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Aujourd'hui l'économie

Quelles sont les alternatives à Facebook ?

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Avec le scandale Facebook sur le détournement des données personnelles, les plateformes revendiquant la confidentialité se taillent un joli succès.

Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook photographié le 18 mars 2018.
Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook photographié le 18 mars 2018. REUTERS/Stephen Lam
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A commencer par une entreprise française, le moteur de recherche Qwant lancé il y a cinq ans, aujourd’hui en pleine euphorie. Grâce à la polémique Cambridge Analytica son nombre d’utilisateurs a explosé. La semaine dernière ses serveurs ont été bloqués pendant plusieurs heures, incapable de gérer une telle affluence. Ce moteur revendique 67 millions d’usagers par mois. Son engagement : la neutralité. Il ne conserve ni les données de ses usagers ni leurs historiques de recherche.

S’il ne monétise pas les données, comment Qwant gagne de l’argent ?

Qwant se rémunère en percevant une commission des sites internet vers lesquels mène une recherche de type commercial. C’est en fait le modèle économique initialement utilisé par Google. Pour grandir et devenir un monopole inexpugnable, le moteur américain a ensuite exploité à grande échelle toutes les données qu’on lui confie. Qwant a grignoté 4% du marché accaparé par Google. Des miettes que le petit Français espère tripler assez rapidement. A condition que Google cesse de lui mettre des bâtons dans les roues. Il a longtemps été inaccessible dans les univers Android des portables réservés à Google. Un abus de position dominante condamné en Europe. Mais déjà de nouvelles barrières se sont dressées, que le patron de Qwant, Eric Leandri, dénonce et entend contester à Bruxelles.

Et pour ceux qui ont fermé leur compte Facebook, quelle est l’alternative ?

Bien avant même le scandale qui oblige Marck Zuckerberg à s'expliquer devant le congrès, plusieurs start up ont tenté de lancer des réseaux sociaux protégeant la vie privée mais bien peu ont émergé durablement. C’est ce qui est en train de se passer pour le réseau Vero, qui signifie « vrai » en latin. Sa promesse : pas de publicités, pas de fléchage. La contrepartie : le service sera payant à terme, pour le moment il est gratuit pour attirer des abonnés. En février sa fréquentation a explosé. C'est alors que les utilisateurs découvrent la face cachée de Vero. Les informations personnelles sont conservées pour améliorer le service, et pourquoi pas pour des messages publicitaires, c'est un peu flou. Enfin les usagers réalisent qu’il leur impossible de fermer définitivement leur compte, bref un réseau pas si éthique qu’il le laisse penser.

A peine connu ce nouveau réseau social a lui aussi subi une campagne de désabonnement.

A cause de son co-fondateur, Ayman Hariri, demi-frère de l’actuel Premier ministre du Liban et fils donc du milliardaire défunt Rafic Hariri. Les internautes de plus en plus sensibles sur la morale des affaires, ont appris qu’il a auparavant dirigé l’entreprise de BTP Oger, entreprise qui a mis la clé sous le paillasson en oubliant de payer des millions de salariés. D'où une vaste campagne « delete vero ».

Facebook n’a donc pas trop de soucis à se faire ?

Le réseau a deux milliards d'amis, mais il en perd tous les jours, et cela a commencé avant le scandale. Et il est de plus en plus rejeté y compris par ceux qui ont profité de son succès. L’un des fondateurs de Whatsapp, Brian Acton, devenu milliardaire en vendant la messagerie à FaceBook participe à la campagne « delete facebook ». Et auparavant avec un don de 50 millions de dollars il a apporté son soutien à la fondation Signal. Signal c’est la messagerie cryptée utilisée par le lanceur d’alerte Edward Snowden. Encore artisanale mais prisée par des millions d’utilisateurs. Et toujours éditée par une entreprise à but non lucratif.

► En bref,

Les vols commerciaux entre Moscou et le Caire reprennent ce mercredi, après trois ans d'interruption.

La Russie a suspendu les liaisons après l'attentat de septembre 2015. L'explosion d'un Airbus avait fait 224 morts, essentiellement des touristes russes. Mais cette reprise est encore timorée. Tant que les vols directs entre la Russie et les stations balnéaires ne seront pas autorisés, il n'y aura pas de véritable rebond des flux touristiques estiment les opérateurs.

Les investissements chinois sont en chute libre aux Etats-Unis.

-36% en 2017. Parce que les autorités américaines sont beaucoup plus regardantes. Et surtout parce que Pékin freine les ardeurs de ses entreprises. Cette tendance a précédé le début de la guerre commerciale et elle devrait perdurer cette année, pour les mêmes raisons.

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