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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: la rencontre annoncée entre Donald Trump et Kim Jong-un

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Le président nord-coréen, Kim Jong-Un et son homologue américain, Donald Trump devraient se rencontrer d'ici fin mai 2018.
Le président nord-coréen, Kim Jong-Un et son homologue américain, Donald Trump devraient se rencontrer d'ici fin mai 2018. SAUL LOEB/AFP
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« Une première », « Inattendue et historique », « Un invraisemblable revirement géopolitique »... Les mots ne manquent pas ce matin dans les journaux après l’annonce d’une rencontre au sommet ayant créé la surprise générale.

« Une première » ça c’est pour Le Monde qui nous explique que Donald Trump réalise une percée diplomatique en acceptant l’invitation de Kim Jong-un, faite par l’intermédiaire d’un émissaire sud-coréen. Une percée et une victoire selon le quotidien, car aucun président américain en exercice n’a jamais rencontré de dirigeant nord-coréen et, surtout, car Kim Jong-un propose la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Donald Trump ne boudant visiblement jamais son plaisir, Le Monde raconte que le président était à ce point impatient qu’il a lui-même fait une apparition en salle de presse de la Maison Blanche. Alors pour quoi faire ? Pour annoncer la grande nouvelle ou être présent à ce moment-là me demanderez-vous ? Hé bien non, juste pour informer les journalistes que la Corée du Sud était sur le point de faire une déclaration importante apprend-on. On ne sait jamais, au cas où l’un de ces journalistes ait eu l’envie de s’éclipser au moment crucial, sympa Donald !

Et de deux pour Le Figaro

Deuxième Une consacrée à Donald Trump en deux jours. Le Figaro qui avait lui-même prévenu hier, comme je l’avais déjà noté : le président américain est imprévisible et déroutant dans la conduite de la diplomatie… Le Figaro qui a tout de même du mal à la croire aujourd’hui : « Cela y ressemble à s’y méprendre. Et pourtant non, ce n’est pas une farce », écrit le quotidien avant de digérer la nouvelle : « Donald Trump, le “vieux condamné à mort” par le royaume du Juché, rencontrera bien Kim Jong-un, le “rocketman”, le “petit gros” auquel il promettait récemment encore “le Feu et la Fureur”… » Vous l’aurez compris, Le Figaro reprenait ici les mots prêtés aux différents protagonistes avant de souligner que « les injures et les menaces ont cédé le terrain au dialogue ». Mais c’est en tout cas, un pari risqué, un quitte-double auquel joue Donald Trump, car derrière l’ouverture, en cas d’échec des discussions, le risque d’un conflit reste bien réel estime enfin Le Figaro

« Le doigt sur la détente » titre de son côté Libération, comme pour mieux relever cette ambivalence : les relations se détendent c’est indéniable, mais les armes que l’on brandissait comme une menace il y a peu pourraient encore parler. Ce sommet inédit qui se profile à l’horizon « suscite autant l’espoir que le scepticisme analyse Libé » pour qui, quoi qu’il en soit, « il faudrait une bonne dose de cynisme pour ne pas saluer des percées diplomatiques dites "historiques" ». Le quotidien explique ensuite, lui aussi, que Trump a effectué un volte-face diplo joué en solo, prenant de court la diplomatie américaine…

Que va faire Trump dans cette galère ?” s’interroge pour sa part La République des Pyrénées

Le président américain Trump accepte d’aller rencontrer le dictateur d’un des pires régimes de la planète en pleine course à l’arme nucléaire et cela sans la moindre condition. « Sans la moindre préparation !» s’alarme le quotidien régional avant d’ironiser :  « Si Trump table sur cette rencontre pour parvenir à une dénucléarisation permanente de la Corée du Nord. On peut donc être élu à la Maison Blanche et croire encore au père Noël… Kim ne renoncera pas à l’arme atomique »  conclut La République des Pyréennées.

