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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: le rapport Spinetta sur l'avenir des chemins de fer français…

Publié le :

Par Sébastien Duhamel

Voitures Lunéa de la SNCF à Cerbère, à la frontière franco-espagnole.
Voitures Lunéa de la SNCF à Cerbère, à la frontière franco-espagnole. Photo: Falk2, source: Wikipédia
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Le rapport a été remis hier jeudi au gouvernement… « une lumière crue sur la SNCF , augurant d'une réforme d'envergure » selon Les Echos, qui estiment qu’il la faut bien cette lumière crue puisque « l'idée, à chaque fois, est de montrer un paysage ravagé, une situation bloquée, qui imposera une nouvelle ère. Un choc, avant l'onguent du dialogue. Un choc pour désarçonner les oppositions. »

L’Humanité, pour sa part, voit bien une bataille du rail se dessiner à l’horizon… « Et pour faire reculer le gouvernement, pense le journal, cette bataille devra associer le personnel de la SNCF et les usagers qui ne veulent pas être réduits au rang de clients ».

Pourtant, c’est Le Figaro qui l’affirme presque comme une réponse : M. Spinetta, soucieux de ne pas allumer d'incendie social, s'exprime avec des mots choisis. Mais son diagnostic est sans appel : notre monument national est en grand péril s'il ne se transforme pas d'urgence. Le Figaro de reprendre : « Alors que certains agitaient l'épouvantail d'une révolution, les propositions restent pour le moins mesurées. À commencer par la plus sensible d'entre elles, l'abandon progressif du statut des cheminots, uniquement pour les nouveaux embauchés »…

« HARO sur le cheminot bourru et syndiqué qui tient à ses maigres avantages et croit naïvement au service public », crie de son côté LibérationLibération, à l’instar du Figaro que je viens de citer, ne trahit pas l’orientation politique qu’on lui prête et estime que « la SNCF n'est pas seulement une société nationale, mais un pilier de la République. Or, Le conformisme libéral la condamne désormais à la métamorphose, à coups de courbes statistiques imparables, de management top-down » déplore Libé qui admet cependant qu’une réforme est nécessaire mais s’interroge : « l'aiguillage du public vers le privé est-il une voie unique ? »

Une crainte de la privatisation que partage Le Courrier picard

Le quotidien régional nous explique que Jean-Cyril Spinetta propose rien de moins que de révolutionner la SNCF en s’alignant sur la perspective européenne d’ouverture à la concurrence… Des solutions sans surprise selon le journal qui énumère : fin du statut de cheminot, fermeture des lignes non-rentables, transformation en société anonyme. Et comme Libération, Le Courrier Picard admet qu’une réforme est nécessaire mais il n’est pas dit, selon lui, que la voie ici envisagée soit à terme la plus satisfaisante pour les usagers, voire « pour les clients » se reprend-il avec un fond d’ironie.

Mais quoiqu’il en soit, pour l’Est républicain, l'heure est désormais venue de faire entrer la vénérable SNCF dans l'ère de la modernité libérale. La SNCF, précise le quotidien qui a certes fait preuve de souplesse, mais qui a aussi accumulé des dettes, 46 milliards d’euros de dettes…

En tout cas, tous semblent unanimes, les mois à venir peuvent s’annoncer compliqués sur les lignes de chemins de fer françaises.

Autre dossier aujourd’hui évoqué dans la presse  : celui du chômage…

Il a enregistré une baisse inédite et inexpliquée en 2017 d’après Le Figaro. Un recul d’1,1 point sur an. Le journal affirme que c’est du jamais vu ! que c’est en tout cas une première depuis la fin 2000 et le deuxième meilleur résultat annuel de tous les temps, dans l’Hexagone ou en France entière, Outre-mer compris précise Le Figaro. Des résultats dus selon le quotidien à la politique de l’offre lancée il y a quatre ans par le précédent locataire de l’Elysée, François Hollande, dus également au regain de confiance observé après l’élection d’Emmanuel Macron et, sur le plan international, la reprise de l’économie mondiale…

Des résultats qui sont donc en tout cas une surprise, comme le confirme l’Eclair des Pyrénées, estimant que « l'économie est décidément une matière qui échappe aux économistes ». Car aucun d'entre eux n'avait à première vue anticipé ces excellents chiffres du chômage… Et « Ne boudons pas notre plaisir », poursuit le quotidien régional : 300 000 chômeurs en moins ou à peu près, c'est une très bonne nouvelle, même si nos concurrents directs font beaucoup mieux.

Si l’Éclair des Pyrénées prend la nouvelle avec plaisir, ce n’est pas le cas de La Montagne

« Le chômage sous la barre des 9%... Et après? », s’interroge le journal. Il l’affirme : cela ne change rien à la multiplication des difficultés de recrutement de beaucoup d'entreprises. La montagne cite à ce titre : pas assez de demandeurs d'emploi formés, pas assez de mobilité, pas assez de motivations. Le journal d’ajouter une autre raison, marginale mais pas secondaire selon lui :  des salariés pas assez payés !

De toute façon, « Pour l'heure, le gouvernement n'a nulle raison de fanfaronner, conclut L’Alsace, dans la mesure où l'Insee ne comptabilise, dans les 2,5 millions de chômeurs de France métropolitaine, que les personnes n'ayant aucune activité. Or, les Français travaillant à temps partiel et cherchant une activité complémentaire afin de sortir d'une situation précaire sont encore plus nombreux que les chômeurs de la première catégorie, rappelle L’Alsace qui concluera pour nous : Le plein-emploi est un horizon que la France n'entrevoit pas encore. »

Unanimité en revanche pour saluer la performance du snowboarder Pierre Vaultier aux Jeux Olympiques d'hiver...

30 ans, 1m86 et 77kg... Vaultier « le boss du cross » titre l'Equipe en Une. « Vaultier l'oeuvre d'un bâtisseur », peut-on lire dans le corps du journal qui rappelle que le médaillé d'or de Sotchi en 2014, a frôlé l'élimination en demi-finale avant de se reprendre et de l'emporter à Pyeongchang en Corée du Sud. Le snowboard cross, une discipline que Pierre Vaultier a métamorphosée, affirme le quotidien sportif. Son palmarès comme son héritage sont énormes: double médaillé d'or aux JO donc, mais également 5 fois vainqueur de la Coupe du monde, même si on apprend que « gamin, il vomissait avant chaque compétition ». Hier c'est un autre mal qui l'a frappé, et il est moindre, c'est celui de la victoire : « Je n'arrivais plus à parler, à marcher, presque plus à penser » se confie t-il à l'Equipe, lui qui alors senti comme une permission de s'ouvrir aux émotions, de tout lâcher. On lui accordera ce droit, bien mérité...

Et comme le sport, ce n'est pas que du bonheur, L'Equipe ne manque pas non plus de relater ce qu'elle appelle l'incroyable raté de Martin Fourcade. Dans l'épreuve individuelle de biathlon, alors qu'il visait son quatrième titre olympique, il a manqué ses deux dernières balles pour terminer 5ème. Une désillusion suivie d'une colère pour le sportif : il a la sensation de n'avoir pas terminé le travail comme il le raconte lui même. Mais qu'on se rassure, son entraîneur l'affirme : c'était un manque de lucidité, et ils vont essayer de se remobiliser pour la suite !

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