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Revue de presse Afrique

A la Une: l’apaisement à Madagascar ainsi qu’en Ethiopie

Publié le :

Christian Ntsay, le nouveau Premier ministre malgache, le 6 juin 2018.
Christian Ntsay, le nouveau Premier ministre malgache, le 6 juin 2018. Sarah Tétaud/RFI
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On commence par la Grande Ile : la crise politique a marqué une pause avec la nomination du nouveau Premier ministre en début de semaine. Rappelons que Madagascar est secoué depuis fin avril par une fronde de l’opposition, qui organise quotidiennement des manifestations dans le centre de la capitale. L’opposition qui dénonce des lois électorales controversées et qui demande le départ du président, élu en 2013.

Ce n’est donc pas le président qui a quitté ses fonctions, mais c’est le Premier ministre, qui a été remplacé par Christian Ntsay, un haut-fonctionnaire international.

« La nomination de Christian Ntsay à la primature a été faite pour permettre un retour à la normale, relève Midi Madagascar. C’était, affirment certains analystes, la meilleure solution. Elle a satisfait les acteurs politiques les plus réalistes et elle ne déplait pas à la communauté internationale ne voulant pas voir le blocage s’éterniser. (…) La machine administrative doit de nouveau se remettre en marche, estime Midi Madagascar. Ces deux mois de crise ont perturbé la vie de la nation. La reprise va être difficile et l’on souhaite qu’elle se fasse le mieux possible. »

« Le temps semble être à l’apaisement », renchérissent Les Nouvelles. « Les déclarations contradictoires se sont apaisées pour faire place aux débats sur la composition du futur gouvernement devant refléter le consensus souhaité. D’aucuns s’interrogent pourtant, poursuivent Les Nouvelles, sur la durée de cette stabilité sur fond houleux risquant de présager une autre crise plus forte encore. » Car, précise le quotidien malgache, « les députés du changement s’attendent toujours au déboulonnage du N°1 du régime, accusé de tous les maux depuis son accession au pouvoir. »

Un parfum de fin de règne…

En tout cas, pour Jeune Afrique, « si la Haute Cour constitutionnelle n’a pas osé déchoir le très contesté chef de l’État, le rappel à l’ordre qu’elle lui a signifié (en exigeant la désignation d’un Premier ministre de consensus), ce rappel à l’ordre a ouvert de facto la course à sa succession. Et la nomination, lundi, de Christian Ntsay au poste de Premier ministre ne change rien, estime Jeune Afrique, au parfum de fin de règne qui flotte sur Antananarivo. »

« L’objectif est clair, affirme cette députée de l’opposition citée par Jeune Afrique : sortir les gens de la rue en leur faisant miroiter les urnes », à savoir la présidentielle anticipée, à laquelle doit désormais s’atteler le nouveau Premier ministre.

En attendant, Christian Ntsay doit former un gouvernement d’union nationale. Et ça ne sera pas chose aisée, estime Le Pays au Burkina : « le partage du gâteau risque d’achopper à tout point de vue, affirme le quotidien ouagalais. Chaque parti politique voudra s’adjuger la part du lion ; toute chose qui pourrait faire traîner en longueur les choses. Or, conformément aux injonctions de la Haute Cour constitutionnelle, le nouveau Premier ministre a jusqu’au 12 juin au plus tard, pour dévoiler la composition de la nouvelle équipe gouvernementale. Y parviendra-t-il ? Difficile d’y répondre pour l’instant. »

Ethiopie : « Abiy Ahmed organise la décrispation »

A la Une également, l’apaisement, donc, en Ethiopie…

« Éthiopie : Abiy Ahmed organise la décrispation, s’exclame Le Point Afrique. Levée de l’état d’urgence et main tendue à l’Érythrée en parallèle à une ouverture économique accrue : un vent nouveau souffle sur l’Ethiopie. (…) Bien plus que de nouveaux signes d’apaisement, c’est l’occasion pour le pays de renforcer son ancrage démocratique et de répondre dans une certaine mesure aux urgences économiques. »

Le quotidien Libération à Paris insiste justement sur la nouvelle politique économique d’ouverture voulue par le Premier ministre éthiopien. C’est « un cap vers le libéralisme », constate le quotidien français, « avec l’ouverture du capital des grandes entreprises publiques, dont la compagnie aérienne Ethiopian Airlines. Une opportunité pour l’aéroport d’Addis Abeba devenu un hub. »

En effet, précise Libération, « le pays tire profit de sa situation géographique privilégiée pour les lignes à destination du reste de l’Afrique, de l’Europe, du Moyen-Orient mais aussi de l’Asie. Cette décision concerne également Ethio Telecom, l’entreprise publique de télécoms, et la compagnie d’électricité publique. La coalition au pouvoir a par ailleurs précisé mardi que les chemins de fers, les parcs industriels et nombre d’usines publiques pourraient être complètement privatisés. De quoi aiguiser l’appétit du groupe de télécoms africain MTN, qui n’a pas caché son intérêt de cette prochaine ouverture du marché éthiopien. »

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