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Revue de presse Afrique

A la Une: l'attentat qui a coûté la vie à quatre casques bleus au Mali

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Un casque bleu de la Minusma à Tombouctou, dans le nord du Mali.
Un casque bleu de la Minusma à Tombouctou, dans le nord du Mali. Sebastien RIEUSSEC / AFP
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« 24 heures meurtrières dans le Centre », titre L’Aube ce matin. Le quotidien malien revient sur l’explosion d’un engin piégé qui a frappé un véhicule de la Minusma, mais également sur l’assassinat quelques heures auparavant d’un employé des eaux et forêts dans la même zone et sur la mort de six soldats maliens dans la journée de mardi près de Dioura. « Jusqu’où ira cette spirale meurtrière ? », se demande le journal, soulignant que les régions de Mopti et de Ségou enregistrent désormais des « attaques quasi quotidiennes ».

« Encore un pied de nez des terroristes à la communauté internationale », rebondit Le Pays. Le journal burkinabè estime qu’il s’agit d’une réponse à la réunion sur le financement de la force G5 Sahel la semaine passée à Bruxelles.

« Une haie d’honneur sanglante pour le G5 Sahel », analyse également L’Observateur Paalga pour qui cette recrudescence d’attaques « montre à quel point il est urgent [pour la force régionale] de se déployer véritablement et rapidement sur le terrain ».

Selon Aujourd’hui au Faso, cette nouvelle attaque « hypothèque lourdement la présidentielle malienne ». A six mois de l’élection, l’organisation du scrutin s’annonce comme un défi et « pas seulement au Nord ». Mais un report « équivaudrait au plus cuisant Waterloo » pour Ibrahim Boubacar Keita conclut le quotidien. Alors qu’au Mali, l’Aube, de nouveau, titre son éditorial « Interdit de second mandat ». « Seule une petite bande d’opportunistes continue de refuser de se rendre à l’évidence », cingle le journal, « les 5 ans de règne du président IBK n’auront été qu’un pur gâchis pour la République », soulignant l’impopularité du chef de l’Etat, alimenté notamment par les attaques terroristes récurrentes.

Le Mali où est attendu Recep Tayyip Erdogan demain après sa visite au Sénégal

Et le président turc « entend bien jouer un rôle dans la lutte contre le terrorisme » dans la région, explique la Tribune Afrique, « en mettant son expertise au service de certains pays comme le Mali ». Le journal qui rappelle qu’Ankara dispose d’une base militaire en Somalie et devrait bientôt en ouvrir une autre au Soudan. Et de citer Recep Tayyip Erdogan : « Nous avons négligé l’Afrique au siècle dernier. Au cours des 15 dernières années, nous avons mis fin à cette négligence ».

L’illustration de ce retour de la Turquie sur le continent, c’est l’aéroport Blaise Diagne de Dakar dont l’achèvement a été confié au groupe turc Summa-Limak. C’est d’ailleurs là qu’a atterri le président turc hier soir, apparemment de bonne humeur comme le rapporte le site Dakaractu.com : « au moment où le président Sall présentait son hôte à ses ministres, le chef de l’Etat turc lui a demandé “Tu en as combien ?” Et face à la réponse de son homologue sénégalais   39   de s’exclamer “tu as beaucoup d’enfants ! Moi je n’en ai que 20 ! ” »

Ambiance bon enfant donc, mais attention alerte l’économiste Mounirou Ndiaye dans SeneNews : « le Sénégal doit être ferme pour que le partenariat soit gagnant-gagnant ». « Erdogan vient pour renforcer la coopération, mais surtout bénéficier des avantages qu’offre le Sénégal », poursuit le chercheur, notamment sa « relative stabilité ».

Le Soleil ne dit pas autre chose, soulignant le « lourd déficit commercial du Sénégal dans ses relations avec la Turquie : 124 milliards de francs CFA en 2017. » « Nos hommes d’affaires doivent saisir toutes les opportunités pour réduire ce déséquilibre », insiste le quotidien sénégalais.

Le Sénégal encore avec une déclaration qui continue à faire couler beaucoup d’encre, celle du ministre de l’Intérieur qui a annoncé en début de semaine sa volonté d’œuvrer à la réélection de Macky Sall.

Dans une interview télévisée, Aly Ngouille Ndiaye avait appelé les Sénégalais à s’inscrire sur les listes électorales en espérant voir le président réélu dès le 1er tour l’an prochain. « Une ligne rouge qu’aucun ministre de l’intérieur de ce pays n’a jamais osé dépasser » souligne Sénéweb, rapportant la colère de l’opposition : « une véritable déclaration de guerre », estime ainsi le Front patriotique pour la défense de la République, cité dans l’article du site d’information.

Mais Aly Ngouille Ndiaye peut aussi compter sur des soutiens : le porte-parole du Parti socialiste, allié du président félicite ainsi le ministre dans les colonnes du Walf Quotidien. « Quand vous dites en toute sincérité que vous voulez que votre candidat gagne » tonne Abdoulaye Wilane « on dit que c’est un scandale ! »

Un scandale peut-être pas, mais « un excès de zèle qui dessert Macky Sall », juge Le Pays à Ouagadougou. « Un ministre de l’Intérieur ne devrait pas dire ça », poursuit le quotidien, estimant que « le ministre a donné le fouet pour se faire flageller ». « Macky Sall a intérêt à balayer la maison », conseille le journal burkinabè en envisageant « sérieusement la mise en place d’une structure véritablement indépendante chargée d’organiser les élections ».

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