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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: coup de balai au département d’Etat américain

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Donald Trump (d), président des États-Unis et Rex Tillerson, (ex) secrétaire d'État (g), lors d'un déjeuner de travail avec des dirigeants africains lors de l'Assemblée générale des nations-unies à New York. États-Unis, le 20 septembre 2017.
Donald Trump (d), président des États-Unis et Rex Tillerson, (ex) secrétaire d'État (g), lors d'un déjeuner de travail avec des dirigeants africains lors de l'Assemblée générale des nations-unies à New York. États-Unis, le 20 septembre 2017. ©REUTERS/Kevin Lamarque/File Photo
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« L’heure sonne pour Tillerson », s’exclame Libération. « Après avoir viré nombre des membres de son administration, Donald Trump a annoncé hier, sur Twitter, le départ de son chef de la diplomatie, Rex Tillerson. » Une décision qui n’a pas surpris grand monde…

« Plusieurs fois depuis l’automne, des rumeurs de départ de Tillerson avaient agité Washington, rappelle Libération. Donald Trump n’aurait jamais digéré que son secrétaire d’Etat le traite (en son absence) de 'débile' (ou encore de 'connard', selon les sources…), à l’issue d’une réunion au Pentagone. Tillerson avait pris ses distances avec les propos de Trump renvoyant dos-à-dos antiracistes et néonazis après les violences à Charlottesville, en août. 'Le Président parle pour lui-même', avait alors déclaré Tillerson. Au-delà de ces tensions personnelles, le secrétaire d’Etat était souvent apparu en désaccord ou en décalage avec le Président, qui l’avait souvent contredit en public. Tillerson plaidait en septembre pour une négociation avec la Corée du Nord ? 'Il perd son temps à tenter de négocier. […] Economise ton énergie, Rex !' avait répliqué Trump. En Ethiopie, il y a quelques jours, le secrétaire d’Etat déclarait qu’un dialogue entre Washington et Pyongyang était 'encore loin'. Quelques heures plus tard, on apprenait que Trump avait accepté l’invitation de Kim Jong-un, le leader nord-coréen, à une rencontre historique. »

En fait, rapporte Le Figaro, « les rumeurs sur son départ étaient si fréquentes qu’il avait fini par être surnommé 'Rexit'. Pour y couper court, il avait prévenu qu’il ne partirait que si Donald Trump le limogeait. C’est chose faite depuis hier mardi. »

Ligne dure…

« Trump et Tillerson n’étaient d’accord sur rien, renchérissent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, ni sur la Corée du Nord, ni sur l’Iran et pas davantage sur la Russie, ce qui est évidemment un problème majeur à ce niveau de responsabilité. Avec son successeur, ce sera sans doute plus cohérent. Et plus frontal aussi. L’ancien directeur de la CIA Mike Pompeo est un fidèle du président dont il partage le ton vindicatif et les idées, pointe encore le quotidien alsacien. Un faucon qui incarne une ligne dure. Il n’est pas interdit d’y voir un message alors que devraient bientôt s’ouvrir des négociations qui s’annonçaient déjà très tendues avec la Corée du Nord. »

Il faut donc s’attendre à un durcissement de la politique étrangère américaine, relève Le Journal de la Haute-Marne, « un durcissement qui ne concerne pas seulement l’Iran et le commerce international. Il touche la planète entière. Il prend à revers tous les défenseurs du populisme et du trumpisme qui se manifestent en Europe. Si sur le plan diplomatique ou économique, il y a conflit d’intérêts entre les Etats-Unis et l’Allemagne ou la France ou l’Italie, l’Amérique tranchera dans le vif en sa faveur. Sans état d’âme. Pour une simple raison : les nationalismes ne sont pas compatibles entre eux. C’est dans leur nature et leur raison d’être. »

Stormy Daniels va-t-elle souffler la tempête ?

