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Chronique des matières premières

Vers un approvisionnement en minerais de plus en plus responsable?

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Il reste encore beaucoup de progrès à faire contre les minerais du sang ou contre le travail des enfants dans les mines. Mais les choses avancent, estime l'Organisation de coopération et de développement économiques. L'OCDE qui parvient peu à peu à imposer ses règles en la matière aux opérateurs de l'industrie.

Le London Metal Exchange (photo), la bourse des métaux, s'est engagé à vient d'annoncer, ce lundi à Paris, qu'il allait demander à ses membres de respecter les règles de l'OCDE sur le devoir de vigilance raisonnée.
Le London Metal Exchange (photo), la bourse des métaux, s'est engagé à vient d'annoncer, ce lundi à Paris, qu'il allait demander à ses membres de respecter les règles de l'OCDE sur le devoir de vigilance raisonnée. ©LEON NEAL/AFP
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Bon gré mal gré, les acteurs économiques se mobilisent pour que n'entrent plus dans leur approvisionnement des minerais de la guerre, ou qui impliqueraient le travail des enfants. Le dernier à s'engager, c'est le London Metal Exchange ou LME, la Bourse des métaux de Londres. Confronté récemment à un scandale de travail des enfants dans une mine congolaise de cobalt de la compagnie chinoise Yantai Cash, le LME vient d'annoncer, ce lundi à Paris, qu'il allait demander à ses membres de respecter les règles de l'OCDE sur le devoir de vigilance raisonnée. A défaut, ce sera l'exclusion.

Progrès pour le tantale, le tungstène et l’étain

Les filières d'approvisionnement progressent, mais pas au même rythme selon les métaux. Depuis dix ans, les progrès sont indéniables si l'on considère les métaux qu'on appelle les trois « t », c'est leur initiale anglaise : le tantale, l'étain et le tungstène, ils attisaient les convoitises des groupes armés dans la région des Grands Lacs et particulièrement en République démocratique du Congo. Les acteurs industriels, jusqu'aux vendeurs de smartphone, ont compris que leur crédibilité auprès des consommateurs était en jeu. Ils se sont engagés à remonter leur chaîne d'approvisionnement jusqu'à la mine et à éliminer les fournisseurs douteux.

L’or encore à la traîne

Plus de 99% de l'or exporté de RDC serait illégal. L'Association des professionnels du marché des métaux précieux de Londres, le LBMA, applique les préceptes de l'OCDE et elle radie les raffineries indélicates. Mais en RDC, la mine artisanale est courante. Quelques grammes d'or fondus grossièrement en bracelet voyagent plus incognito que des fûts de tantale ou d'étain. Et puis les clients de l'or congolais, les bijoutiers indiens ou de Dubaï, sont beaucoup moins regardants, pour l'heure, que l'industrie mondiale des téléphones portables.

Bientôt le diamant

Le Conseil de la bijouterie responsable tente malgré tout d'imposer des règles au niveau mondial. Et il va inclure le diamant dans la liste des ressources minières soumises au devoir de vigilance, comme le souhaite l'OCDE. Les Etats miniers comme la RDC doivent également jouer leur rôle, souligne un représentant de la Commission européenne, pour faire progresser la mine responsable.

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