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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une : le colonel Beltrame, héros français

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Un portrait du colonel Arnaud Beltrame. Photo prise durant la minute de silence dans l'enceinte du ministère de l'Intérieur à Paris, le 28 mars 2018.
Un portrait du colonel Arnaud Beltrame. Photo prise durant la minute de silence dans l'enceinte du ministère de l'Intérieur à Paris, le 28 mars 2018. Bertrand Guay/AFP
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C’est un vif hommage que la presse française rend cette semaine à ce gendarme qui n’a pas hésité à sacrifier sa vie en prenant la place d’un otage, une caissière du supermarché de Trèbes, dans le sud de la France, lors de l’attentat du terroriste Radouane Lakdim.

Le visage d’Arnaud Beltrame envahit la moitié de « la Une » du magazine L’Obs, qui pose cette semaine cette question : « qu’est-ce qu’un héros ? ». Pour ce journal, le militaire courageux est avant tout un héros « humaniste ». En se substituant à un otage du terroriste, le colonel Arnaud Beltrame a fait « bien plus que son boulot, plus que son devoir : il a fait ce qu’il pensait juste. Face à la fureur, il a opposé le calme et une absolue générosité. En cela, il nous a donné un exemple à suivre, ce qui est le propre des héros ». Selon L’Obs, ce brillant militaire a fait « un choix d’homme, en toute lucidité, conformément à sa conscience, son expérience, son engagement. Personne ne lui a rien demandé. Par son acte, il a donné de la fierté à la France toute entière ». Et cet hebdomadaire consacre pas moins de six pages au portrait qu’il dresse dudit héros.

Pour Le Figaro Magazine, Arnaud Beltrame est certes un héros, mais c’est aussi « un chrétien ». Son sacrifice « ne pouvait se concevoir que parce que le lieutenant-colonel Beltrame été profondément croyant », estiment dans ce journal les chanoines réguliers de la Mère de Dieu à l’abbaye de Lagrasse « dont Arnaud était devenu familier », énonce Le Fig Mag qui évoque « une vraie rencontre avec le Christ ».

Attention à « ne pas se tromper de héros » met ainsi en garde Marianne, être soldat, c’est accepter l’idée du « sacrifice ultime » et ce que le colonel Beltrame incarne est le combat de « la République contre la barbarie ».

Oui, confirme Le Point, « dans notre monde libre aussi, il est des combattants qui n’ont pas peur de la mort. On le savait, car beaucoup de soldats français ont laissé leur vie ces dernières années, notamment en Afghanistan et au Sahel. Arnaud Beltrame l’a confirmé, avec le courage et la force morale qui le caractérisaient ».

Antisémitisme : nouveaux bourreaux pour haine recuite

Elle s’appelait Mireille Knoll, elle avait 86 ans. Durant la deuxième guerre mondiale, elle avait échappé à la rafle du Vel d’hiv à Paris. Ses assassins ne sont que des « promoteurs nouveaux de cette haine ancienne » qu’est l’antisémitisme, s’indigne Le Point, son meurtre « résonnera encore longtemps dans nos têtes (…) De toute évidence il se passe quelque chose de grave. Il ne s’agit pas que de hoquets de l’histoire ».

« Nous sommes en 2018 et l’antisémitisme tue en France. Il tue des juifs parce que juifs », s’alarme Marianne. Cet hebdomadaire le souligne, « lorsqu’il émanait de l’extrême-droite, l’antisémitisme voyait se dresser face à lui un barrage républicain sans faille ou presque ».

Mais ça, c’était avant… Car depuis le début des années 2000, « l’écrasante majorité des actes antisémites commis en France est l’œuvre de jeunes, ou de moins jeunes, d’origine maghrébine et de culture, ou de religion, musulmane. C’est un fait », énonce ce journal.

Et Le Figaro Magazine enfonce le clou, estimant qu’il y a un « lien direct entre délinquance, islamisation des quartiers (pauvres) et crimes djihadistes. Mais cette prise de conscience est bien tardive et timide », regrette cet hebdomadaire. Ces crimes ont une « fonction collective, souvent ignorés des acteurs eux-mêmes : ils vident les quartiers où ils sont commis de leurs populations « exogènes » - c'est-à-dire juives et chrétiennes, c'est-à-dire françaises qui, effrayés, s’enfuient, laissant la cité pure de toute « impureté » non islamique. Pendant ce temps-là, sur les plateaux de télévision, chacun pérore sur les beautés du « vivre ensemble » », déplore Le Figaro Magazine.

SNCF : la bataille du rail

J – 1 en France avant le début de la longue grève dans les chemins de fer, au sujet de laquelle les Français sont partagés. Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, 46 % des Français soutiennent cette grève qui pourrait durer trois mois. C’est quatre points de plus qu’il y a deux semaines et deux de plus que la semaine dernière. A l’inverse, 53 % des personnes interrogées par Le JDD trouvent « injustifiée » cette grève des cheminots contre la réforme de leur statut.

Un Français sur deux souhaite que le gouvernement « aille jusqu'au bout de la réforme telle qu'elle a été annoncée » et sept sur dix pensent qu’il ira « jusqu'au bout sans céder aux grévistes », contre trois sur dix qui prédisent un recul du gouvernement sur cette réforme.

Sarkozy : vers un président dans le box

C’est bien dans le cadre d’un « pacte de corruption » que la justice renvoie en correctionnelle l’ancien président Nicolas Sarkozy. Selon le journal Le Monde, une semaine après avoir été mis en examen pour les soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, l’ancien chef de l’Etat est renvoyé devant la justice dans une affaire de « corruption active » et « trafic d'influence » révélée par des écoutes téléphoniques. C’est une « première sous la Ve République », souligne Le Monde. Les avocats de Nicolas Sarkozy disent qu’ils vont faire appel de ce renvoi de leur client en correctionnelle.

Platini : contre-attaque médiatique

Michel Platini est sorti de son silence cette semaine. Cela faisait près de deux ans que l’ancien patron du football européen n’avait pas pris la parole. Et dans Marianne, il parle de tout, l’ancien capitaine des Bleus. De ses démêlés avec la Fifa, bien sûr, pour dénoncer les « clowns » qui l’empêchent de travailler, et pour les traiter de « juges de pacotille ». Il parle football aussi, de la Coupe du monde en Russie, qu’il approuve. « Devrait-on priver les gamins russes de la Coupe du monde parce que le pouvoir politique n’est pas à la hauteur des espérances des observateurs du monde de l’Ouest ? », s’interroge Platini. Selon lui, Poutine est « timide » et Chirac ne connaissait « rien du tout » au foot, affirme-t-il dans Marianne. Parole d’orfèvre !

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