Enfin toujours à propos de Donald Trump, cette nouvelle affaire bien embarrassante…

« Stormy Daniels, l’autre tempête qui menace Donald Trump », titre Le Figaro. Stormy la tempétueuse est une star de l’industrie 'porno' américaine. Et « elle se dit prête, pointe Le Figaro, à révéler les dessous d’une relation adultérine qu’elle aurait eue avec le président en 2006. (…) Stormy Daniels a donné la semaine dernière une interview à l'émission '60 minutes', que la chaîne CBS n’a pas encore diffusée. C’est d’abord aux tribunaux de trancher. » En effet, « juste avant l’élection de 2016, elle avait accepté 130.000 dollars de l’avocat personnel de Trump, Michael Cohen, pour taire la relation qu’elle aurait eue dix ans plus tôt avec le promoteur new-yorkais. » Mais Stormy Daniels a embauché un ténor du barreau pour récupérer son droit à la parole… Va-t-on avoir droit à des révélations croustillantes ? Pour l’instant, mystère…

En tout cas, constate Le Figaro, « pour tout autre président, une telle affaire aurait eu instantanément l’effet d’une bombe : une vedette de films X accuse le locataire de la Maison-Blanche d’avoir eu des relations sexuelles pendant plusieurs mois en 2006, au moment où sa troisième épouse, Melania, venait d’accoucher de leur fils Baron. L’affaire Monica Lewinsky reste dans les esprits… Mais, relève encore Le Figaro, tout glisse sur Donald Trump : entre deux scandales, ni les médias ni ses adversaires politiques n’ont vraiment saisi la balle au bond. »

SNCF : pourquoi un tel big-bang ?

Libération revient ce matin sur la réforme de la SNCF… « SNCF : la colère à fond de train », titre Libération. En effet, « exsangue, la compagnie ferroviaire ? Pas si sûr…, affirme le journal qui s’appuie sur un comparatif avec la Deutsche Bahn, les chemins de fer allemand. Un comparatif qui n’est pas en défaveur de la compagnie française. Et le tableau très noir dressé par l’exécutif pour justifier une réforme sévère fédère contre lui à tous les niveaux de l’entreprise. (…) Exaspérés, les cheminots, cadres compris, se préparent à la mobilisation. »

Libération exprime aussi sa colère : « Faut-il rappeler que la SNCF gagne de l’argent, que son réseau TGV est l’un des meilleurs du monde, que le prix de ses billets se situe dans la fourchette basse des prix européens ? Quant aux 'privilèges' des cheminots, outre qu’ils ont été rabotés au fil du temps, ils s’appliquent le plus souvent à des salariés qui gagnent autour de 2.000 euros par mois et qui acceptent en contrepartie des servitudes d’horaire ou de pénibilité suffisamment contraignantes pour rendre aujourd’hui le recrutement difficile. » Et Libération de s’insurger contre « cette manie de tout privatiser, écrit-il, individualiser, libéraliser, et qui finit par indisposer beaucoup de gens. Négocier certains avantages, améliorer le réseau, le service, la compétitivité ? C’est en cours depuis dix ans. Rien de patent n’oblige à un big-bang, affirme encore Libération, sinon le dogme libéral dont les classes dirigeantes se sont faites les apôtres mécaniques. »

Des JO déjà trop chers ?

Enfin, « l’Etat tire la sonnette d’alarme » à propos des JO de 2024 qui auront lieu à Paris. C’est le grand titre du Parisien.

« C’est un rapport qui pointe de possibles dérapages et préconise de prendre rapidement des décisions dans le dossier des JO de Paris. Il sera rendu dans quelques jours. » Mais, croit savoir Le Parisien, « la note intermédiaire », rédigée par les rapporteurs de l’inspection générale des Finances et de la Jeunesse et des Sports est « sans appel. » Les inspecteurs évoquent « 'de réels risques à la fois de non-réalisation dans les délais de certains équipements mais aussi de surcoûts importants'. » Exemple : le centre nautique qui sortira de terre à Saint-Denis, face au Stade de France, qui présente des risques considérables en terme de délais et qui pourrait voir son budget de 130 millions d’euros multiplié par deux…

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