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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une : le G7 à un contre tous

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Un agent de police à cheval canadien se tient à côté du logo Charlevoix G7 au centre de presse principal avant le Sommet du G7 au Québec. Canada 6 Juin 2018.
Un agent de police à cheval canadien se tient à côté du logo Charlevoix G7 au centre de presse principal avant le Sommet du G7 au Québec. Canada 6 Juin 2018. REUTERS/Yves Herman
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C’est un G7 promettant d’être à tout le moins houleux qui s’ouvre aujourd’hui au Québec. Avec, d’un côté, la toute puissante Amérique, de l’autre, les autres, justement, qui ont du mal à peser.

Car comme le souligne L'Union, la Maison Blanche n'a « pas d'états d'âme » et use de son « trousseau de clés populistes » pour donner des gages à un électorat « qui n'a que faire de la diplomatie », soupire ce quotidien de l’est de la France.

Les Européens dépendent des Américains pour leur défense, et donc ils ne peuvent rompre avec Donald Trump et doivent donc « avaler les couleuvres » sur le climat, l’Iran et les droits de douane, souligne L’Opinion « en Une » dans un article signé par « la barbichette », en référence au jeu enfantin dans lequel l’un tient l’autre en respect.

Attention, prévient La Croix, la parole « demeure importante » dans les relations internationales. Voilà pourquoi, prêche ce quotidien catholique, le G7 est « préférable à rien ».

Ce G7 de La Malbaie sera non pas un G7 à six contre un – Donald Trump – mais, formule Libération, un G7 « à six contraints », autrement dit six autre grands de ce monde qui seraient contraints par la toute puissante Amérique. Car Trump « donne décidément l’impression de ne pas regarder le monde dans le même sens que ses alliés historiques, explique Libé. Alors que ces derniers s’inquiète d’un sommet « G 6+1 », pour souligner l’isolement américain, le directeur du National Economic Council de la Maison Blanche, Larry Kudlow, pour garder l’avantage, a évoqué pour sa part un « sommet G1+6 » ! On ne saurait être plus clair…

On est passé « de la diplomatie de salon à la diplomatie de saloon », regrette Libération, un sommet de la « zizanie » entre « grands » de ce monde où un géant, les États-Unis, traitent les autres comme des « nains ». Alors, « à quoi sert le G 7 », se demande de Libération.

En tout cas, comme le formule le journal Le Monde, au G7, Donald Trump sera « seul contre tous »…

G7 : tous contre un

Justement, ce G7-là, peut servir à ressouder les Européens, car même le Japon et le Canada sont excédés par Donal Trump. C’est ce que veut croire ou feint de vouloir croire Le Midi Libre, qui voit en Donald Trump « l'arroseur arrosé ». En décidant de nous livrer sa bataille commerciale, le Président américain imaginait-il « nous rendre le plus grand des services ?, énonce ce journal du sud de la France. Avait-il conscience que l'Amérique pousserait les pays du G7, et l'Europe en tête, à une réponse aussi inattendue que salvatrice : l'union des forces. Rarement la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, le Canada et le Japon auront été en si parfaite harmonie face aux extravagances de Trump », souligne Le Midi Libre.

Son confrère local L'Eclair des Pyrénées n’écrit pas autre chose. Si ce sommet pouvait faire « comprendre » à Trump qu'il ne peut pas « imposer la loi » américaine à l'univers entier, ce serait déjà un résultat. Et surtout, si l'occasion était ainsi fournie aux Européens de « resserrer les rangs », ce serait « encore mieux » !  

Oui, veut croire L’Eclair des Pyrénées, « il serait beau, et au fond très moral », qu’une Europe « souveraine » se manifeste « enfin », une Europe - tiens tiens ! – « telle que la veut Macron », louange ce journal.

Fake news : rumeur, ce vieux métier

En France, les députés travaillent depuis hier sur la proposition de loi gouvernementale de lutte contre les fausses nouvelles, les « fake news ». Un projet controversé. Pour Le Figaro, ce texte sera « probablement inopérant ». Ce quotidien conservateur y voit une « loi de circonstance », et met plutôt en garde contre la mainmise des « groupes californiens » (que sont les Google, Amazon, Facebook ou encore Apple) sur l’information, eux qui ne se soucient « ni de vérités ni de mensonge, mais simplement de l’audience ».

Une loi contre les « fake news » ? Pour le journal Le Monde, c’est simple, ladite future loi est « inutile ». Certes, le texte proposé à la souveraine appréciation de l’Assemblée nationale a pour but de permettre aux personnes s’estimant victimes de fausses nouvelles d’engager des poursuites en procédure d’urgence contre les fauteurs de trouble en période électorale, mais le quotidien du soir prévient qu’il est un péril bien plus grand que celui des informations dévoyées : « celui de penser qu'il suffirait d'une loi symbolique pour régler la crise majeure de nos démocraties, la défiance grandissante des peuples envers leurs institutions », souligne Le Monde.

« Bien sûr, il faut combattre les fausses nouvelles et leur propagation massive par les réseaux sociaux, admet Sud-Ouest, mais le décréter par une loi relève de la même utopie que l'extinction du paupérisme après six heures du soir prôné dans les années 60 par le regretté Ferdinand Lop », étant rappelé que Ferdinand Lop était cet hilarant « poète » qui militait jadis pour le Front Populaire ( !) et qui voulait que l’on équipe le char de l’Etat d’une roue « d’un Lop » !  

« Quand un gouvernement se pique avec sa majorité de démêler le vrai du faux en matière d'information, il soulève forcément la suspicion d'une « police de la pensée », remarque La Voix du Nord. Le vrai rempart contre la désinformation restera la presse indépendante du pouvoir politique ! », rappelle ce quotidien du septentrion français.

Quai d’Orsay : diplomatie au pain sec

Le Quai d’Orsay craint son « décrochage » international. Selon une « note interne » au ministère des Affaires étrangères que Le Figaro révèle, les coupes budgétaires demandées au Quai d’Orsay l’an prochain menace la diplomatie française de « décrochage ». La représentation permanente de la France auprès de l'ONU à New York « ne pourra plus faire illusion bien longtemps, rapporte Le Figaro. Il faudrait alors assumer politiquement l'abandon par la France de son siège permanent au Conseil de sécurité, au profit de l'Allemagne, plus riche que nous, ou d'un siège européen, tout cela pour un gain budgétaire limité ». Mais il y a aussi les bourses. « La réduction ou suppression des bourses scolaires, qui touchera en priorité les familles les plus modestes […] et endommagera le business model des lycées français à l'étranger », prévient cette note interne au Quai d’Orsay, et que rapporte encore Le Figaro.

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