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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Sarkozy en garde à vue

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L'ancien président français Nicolas Sarkozy (à droite), et l'ancien guide libyen Mouammar Kadhafi (à gauche) en 2007 à l'Elysée.
L'ancien président français Nicolas Sarkozy (à droite), et l'ancien guide libyen Mouammar Kadhafi (à gauche) en 2007 à l'Elysée. REUTERS/Patrick Hertzog/Pool/File Photo
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Cela fait maintenant 24 heures que Nicolas Sarkozy est en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire, à Nanterre. L’ancien président a été convoqué hier matin dans le cadre de l’enquête sur le possible financement par la Libye de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.

« Dans ce scandale libyen, rappelle Mediapart, l’enquête qui cible désormais directement Nicolas Sarkozy, ainsi que plusieurs de ses proches, est conduite par le juge d’instruction du pôle financier de Paris, Serge Tournaire, et ses collègues Aude Buresi et Clément Herbo, chargés de dénouer les entrelacs de cette affaire d’État unique en son genre, dévoilée dès 2011 par Mediapart. La liste des délits visés par l’instruction judiciaire est longue : corruption active et passive, trafic d’influence, détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, faux et usage de faux, blanchiment de fraude fiscale, recel… »

Alors, Le Monde s’interroge : « la décision de placer Nicolas Sarkozy en garde à vue signifie-t-elle que les magistrats ont rassemblé de nouvelles preuves du financement illicite de la campagne permettant de le mettre en cause directement ? Les autorités libyennes ont-elles finalement décidé de coopérer ? Selon nos informations, poursuit Le Monde, plusieurs anciens dignitaires libyens de l’époque kadhafiste auraient livré de nouveaux éléments, confirmant les soupçons de financement illicite. Depuis plusieurs semaines la justice française dispose en outre de nombreux documents saisis lors d’une perquisition menée en 2015 au domicile suisse d’Alexandre Djouhri (l’un des intermédiaires de l’affaire). Jusqu’ici, rappelle le quotidien du soir, Nicolas Sarkozy a toujours contesté les accusations de financement illicite de sa campagne de 2007. »

Accélération ?

« L’affaire n’est pas nouvelle, rappellent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, elle colle comme quelques autres aux Basques de l’ancien président depuis que Mediapart l’a dévoilée en septembre 2011. D’abord traitée avec prudence par la classe politique et méprisée par la droite, elle a pris de l’épaisseur au fil des révélations et des arrestations de proches de Nicolas Sarkozy. L’embrouillamini d’intermédiaires douteux et la multiplication d’indices “concordants” interpellent visiblement la justice qui disposerait d’éléments nouveaux depuis quelques semaines. Suffisamment pour relancer l’enquête ?, s’interroge aussi le quotidien alsacien. Assez en tout cas pour l’accélérer d’une façon aussi spectaculaire. »

Et « derrière l’ombre du financement surgit un soupçon bien plus grave, bien plus terrifiant, soupire Sud-Ouest. Pourquoi, brusquement, la France de Nicolas Sarkozy, en 2011, décida de prendre la tête d’une intervention internationale et outrepassa sa mission initiale jusqu’à l’élimination du leader libyen. C’est ce spectre-là, terrible, qui vient de resurgir, derrière la garde à vue de l’ancien président de la République. »

« Réjouissante » et « désespérante »

En tout cas, relève La République des Pyrénées, « quelle que soit l’issue de la garde à vue de Nicolas Sarkozy dans cette affaire, l’ancien président de la République est cerné par suffisamment de procédures judiciaires pour que son quinquennat demeure l’un des plus troubles de la Vème République, quant aux rapports de l’Elysée avec l’argent. Tous ses prédécesseurs ont connu leur lot d’affaires pas très claires les mettant en cause ou leur entourage, mais pas à ce point. »

Ce qui fait dire à Libération que cette affaire est à la fois « réjouissante » et « désespérante »…

« La politique est certes un sport de combat, mais pourquoi faudrait-il s’habituer à la voir renvoyée dans les cordes du ring des affaires ?, s’interroge Libération. Désespérant aussi le chœur de la droite qui crie à “l’acharnement” de la justice et de son bras armé qu’est à ses yeux la presse. C’est évidemment tout le contraire. Le dernier épisode d’une information judiciaire ouverte en 2013 est rassurant, estime Libération. Réjouissant même. Non pas de voir l’ancien président de la République gardé à vue, c’est encore une fois plus attristant qu’autre chose. Mais il est réjouissant de constater que des policiers, des juges ont continué de travailler, à leur rythme et en toute indépendance, pour essayer de rendre la justice. »

Reniement !

A la Une également, ce constat en première page du Figaro : « Syrie : les Kurdes abandonnés par les Occidentaux »

Le Figaro qui dénonce avec force ce qu’il appelle un « reniement : (…) aux Kurdes qui leur ont servi de fantassins dans la lutte contre Daech, les Occidentaux ne savent qu’offrir. Alors ils les lâchent, les sacrifient.

Cette indignité se fait dans l’indifférence de l’opinion et l’indignation très amortie des politiques. Il y a trois ans, les jeunes combattantes kurdes qui avaient défendu Kobané face aux djihadistes étaient célébrées jusqu’au Palais de l’Élysée. Aujourd’hui, on les regarde mourir en silence. Cela semble une fatalité. Comme si, à la fin, dans cet Orient compliqué, les Kurdes devaient toujours perdre. Cet abandon est d’autant plus révoltant, s’indigne encore Le Figaro, que les Kurdes sont laissés seuls face à un autocrate turc qui passe son temps à défier ces mêmes Occidentaux. Et qui s’appuie sur des soi-disant “rebelles syriens” aux forts relents islamistes. Nous renions notre propre camp. »

« Membre essentiel de l’Otan, la Turquie vient non seulement, déplore Ouest France, de pilonner les alliés kurdes des Américains et des Français. Elle risque de combattre directement, plus à l’Est, les forces américaines elles-mêmes stationnées à Manbij. À moins qu’Ankara et Washington ne finissent par trouver un accord, puisque le contrôle de ces zones est, pour l’Amérique aussi, une manière de peser sur les futures discussions. »

Les meilleurs lycées… selon quels critères ?

Enfin, on revient au Figaro qui publie son classement des lycées, basé sur les résultats du bac 2017, avec cette année un nouvel indicateur fourni par le ministère de l’Éducation nationale, le taux de mention. Sans surprise, on retrouve en tête de ce classement les lycées parisiens les plus prestigieux…

Le Parisien a établi également son classement des lycées, mais avec une autre méthode qui intègre la « valeur ajoutée » des établissements, « c’est-à-dire leur capacité à faire progresser leurs élèves. »

Et là, c’est le lycée Alfred Nobel de Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis qui arrive premier au palmarès.

Il est vrai que la marge de progression des élèves dans le 9-3 est bien plus grande que dans les beaux quartiers de la capitale…

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