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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: les difficultés des grévistes de la SNCF

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Les négociations sont au point mort depuis le vote par l’Assemblée nationale de la réforme du gouvernement.
Les négociations sont au point mort depuis le vote par l’Assemblée nationale de la réforme du gouvernement. REUTERS/Jean-Paul Pelissier
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« L’argent, nerf de la guerre », titre Libération, qui explique les négociations sont au point mort depuis le vote par l’Assemblée nationale de la réforme du gouvernement. « La détermination demeure » pourtant chez les grévistes, malgré une baisse de la mobilisation. Le quotidien donne la parole à des agents de la compagnie ferroviaire publique : Laetitia explique ainsi qu’elle « va vendre les objets de puériculture de son fils sur Internet » pour pouvoir continuer le mouvement. Hanane de son côté « envisage de renoncer à ses vacances au Maroc » et comme Laetitia, « n’ose pas regarder sa fiche de paie du mois », Flo de son côté, explique qu’il avait anticipé « en mettant de côté son 13e mois avant le début de la grève », mais pour ce militant CGT comme pour les autres témoins, « on a davantage à perdre si on ne se bat pas » et il tiendra « jusqu’en juin s’il le faut. »

D’ici là, la justice aura arbitré le conflit entre la direction de la SNCF et les syndicats, rapporte de son côté Le Figaro. Une bataille juridique est en effet en cours, car « plusieurs centrales dénoncent le décompte de journées de repos appliqué aux salariés en grève. » En cause la tactique d’arrêts de travail perlés, deux ou trois jours par semaine, or, explique le quotidien, pour la direction de la SNCF, « les jours de repos sont payés quand les agents ont travaillé 5 jours consécutifs ». Les syndicats qui se sont pourvus en justice estiment de leur côté que chaque mini mouvement de grève est indépendant l’un de l’autre et que donc la SNCF ne peut pas englober les jours de repos dans son calcul. Réponse mercredi ou jeudi…

Mais si la SNCF comme ses agents sont lourdement impactés par la grève, il y a aussi des gagnants dans l’histoire.

« Certains se frottent les mains », explique Le Parisien, en particulier les lignes de bus, les sites covoiturages ou encore les applications de locations de voiture de particulier à particulier. « Un effet d’aubaine paradoxal » poursuit le quotidien, car il profite aussi à la SNCF dont les filiales de bus voient leurs réservations exploser. « Profondément choquant » selon le vice-président de la Fédération nationale d’Usagers des transports, pour qui « la SNCF développe la concurrence contre son propre réseau ferré. » Quoi qu’il en soit, « le système D » trouve ses limites, note Le Parisien, car même si les perturbations subies par les voyageurs « paraissent moins lourdes » en cette période de vacances scolaires, les alternatives trouvées « ne peuvent gommer le stress et la fatigue ». « Et dire qu’il reste 27 jours de grève jusqu’à fin juin », s’exclame le journal en conclusion.

Le gouvernement est lui passé à autre chose, il a présenté hier son plan anti-gaspillage

Objectif : « sortir de l’ère du tout jetable », titre Le Monde, expliquant que les 50 mesures présentées par le 1er ministre ont pour vocation de rompre avec le « fabriquer, consommer et jeter. »

Place donc à l’économie circulaire, avec « une meilleure gestion des déchets, une politique de recyclage systématique ou encore la lutte contre l’obsolescence programmée. » Le gouvernement espère ainsi réduire de 50 % les quantités de déchets non dangereux mis en décharge d’ici 2025, et au passage créer quelques « 300 000 emplois. », car la France doit et peut mieux faire selon le quotidien, donnant l’exemple des bouteilles plastiques, « collectées à hauteur de 50 % contre 90 % dans les pays nordiques. »

La Croix de son côté relève que dès 2020, « les producteurs d’équipements électriques et électroniques devront obligatoirement indiquer la possibilité de réparer ou non leurs objets », le gouvernement pariant sur le fait « que le consommateur sera prêt à payer un peu plus cher pour un produit plus durable. »
Mais le changement des mentalités doit être plus profond, poursuit La Croix : « nous devons réfléchir aux conséquences de nos achats », car ce qui est acquis « bon marché peut coûter très cher à d’autres ». Et de rappeler qu’il y a dans le monde 25 millions au moins de travailleurs forcés, sans compter les impacts sociaux et environnementaux de la production à bas coût dans les pays pauvres.

La loi asile et immigration continue quant à elle de faire des vagues…

Le Parisien note ainsi que seuls « deux tiers des députés de la République en Marche ont voté le texte, signe du malaise qui règne dans la majorité. » Malaise amplifié par l’absence de réelle réaction du gouvernement après l’opération du groupe extrémiste Génération Identitaire dans les Alpes ce week-end, ils ont notamment utilisé des hélicoptères pour patrouiller à la recherche de migrants.
« Un coup de com » salué par le FN », titre Le Figaro, qui relate les réactions ravies des dirigeants du parti d’extrême droite. Le signe d’une évolution des rapports entre le Front national et les Identitaires, qui « ont longtemps entretenu des relations détestables », rappelle le quotidien.

Le Monde note de son côté que « la digue entre le FN et Les Républicains » s’érode elle aussi, mais « par la base ». Car si officiellement l’union des droites reste un sujet tabou dans les deux partis, les points de convergence se multiplient, à l’exemple de cette fameuse loi Asile et Immigration, jugée « trop laxiste » chez LR comme au FN.

La Charente Libre s’inquiète de son côté de « l’identité, nouvel opium du peuplepour les politiques. » « La mise au premier plan de la question de l’identité française va toujours de pair avec le manque de projets collectifs émancipateurs », explique le titre de presse quotidienne régionale, qui poursuit « cette confiscation du débat identitaire uniquement vu sous le prisme de l’immigration empêche toute réflexion sur ce que nous voulons construire ensemble. »

On termine avec du football et la première demi-finale de la Ligue des Champions en Europe, qui fait saliver les journaux

Ce match aller signe en effet le retour au premier plan de deux équipes légendaires : l’AS Roma et surtout Liverpool. L’équipe anglaise reçoit les Italiens ce soir dans son stade, que dis-je dans son antre d’Anfield. L’Equipe explique que les fans de Liverpool vont tenter « une nouvelle fois de jouer pleinement leur rôle de 12e homme. » Et l’ambiance survoltée lors des compétitions européennes a déjà fait des victimes, à l’image de Manchester City « désorientés par le cocktail survolté d’encouragements et de huées » lancées depuis le Spion Kop d’Anfield.
Libération rappelle le statut à part du stade, construit en 1892 et l’une des dernières enceintes d’origine encore utilisées dans le championnat anglais. Libération s’intéresse aussi au statut d’idole qu’a gagné l’entraîneur allemand de Liverpool : « les fans ont eu le sentiment de gagner au bingo » quand Jurgen Klopp est arrivé chez les Reds fin 2015. Un coach charismatique, très bon communicant, « capable de délocaliser un entraînement dans un bar avec tournée générale » à la clé. Bref un Klopp pour le Kop. Mais qui doit désormais ramener des titres. Première étape ce soir donc contre la Roma.

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