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Aujourd'hui l'économie, le portrait

Laurent Brun de la CGT cheminot, un syndicaliste offensif...

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Laurent Brun, secrétaire général de la fédération CGT cheminot, est devenu l’un des visages les plus médiatiques du mécontentement contre la réforme ferroviaire engagée par le gouvernement. Ce jeune syndicaliste de 38 ans était inconnu du grand public jusqu’au début de la contestation.

Laurent Brun, secrétaire général de la fédération CGT cheminot, le 19 février 2018.
Laurent Brun, secrétaire général de la fédération CGT cheminot, le 19 février 2018. JACQUES DEMARTHON / AFP
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On sait finalement peu de chose sur Laurent Brun. Il serait passionné de rugby, de guitare ou encore de jardinage. Il est fils et petit-fils de cheminots et originaire de Lyon où il a grandi. Après un bac scientifique, il entame des études de biologie mais découvre que ce n’est pas pour lui.

Comme il le confie volontiers, il passait plus de temps au local de l’UNEF, le syndicat étudiant, qu’en cours. C’est à ce moment qu'il milite à la jeunesse communiste ou il s'y formera politiquement. Laurent Brun découvre également le monde du travail en travaillant chez carrefour.

Puis il postule dans plusieurs entreprises avant d’être retenu à la SNCF comme agent d’exploitation. C'était en 2000. Il adhère vite à la CGT et cinq ans plus tard, il travaille à plein temps à la CGT cheminot. Il suit les traces de son père, militant de la première heure. Malgré son jeune âge, il gravit vite les échelons jusqu'à devenir l'un des leaders de la CGT. En janvier 2017 il est élu secrétaire général de la fédération CGT cheminot. Une tâche lourde à assumer. Un an après son élection, il conduit ses troupes avec détermination dans ce qui est annoncé comme l'une des plus longues grèves de l’histoire de la SNCF.

Près de deux mètres, costume sombre et cravate, voix grave, Laurent Brun incarne une nouvelle génération de syndicalistes. Lors des débats télévisés face aux membres du gouvernement il est déterminé, très à l’aise, pour défendre le statut des cheminots.

Gardien du temple des cheminots

Laurent Brun dit qu’il ne sera pas celui qui enterrera le statut des cheminots. Homme d’action, il est inflexible face à la détermination du gouvernement. Il assure qu’il va aller jusqu'au bout. Dans une interview au journal communiste l’Humanité, il explique que « le syndicalisme apolitique n’existe pas ». Pour lui, « il n'y a pas d’évolution sociale sans rapport de force ». C'est à lui qu'on attribue cette mobilisation innovante, une grève au rythme de deux jours sur cinq entre avril et juin. Un mode d’action qui, d’un côté gêne les voyageurs, et de l’autre limite les pertes financières pour les cheminots.

Dans ce bras de fer il risque gros. Parce qu’il ne joue pas seulement son avenir mais aussi celui de son syndicat. Pour le moment il mène bien ses troupes et le mouvement ne faiblit pas.

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