Accéder au contenu principal
Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: l'enquête de Libération sur les «sexpats»

Publié le :

AFP
Publicité

Ces employés et dirigeants d’ONG qui ont recours à des prostituées en mission, c'est un véritable fléau, selon l’enquête menée par Libération, quelques mois après les révélations du quotidien britannique Times sur les dérives d’employés d’Oxfam en Haïti.

« Une pratique courante », selon une travailleuse humanitaire américaine à qui le quotidien donne la parole. Pourtant, « le recours à la prostitution est interdit par la majorité des ONG humanitaires », car considéré comme de « l’exploitation sexuelle », susceptible de provoquer des comportements abusifs.

Quelque 19 personnes ont ainsi été licenciées pour harcèlement ou abus sexuel au sein de Médecins sans frontières l’an passé, huit chez l’ONG Care. Mais malgré cette « politique de tolérance zéro », « la réalité du terrain est différente », selon plusieurs témoins, avec des employés accros aux prostitués, d’où leur surnom de « sexpats. »

« Cette profession donne plus d’opportunités aux prédateurs », explique dans une interview Danielle Spencer, auteure d’une étude sur les violences sexuelles dans l’humanitaire. « Un secret de polichinelle dans la profession » selon elle, et dont l’ampleur est sous-estimée.

Des violences et abus qui ont également lieu entre employés des ONG.Libération donne la parole à quatre salariées d’organisations qui ont fait face à du harcèlement voire qui ont été violées par des collègues. Et à chaque fois, les faits ont été couverts par leur direction.

Il faut « une impunité zéro », martèle Libération dans son éditorial, et en priorité dans des pays où « les populations sont démunies et n’ont aucun moyen de résister ». Tolérance zéro donc, car « l’abus nourrit le ressentiment voire la haine de l’autre et le monde actuel n’en a pas vraiment besoin ».

Un avis partagé par Danielle Spencer pour qui « des mécanismes efficaces doivent être mis en place » mais sans que « l’exposition au public de ces abus ne provoque une coupure des financements pour les ONG. Cela aurait l’effet contraire à celui escompté. »

La presse française a également les yeux tournés vers l’Italie où l’alliance Mouvement 5 étoiles-La Ligue doit annoncer son gouvernement aujourd’hui

« L’Europe observe avec anxiété la pièce qui se joue à Rome », note Le Figaro, car la « coalition jaune-verte veut réviser les règles de la gouvernance européenne ». Même s’il n’est plus question de sortir de l’euro, « les deux alliés, pourfendeurs de l’austérité, se moquent de la discipline budgétaire de l’Union (…) et l’Italie pèse plus lourd que la Grèce ».

Le contrat de gouvernement présenté en fin de semaine dernière a beau être « un fatras idéologique » selon Le Monde, il en « émerge au moins une idée claire : celle d’un affrontement prochain à mener contre Bruxelles ».

Qu’elle débouche ou non sur un gouvernement viable, cette « avventura à l’Italienne laissera quoiqu’il en soit des traces durables sur le continent », rebondit Le Figaro, « exprimant le ras-le-bol des Italiens, jadis parmi les plus europhiles, contre les dogmes de traités européens impopulaires ».

Le quotidien voit même se dessiner « des traits communs entre les populistes d’Europe du Sud et les démocratures de l’Est », Hongrie en tête. Un peu comme si en France, « le Front national forgeait une alliance avec la France Insoumise ».

Sud-Ouest de son côté prône le dialogue : « Si les partenaires de l’Italie ont la sagesse d’écouter ce qu’ils ont à dire, les duettistes romains de l’anti-système vont devoir mettre de l’eau dans leur chianti. »

Quoiqu’il en soit, « à un an des élections européennes, c’est un sévère avertissement qui nous vient d’Italie », conclut Le Figaro, « et les projets continentaux d’Emmanuel Macron, déjà fraîchement reçus en Allemagne, risquent d’être définitivement coulés par une torpille venue des eaux chaudes de la Méditerranée. »

La « diplomatie jupitérienne » qui montre ses limites, juge d’ailleurs Le Monde dans une double page consacrée à la stratégie macronienne en matière d’affaires étrangères. S’il est « prématuré de dresser le bilan de la politique extérieure du président français (…) il est déjà possible de déceler ses lignes de force et ses failles », juge le quotidien.