Non, il ne faut pas se leurrer, renchérit le Journal de la Haute-Marne, expliquant qu’une éventuelle rencontre ne résoudra pas tous les problèmes, tout comme elle n’est bien sûr pas désintéressée. Jeu de dupes ou événement qui changera le cours de l’Histoire ? demande ensuite le journal… L’avenir le dira, répond-il en précisant : « Très vite sans doute ».

Pour la Nouvelle-République du Centre Ouest en revanche : « Garder la face et ne pas laisser l’autre la perdre », là est tout l’enjeu de cette rencontre pour les dirigeants. Car oui, « Ils vont devoir se serrer la main et se parler de vive voix » rappelle le quotidien en nous mettant en situation : Kim va devoir tenir un cap difficile. Comment avoir l’air d’avancer sans trop céder face à un Trump imprévisible et par ailleurs négociateur impitoyable ? Et puis la Nouvelle-République du Centre Ouest recontextualise également : il y a la Chine tout à côté, qui ne se laissera pas virer de la table de jeu, obsédée par son influence et la défense de ses intérêts, la Russie frontalière, le Japon inquiet. Les dés sont relancés, la partie de mah-jong ne fait que commencer. On y joue avec des tuiles, conclut le quotidien et comme lui on peut s’interroger en conclusion : doit-on être rassurés ?

Le Parisien/Aujourd’hui en France retient quant à lui un autre évènement mondial

Alors, il ne s’agit pas du lifting que va s’offrir la Tour Eiffel à partir du mois d’octobre et que le quotidien affiche en Une. Non, il s’agit du 8e Mondial du tatouage, ouvert hier à Paris et qui réunit tout le week-end 420 tatoueurs venus des quatre coins du globe. Et si, pour beaucoup, le tatouage est essentiellement esthétique, il peut être parfois salutaire, réparateur nous apprend Aujourd’hui En France… « Leur tatouage, leur thérapie » titre-t-il ainsi avant de relater par exemple, photo à l’appui, l’histoire de Marie, 51 ans. Etant enfant, sa mère lui chantait une comptine disant qu’elle était plus petite qu’un coquelicot. Sa mère décédera plus tard d’un cancer du sein. Marie, elle y survivra. Mais après l’ablation et la reconstruction de son sein gauche, elle ne supportait plus qu’on la regarde. Elle s’y fait alors tatouer, symbole de la victoire de la vie sur la mort, un oiseau et un coquelicot qui viennent masquer les cicatrices. Résultat : Marie qui fuyait son miroir depuis quatre ans estime avoir sublimé son combat et l’été dernier, elle est même retournée à la plage s’amuse-t-elle, avouant s’être éclatée à mettre je cite « des petits hauts et des robes ».

Eux, visiblement, auraient justement bien besoin d’une thérapie : les rugbymen du XV de France qui reçoivent ce soir les Anglais

Là, les terrains sont bien plus légers, mais à ce niveau-là c’est plus qu’une thérapie qu’il faudrait, c’est une intervention divine : « God Save les Bleus » prie l’Equipe en Une. Le quotidien sportif selon qui le quinze de France, vainqueur de l’Italie il y a deux semaines, voudrait engranger un nouveau succès qui donnerait une autre dimension à son tournoi des 6 nations. Mais une victoire contre la deuxième nation mondiale, se reprend L’Equipe, aurait des airs de miracle.

« France-Angleterre : seule la défaite compte » estime de son côté Libération… Libération, jugeant que la France qui était autrefois la seule rivale de l’Angleterre dans le tournoi est aujourd’hui une guest-star vieillissante, parfois has-been au désespoir, parfois vedette de music-hall avec l’intermittent Teddy Thomas en magicien à la Mandrake. Et comme je ne peux qu’être d’accord avec le quotidien, je lui laisse donc la primeur de conclure : «  vu l’Etat du XV de France, une improbable victoire face à celui de la rose n’aurait d’autre utilité que de cacher la misère d’un rugby tricolore qui peine à se moderniser ».

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