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Afrique économie

Mali: des solutions innovantes pour l'accès à l'eau potable

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Plus de 300 millions de personnes n'ont toujours pas accès à l'eau potable en Afrique. Le continent le plus mal loti de la planète en la matière. Ce problème n'est pas nouveau, il est une priorité des objectifs de développement du continent, il est ausi un domaine d'action dans lequel les entreprises développent leurs activités. A Bamako, à l'occasion d'une rencontre des professionels du secteur, David Baché a découvert de solutions proposées par les entreprises pour, tout en gagnant de l'argent, améliorer l'accès des populations à l'eau potable.

L'accès à l'eau est un enjeu majeur en Afrique.
L'accès à l'eau est un enjeu majeur en Afrique. CC0 Pixabay/bory67
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La conception de réservoirs d'eau sous pression, c'est le coeur de métier de Charlatte. Une entreprise française présente dans le monde entier et surtout en Afrique : au Maghreb et en Afrique de l'Ouest. Au Mali, par exemple, où l'entreprise participe à la création d'une nouvelle station à Kabala, pour approvisionner Bamako en eau potable. Charlatte livrera d'ici quelques mois plusieurs réservoirs appelés « anti-béliers ».

« Au niveau des stations de pompage, c'est pour réduire les phénomènes de surpression-dépression qu'on appelle les "coups de bélier" quand les pompes s'arrêtent », explique Guillaume Vion, directeur commercial pour l'Afrique de la société Charlatte. « On sait que cela peut arriver fréquemment car il y a des coupures de courant. Les pompes vont s'arrêter brutalement et nous avons alors besoin d'appareillage comme les anti-bélier pour limiter ces phénomènes. »

Des solutions venues d'Afrique

Les entreprises occidentales et notamment françaises sont très présentes dans le secteur de l'eau en Afrique de l'Ouest, mais de plus en plus de sociétés africaines proposent leurs propres solutions. C'est le cas de la Sotici, géant ivoirien présent dans toute l'Afrique et spécialisé dans la fabrication de tuyaux et de tubes de forages.

« On était initialement jusqu'au diamètre 250 mm et là, on est passé au diamètre 800 mm, pour répondre à un besoin d'alimentation des grandes villes en eau potable », détaille Sami Ezzedine, directeur commercial de la Sotici. « Les villes deviennent de plus en plus grandes. Donc pour pouvoir satisfaire l'ensemble de ces populations, il faut des grosses conduites. On en trouvait sur le marché européen et l'on s'est dit "pourquoi pas nous en Afrique ?" Nous avons les compétences et nous avons le savoir-faire », estime-t-il.

Acheter directement l'eau à la pompe

Un produit proposé aux sociétés nationales de distribution d'eau ou encore aux entreprises minières. Dans une tout autre gamme, la société Uduma propose aux Etats africains de leur déléguer la gestion de l'eau dans les zones de brousse les plus difficilement accessibles. Avec un mode de fonctionnement très particulier...
Miguel Marteau, responsable marketing d'Uduma.

« Le villageois ou la villageoise ont un système de paiement très simple : une carte magnétique qui lui permet d'acheter directement l'eau à la pompe. Ils présentent une carte, la fontainière, à un terminal et le paiement s'effectue de manière totalement virtuel. Cette carte est chargée auprès d'une boutique agréée. », explique Miguel Marteau, responsable marketing d'Uduma.

Des projets ont déjà été lancés au Burkina Faso et au Mali, où 1 400 pompes manuelles doivent être installées dans la région de Sikasso.

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