Certes, « la diplomatie française est de nouveau audible sur les grands dossiers », mais « la personnalisation extrême de la fonction présidentielle est souvent ressentie comme de l’arrogance, notamment au sein de l’Union européenne, et surtout elle expose » Emmanuel Macron, dont les résultats ne sont pas à la hauteur des intentions, selon l’universitaire Bertrand Badie, cité dans l’article.

Le chef de l’Etat fait preuve « d’un classicisme agile » juge un autre chercheur, maintenant une large continuité avec la diplomatie en vigueur lors du quinquennat Hollande, tout en « incarnant la modernité ».

Mais la « conception très verticale du pouvoir d’Emmanuel Macron ne passe pas dans un système européen horizontal et fondé sur le compromis ». Or, le président français a besoin de ses partenaires européens pour peser dans la diplomatie mondiale et faire entendre « le multilatéralisme fort » dont il se veut le représentant.

Ils ont quant à eux retrouvé leur voix, grâce à une prouesse médicale

Ils sont 12 à avoir reçu une greffe de trachée ou de bronches. Des malades de cancer ou atteints de lésions à la gorge, tous traités par le professeur Martinod à l’hôpital Avicenne de Bobigny, en région parisienne. Pendant 20 ans, le médecin a mis au point sa technique pour créer une trachée artificielle, alors que, rappelle Le Figaro, « l’organe était l’un des derniers à encore résister à la transplantation. »

Sept ans après son premier patient, Emmanuel Martinod a publié hier son étude et ses résultats dans la prestigieuse revue Journal of the American Medical Association. Et le principe est sur le papier plutôt simple : utiliser des tissus de l’aorte pour recréer la trachée.

Le Parisien donne l’exemple d’Eric, 40 ans, qu’une maladie avait obligé à vivre avec une trachéotomie définitive, c’est-à-dire un trou ouvert dans la trachée pour respirer. Après plusieurs opérations, il peut désormais non seulement respirer seul, mais même faire du sport.

« D’ailleurs », explique l’article, « la seule chose qui le contrarie actuellement est l’entorse qui l’empêche de courir ses 45 minutes. Lui qui il y a peu ne pouvait presque plus marcher. »

Lui aussi a été présenté officiellement hier. C’est Thomas Tuchel, le nouvel entraîneur du Paris Saint Germain

Une mission qui pourrait s’avérer compliquée pour le technicien allemand, réputé pour sa science tactique mais aussi pour son exigence confinant parfois à l’obsession. « Obsessions intimes », c’est d’ailleurs le titre d’un article de L'Equipe, qui décrypte « la quête permanente de perfection » du Bavarois.

Un ancien de ses joueurs explique ainsi qu’il « pouvait s’emporter quand on ratait une passe à l’entraînement ». Thomas Tuchel est également adepte de consignes alimentaires très strictes, mais aussi « d’une rotation très poussée dans ses équipes ». Ce qui pourrait bien lui poser quelques problèmes avec l’effectif composé de stars, pour ne pas dire de divas, du PSG.

D’où l’opération séduction de l’entraîneur allemand qui se livre dans les colonnes du Parisien : « Je n’ai pas peur des stars », explique-t-il, « ce sont souvent ceux qui travaillent le plus, qui sont les plus faciles à gérer ». Et d’adresser un message d’amour à Neymar, annoncé partant vers le Real Madrid : « C’est un artiste, et on doit le considérer, le traiter comme un artiste. » Avant de résumer sa philosophie de jeu : « Attaquer, attaquer et attaquer. »

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:09
  • 05:22
  • 05:30
  • 05:15
  • 05:33
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.