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Revue de presse Afrique

A la Une: l’opposition ivoirienne donne de la voix à l’approche des sénatoriales

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Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale ivoirienne lors d'une conférence à Abidjan.
Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale ivoirienne lors d'une conférence à Abidjan. AFP / SIA KAMBOU
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« Une résolution de refus déposée hier contre l’instance électorale », annonce L’intelligent d’Abidjan. Le quotidien ivoirien nous apprend qu’une plateforme de l’opposition, menée notamment par le FPI canal Pascal Affi N’Guessan, a organisé un sit-in hier devant le siège de la commission électorale. Une résolution contestant la composition de cette commission y a été déposée à la mi-journée.

Mais plus tôt dans la matinée, une autre mobilisation, une marche sur appel de la coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraine a été dispersée par les forces de l’ordre avant même qu’elle ne débute, relate L’intelligent d’Abidjan. En plus d’une dizaine d’associations de la société civile, elle devait réunir les responsables et militants de 17 partis d’opposition, comme le FPI canal Sangaré, le Mfa pro-Anaky et l’Udr de Boni Claverie. L’intelligent d’Abidjan souligne qu’aucun de ces cadres n’étaient présents sur place et il relaie ensuite le bilan des organisateurs : quelques blessés et 43 arrestations dont 3 femmes. Le journal condamne également, dans un encart rouge, l’arrestation temporaire d’un de ses journaliste stagiaire, qui a finalement été libéré après un excès de « zèle » de certains policiers, dénonce le site.

En tout cas, lors de cette manifestation, un important dispositif des forces de l’ordre confirmé par l’Infodrome.com. « L’on pouvait entre autres apercevoir des blindés de la police et de la gendarmerie nationale, accompagnés de centaines d’agents de sécurité », écrit-il. « Ce dispositif, à coup de gaz lacrymogène et d’interpellation de nombreux manifestants, a réussi à étouffer dans l’embryon cette manifestation ».

Mais le scrutin aura donc bien lieu demain, samedi

« Elections sénatoriales du 24 mars, des questions… des réponses ! » Titre Fraternité Matin. Le journal fait acte de pédagogie et livre une pleine page pour répondre aux préoccupations des Ivoiriens, annonce-t-il. On peut y lire que, oui, le vote aura bien lieu demain, « les marches et autres protestations des partis de l’opposition n’ayant pas infléchi la position du gouvernement ». Le journal rappelle ici que le gouvernement exclut toute recomposition de la Commission électorale, car celle-ci est « issue d’un consensus ». Fraternité Matin s’attache ensuite à expliquer le rôle du Sénat, un rôle de représentation des collectivités territoriales décentralisées et des Ivoiriens de l’étranger. Le Sénat qui serait également un gage de démocratie selon le quotidien, il cite alors pêle-mêle nombre de pays en disposant, comme l’Afrique du Sud, les Etats-Unis, le Canada, l’Allemagne ou encore la France…

La France qui retient justement l’attention de la presse africaine

La presse africaine porte particulièrement son attention sur les soucis judiciaires de Nicolas Sarkozy, mis en examen mercredi soir pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de détournement de fonds publics libyens. Il s’agit ici du financement dit libyen de sa campagne présidentielle en 2007. Mais « après sa garde à vue, Nicolas Sarkozy contre-attaque, se défend […] et il aura vite brisé le silence », affirme Kéwoulo.com, le site d’investigation sénégalais. Il revient sur le passage de l’ancien président français hier soir sur le plateau du journal télévisé de TF1. Nicolas Sarkozy qui s’est dit « indigné », il dément formellement, assurant n’avoir « jamais trahi la confiance » des français. Il promet de faire triompher son honneur, lui qui a été victime de « l'ignominie de la bande de Kadhadi ». Ce sont ses mots.

Une diplomatie de la corruption pour Gabonreview.com

« Une affaire qui jette une lumière crue sur les pratiques d’une classe politique, habituée à frayer avec les régimes les plus infréquentables », affirme Gabonreview.com… Et le site poursuit : « On pourra toujours vanter la liberté ou le courage de la presse, cela ne contredira jamais les soupçons de collusion entre la classe politique française et de nombreux dictateurs. On pourra toujours souligner l’indépendance et l’impartialité de la justice, cela ne mettra jamais fin aux supputations sur la complicité de l’État français ».

Gabon Review nous interpelle alors : « Comment Claude Guéant a-t-il pu y louer puis gérer une chambre forte sans aiguiser la curiosité de BNP-Paribas ? Comment comprendre le silence des partis politiques face à la régularité des contacts entre le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur et le chef des services secrets d’un régime réputé arrogant, brutal et liberticide ? Comment expliquer la passivité des ministères en charge des Affaires étrangères et de la Défense durant les négociations sur une éventuelle collaboration dans la lutte anti-terroriste ? » Après ces questions, Gabon Review conclut donc, désabusé : « La justice française a encore du travail. Beaucoup de travail. Trop de travail. »

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