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Aujourd'hui l'économie

Commerce: pourquoi les Européens sont prêts à aller au clash avec les Etats-Unis

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Les Etats-Unis sont-ils sur le point de déclencher une guerre commerciale avec l'Europe, leur allié historique? On le saura dans les heures qui viennent, car le sursis de trois mois accordé avant la mise en œuvre des taxes sur l’importation d’acier et d'aluminium expire ce soir à minuit et les Européens sont déterminés à réagir fermement.

Donald Trump a signé ce jeudi 8 mars deux décrets instaurant des taxes sur l'importation d'acier et d'aluminium.
Donald Trump a signé ce jeudi 8 mars deux décrets instaurant des taxes sur l'importation d'acier et d'aluminium. REUTERS/Leah Millis TPX IMAGES OF THE DAY
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Cela paraît à peine croyable: l'Europe qui a caressé un moment l'idée de signer un nouveau traité de libre échange avec les Etats-Unis, c'était à l'époque de Barack Obama, est aujourd'hui sur le pied de guerre. Ou plutôt sur la défensive, face à son premier partenaire commercial. Suspendue au bon vouloir de Donald Trump, il peut encore changer d'avis dans les prochaines heures. Comme le Mexique, le Canada, l'Argentine, le Brésil ou la Corée du Sud, les pays européens ont eu un répit de trois mois avant la mise en oeuvre de ces nouvelles taxes de 25 % sur l'acier et de 10 % sur l'aluminium. Ce délai a permis à certains de négocier un compromis. En revanche ni Emmanuel Macron ni Angela Merkel qui ont fait le déplacement à Washington la semaine dernière, n'ont obtenu quoi que ce soit du chef de la Maison Blanche.

Les Coréens ont trouvé un compromis avec Washington, pourquoi les Européens ont-ils échoué?

Les Européens refusent de négocier sous la contrainte. Ils exigent d'abord l'exemption définitive de ses nouvelles taxes avant de commencer à discuter d'autres dossiers. Dimanche soir le président français associé à la chancelière allemande et à la cheffe du gouvernement britannique Theresa May ont publié un ultime communiqué commun, un dernier avertissement avant le déclenchement des hostilités. L'Europe « doit se tenir prête à réagir, le cas échéant avec efficacité et célérité ». Angela Merkel était prête à faire des concessions sur l'automobile, mais la France ne veut pas en entendre parler. Par craintes des répercussions économiques: si Bruxelles abaisse ses barrières sur les importations de voitures et bien cela s'appliquera à tous les pays membres de l'organisation mondiale du commerce, y compris donc à la Chine.

Le conflit sur l'acier s'est déplacé sur l'automobile?

Surtout en Europe. En fait Donald Trump a donné un gros coup de bâton à tous ces partenaires commerciaux avec ces taxes sur la métallurgie mais avec des arrières pensées très personnalisées pour chacun des pays visés. Il entend faire plier le Canada et le Mexique sur la révision de l'Alena, l'Accord de libre échange entre les trois pays qu'il juge défavorable aux Etats-Unis. Et en Europe, les exportations d'automobiles allemandes sont dans sa ligne de mire. Les Etats-Unis ont un déficit de 50 milliards d'euros avec l'Allemagne. Si les nouvelles taxes américaines sont appliquées à l'Europe, Bruxelles ripostera avec des mesures similaires. La liste est déjà prête, on peut alors redouter une escalade, car Washington a déjà laissé entendre qu'une nouvelle salve concernera l'automobile.

A-t-on déjà une idée des conséquences économiques d'une telle guerre ?

Dans un premier temps les deux puissances seront affectées dans les mêmes proportions, car les représailles européennes ont été calibrées à la hauteur des dégâts causés par les nouvelles taxes. L'Europe n'a donc rien à perdre en ripostant à l'attaque des Etats-Unis. Mais il n'y aura pas d'effets majeurs sur les échanges. Car si la grandeur de l'acier compte dans l'imaginaire des électeurs de Donald Trump, ce n'est plus un secteur clé des économies occidentales. En revanche si l'automobile est à son tour ciblée par des barrières douanières, il y aura du grabuge car c'est une industrie très importante de l'économie allemande. C'est surtout en termes diplomatiques que cette guerre commerciale a un potentiel explosif. Pour la relation transatlantique. Et pour la cohésion européenne. Les 28 sont-ils prêts à rester unis pour défendre les excédents commerciaux de l'Allemagne? Semer la division, c'est le pari de Donald Trump qui rêve de négocier avec les pays plutôt qu'avec les institutions européennes comme il l'a dit à Emmanuel Macron.

En bref,

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