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Les têtes d'affiches de Denise Epoté

Hommage à Winnie Mandela

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Denise Epoté.
Denise Epoté. © RFI/Pierre René-Worms
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1/Professeur Ramata Bakayoko-Ly entre à l’académie des Sciences

► Denise Epoté, la première tête d’affiche de votre rendez-vous aujourd’hui est une jeune académicienne. Elle est Ivoirienne, ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche scientifique de Côte d’Ivoire et professeur d’ontostomatologie. Madame Ramata Bakayoko-Ly a rejoint ce 30 mars, lors d’une cérémonie à Paris, les rangs de l’académie des Sciences d’outre-mer, une institution française, Denise.

Les premières places semblent destinées à ce professeur en chirurgie dentaire. Première femme nommée présidente à la tête de l’université Félix-Houphouët-Boigny, Ramata Bakayoko-Ly est également la première à se voir confier le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Poste qu’elle occupe depuis le 12 janvier 2016.

Pour le secrétaire perpétuel de l’académie Pierre Gény, l’entrée à l’académie des Sciences d’outre-mer de ce nouveau membre vient récompenser son ouverture d’esprit et ses compétences dans le domaine de l’enseignement supérieur. La qualité de la centaine d’articles publiés par le professeur Ramata Bakayoko-Ly et son brillant cursus universitaire ont convaincu les membres de cette société savante. La nouvelle élue rejoint d’autres personnalités ivoiriennes : Félix Houphouët Boigny, Alassane Ouattara, Bernard Dadie, et le professeur Henri Legre Okou. Parmi les personnalités africaines également membres de l’académie des Sciences d’outre-mer, on compte Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Blaise Compaoré.

2/Africa Aid'Education, l’engagement d’un rappeur

► Votre deuxième sélectionné est le rapeur togolais Rost. Il préside aux destinées d’Africa Aid'Education, une association qui promeut l’éducation de jeunes filles en milieu rural. Une opération de parrainage est prévue fin avril en vue de construire une maison sociale dans la région de Korotoumou dans le centre du Togo.

Le rap n’est pas la seule corde qu’il a à son arc. Président du collectif Banlieues Actives, vice-président de Banlieues numériques et membre du conseil économique social et environnemental, Rost décide de mettre sa notoriété au service de l’éducation des jeunes filles. La tranche d’âge visée est 12-16 ans, car c’est à ce moment-là que le taux de déperdition est le plus élevé. En cause, les mariages précoces ou les grossesses non désirées. Pour garantir aux élèves une scolarisation dans la durée, Africa Aid'Education construit près des écoles une Maison sociale qui sert d’internat, de médiathèque et de centre de santé. Un parrainage de 25 euros permet d’assurer pendant un an les frais de scolarisation, de santé, mais aussi la cantine pour une jeune fille. La première Maison sociale ouvrira ses portes dans la région de Kloto au Togo. Le concept est appelé à s’exporter dans d’autres pays. En Afrique seuls 25% des filles sont scolarisées dans le secondaire.

3/Hommage à Winnie Mandela

► Et l’on termine Denise par un hommage à Winifred Madikezela, plus connue sous le nom de Winnie Mandela, l’ex-épouse de Nelson Mandela et ardente militante de l’ANC a succombé à 81 ans à la maladie le 2 avril à Johanesbourg en Afrique du Sud. Vous déplorez Denise, la perte d’une icône planétaire.

C’est cette image que garderons d’elle tous les Africains. Une femme solaire d’une grande élégance. Et face à son charme et à sa douceur la question que l’on se posait c’était de comprendre d’où elle tirait cette force pour tenir tête pendant 27 ans au pouvoir ségrégationniste sud-africain. Certains prétendent que son image a été ternie par le meurtre d’un jeune adolescent qu’elle aurait commandité. Ce n’est pas vrai, sa popularité auprès des Sud-Africains noirs et de tous les Africains est restée intacte. A qui a-t-on reproché les meurtres de Steeve Biko, de Dulcie September, ou ceux de tous ces jeunes noirs tués à bout portant par des fermiers afrikaners parce qu’ils ont osé passer trop près de leurs fermes ? Winnie appliquait la loi du talion. Une chose est sûre c’est que sans sa détermination et son courage, l’histoire de Nelson Mandela n’aurait pas connu la même tournure. A Roben Island, Mandela n’était pas le seul prisonnier. Walter Sisulu, Oliver Tambo ou Govan Mbeki ne sont pas sortis de prison en héros. Or ils ont tous payé très cher cette lutte en faveur de l’égalité. Qui sommes-nous pour lui jeter la pierre ? Même Mandela lui avait pardonné en reconnaissant que les années de solitude faisaient souvent le lit de la frivolité. Pour moi le nom de mère de la Nation qui lui est donné est amplement mérité, car c’est son engament qui a été à la base de cette nouvelle Afrique post apartheid où subsistent encore hélas des inégalités. Et c’est ce que l’histoire retiendra Assane. Le dernier combat qu’elle n’aura pas pu mener c’est celui de ramener au sein de l’ANC la gauche radicale de Julius Malema.

Et puis cette information Denise à propos de l’association « Femmes de la terre » qui vient en aide aux subsahariennes en France. Vous en avez parlé récemment ici même. Elle organise samedi prochain le concert pour ses 25 ans samedi prochain à Paris à 20 h à la salle Pan Piper. A l’affiche notamment la chanteuse : Chloé Lacan. Contact : femmesdelaterre.org

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