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Revue de presse Afrique

A la Une: les attentes immenses autour du nouveau premier ministre éthiopien

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La coalition au pouvoir depuis près de 27 ans a désigné mardi 27 mars Abiy Ahmed à sa tête.
La coalition au pouvoir depuis près de 27 ans a désigné mardi 27 mars Abiy Ahmed à sa tête. Samuel Gebru / AFP
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Et notamment dans la presse d’opposition éthiopienne qui multiplie les conseils à Abiy Ahmed : « un agenda pour le nouveau Premier ministre » titre ainsi ecadforum.com qui publie une liste de recommandations au nouveau chef du gouvernement. « Encouragez le dialogue national, autorisez tous les partis, soutenez la presse libre », supplie le site d’informations et surtout « ouvrez-vous à tous les Ethiopiens (…) pour que ceux-ci soient votre colonne vertébrale au cas où le FLPT tente de vous éloigner du chemin de la paix ».

La méfiance reste en effet grande vis-à-vis de du Front de libération des peuples du Tigré alors que Abiy Ahmed est lui issu de l’ethnie Oromo. « L’érosion du sentiment d’appartenance à la nation éthiopienne est alarmante » s’inquiète ainsi The Reporter, « le sectarisme est devenu si profond que notre ‘éthiopianité’ se délite » poursuit l’hebdomadaire.

« Il faut re-tricoter notre histoire commune », lance dans Nazret.com, Teshome Abebe. « La société éthiopienne a été témoin des affres du fédéralisme ethnique (…) nous devons imaginer notre nation alliant son passé héroïque avec un futur plein d’espoir et tenter de contenir notre colère », poursuit le chercheur.

« Il faut donc que le Premier ministre arrive avec un nouvel état d’esprit pour proposer de nouvelles perspectives » plaide Lidetu Ayalaew, du Parti Démocratique Ethiopien dans les colonnes du Ethiopian Herald.

Le quotidien qui conclut son article avec un message d’espoir : « Il y a certes des attentes variées (…) mais la priorité est de coopérer. Si le parti au pouvoir, l’opposition et le nouveau 1er ministre arrivent à s’entendre, alors le pays pourrait parvenir à surmonter ses problèmes ».

La concorde nationale, un objectif qui parait bien lointain au Togo.

Alors que les négociations entre pouvoir et opposition sont de nouveau en suspens, des messages contradictoires sont relevés par la presse togolaise. « Un gouvernement d’union nationale ? Pas question », titre ainsi le site 27avril.com, citant l’opposant Tikpi Atchadam qui demande « une transition sans Faure Gnassingbé ».

Globalactu note de son côté que le président du Parti National Panafricain « ne semble pas lâcher sa revendication phare : le retour à la Constitution de 1992 ».

Or Le Messager croit déceler une inflexion de la coalition de l’opposition à ce sujet. « Depuis le début de semaine, des voix au sein du groupe des 14 se lèvent pour faire de l’abandon du projet de retour à la constitution de 92 une sorte de concession faite au pouvoir en place », explique le journal. « L’impossible retour à la C92 est désormais acté » poursuit le quotidien pour qui « il fallait un revirement et (…) la raison a prévalu ».

Des concessions pas forcément remarquées par le pouvoir togolais : le site de Republic of Togo, proche des vues des autorités, publie ainsi un éditorial incendiaire sur les leaders de l’opposition « Jean-Pierre Fabre et ses amis n’ont jamais envisagé de négocier et de renoncer à une once de leurs demandes (…) ils se sont adaptés [après l’échec de leur mobilisation] ».

« Et le peuple togolais dans cette bataille sans fin ? » s’interroge Wakat Séra. « Il est balloté entre les deux camps », poursuit le quotidien burkinabè qui conclut : « vivement un modus vivendi entre pouvoir et opposition pour ramener la paix au Togo, qui pour le moment, donne des nuits blanches au médiateur Nana Akoufo Addo ».

La presse burkinabè perplexe après le nouveau report hier en France de la procédure d’extradition visant François Compaoré.

« Vivement le 13 juin », s’exclame l’Observateur Paalga, le 13 juin, date du nouvel examen de cette demande d’extradition émise par Ouagadougou.

Mais le quotidien « a bien peur que l’affaire soit mal engagée ». En cause notamment la peine de mort que risque le frère de l’ancien chef de l’Etat, argument auquel « s’agrippent François Compaoré et ses avocats comme à une bouée de sauvetage », ironise le journal qui déplore par ailleurs « l’immixtion grotesque de Jupiter » – Emmanuel Macron – dans le dossier, après que le président français a sous-entendu que la réponse à la demande du Burkina Faso serait probablement favorable. « Il a mis les pieds dans les plats du troisième pouvoir » déplore l’Observateur. « De quoi à peur François Compaoré ? » titre de son côté Aujourd’hui au Faso, rappelant que la peine de mort n’a pas été appliquée au Burkina « depuis presque 4 décennies ».

« Cela fera 20 ans cette année que Norbert Zongo et ses 3 compagnons ont été "boucanés" (…) 20 ans aussi que le nom de François Compaoré revient invariablement dans cette affaire », poursuit le journal. « Il gagnerait à s’expliquer au pays » conclut Aujourd’hui au Faso.

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