John le Carré, de l'espionnage à la littérature
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De son vrai nom David John Moore Cornwell, la grande singularité de John le Carré est d’avoir toujours su, dans ses romans, mêler astucieusement la réalité et l’imagination. La réalité d’une carrière d’agent secret dans sa jeunesse, et l’imagination prolifique d’un expert des relations internationales. A 86 ans, le grand écrivain britannique est plus que jamais au sommet de son talent comme en témoigne la publication de son 24e roman tout juste paru aux éditions du Seuil sous le titre L’héritage des espions où il remet en selle les personnages qui ont fait son succès depuis son premier livre L’appel du mort publié en 1961 où apparaissait déjà Georges Smiley responsable des services de renseignements de sa majesté, un homme discret mais déterminé, héros entre autre de La taupe.Un nouveau roman traduit de l’anglais par Isabelle Perrin, notre invitée, qui a dirigé un magnifique numéro des Cahiers de l’Herne, consacré à « John le Carré » composé d’une trentaine de contributions mais surtout d’une vingtaine de textes inédits de l’auteur lui-même.
« 1961. L’espion britannique Alec Leamas et son amie Liz Gold trouvent la mort au pied du mur de Berlin.
2017. Peter Guillam, fidèle collègue et disciple de George Smiley dans les services de renseignement autrefois surnommés « le Cirque », est tiré de sa retraite en Bretagne par une lettre de son ancien employeur, qui le convoque à Londres. Pourquoi ? Ses activités d’agent secret pendant la guerre froide le rattrapent. Des opérations qui firent la gloire du Londres secret vont être minutieusement décortiquées par une nouvelle génération qui n’a que faire des luttes menées jadis par les Occidentaux contre le bloc communiste. Quelqu’un doit payer pour le sang des innocents sacrifiés sur l’autel de l’intérêt général. » (Présentation de l'éditeur)
Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Isabelle Perrin
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