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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: JO, mano a mano coréen en or

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Le leader nord-coréen Kim Jong-un (à gauche) et le président sud-coréen Moon Jae-in (à droite).
Le leader nord-coréen Kim Jong-un (à gauche) et le président sud-coréen Moon Jae-in (à droite). REUTERS/EDIT RFI
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Sans attendre, la poignée de main entre le président sud-coréen et la sœur du dictateur nord-coréen lors de la cérémonie d’ouverture des JO est entrée dans l’histoire.

Le quotidien qui le formule de la façon la plus claire ce matin est sans conteste Le Journal de la Haute-Marne. Selon ce journal du centre est de la France, les Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang sont « déjà réussis (…) Politiquement parlant, en tout cas ». Selon ce confrère, les organisateurs ont réussi un exploit : « réaliser l'impensable, réunir deux nations officiellement encore en guerre. Et pas seulement au sein d'une même enceinte. Hier lors de la cérémonie d'ouverture, on a vu les ennemis de toujours main dans la main, le sourire en prime et marchant sous la même bannière », se réjouit Le Journal de la Haute-Marne.

Certes, admet Nice-Matin, mais « ne soyons pas naïfs, il y a dans ces accolades sur glaces beaucoup de calculs et d'arrière-pensées. La réunification n'est pas pour demain. La chute de la dynastie Kim non plus ». Car, remarque fort justement ce quotidien du sud-est de la France, « l'expérience montre qu'il n'est pas de pire danger pour les dictatures que l'ouverture, si modeste soit-elle ». Et Nice-matin exhume le souvenir d’un film d’anthologie, le fameux « Fellini Roma », vous savez, où l’on voit une fresque romaine disparaitre sous les courants d’air. « Comme les fresques antiques dans le film de Fellini, la lumière du jour leur est fatale. Avec l'air du monde extérieur, un virus vient de pénétrer en Corée du Nord : celui de la liberté », prévient Nice-matin.

Irlande : Gerry Adams tire sa révérence

En Irlande, à l’occasion du congrès du Sinn Féin aujourd’hui à Dublin, un événement de taille va se produire. Le chef de ce parti nationaliste Gerry Adams va tirer sa révérence. A 69 ans, après trente-quatre ans à la tête du Sinn Féin, Gerry Adams raccroche. Il sera remplacé par la vice-présidente du parti Mary Lou McDonald.

Mediapart se demande si son départ est un « dernier coup de maître » afin de laisser le Sinn Féin arriver au pouvoir. Gerry Adams, qui s’est brièvement confié à ce site internet, évoque sa volonté de « passer la main à une nouvelle génération » et précise qu’il était pour cela « censé démissionner » en novembre 2017. Dans l'avenir « gardera-t-il un rôle au sein du Sinn Féin ? De conseiller, d’ambassadeur ou de président d'honneur ? », lui demande alors Mediapart. « En une phrase, il balaie les spéculations : " C’est fini " », dit-il à ce journal en ligne. En gaélique, bien sûr.

Italie : haro sur les Africains

En Italie, la campagne électorale des législatives se durcit. Avec, comme boucs émissaires tout trouvés de l’extrême-droite, les immigrés africains. Un rassemblement antiraciste aura lieu aujourd’hui à Macerata, ville où, il y a pile une semaine, un militant d’extrême-droite avait ouvert le feu sur des Africains. La ville est « quadrillée » par les forces de l’ordre, souligne Le Figaro, alors que la campagne électorale des législatives du 4 mars prochain « a changé de nature » depuis cette attaque au fusil dans laquelle six Africains ont été blessés.

Depuis cette fusillade, Matteo Salvini, leader de la Ligue, formation politique d’extrême-droite qui s’appelait avant la Ligue du Nord, n’en finit pas de verser « de l’huile sur le feu » contre l’islam. Et l’homme d’affaires et ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, dont la coalition de droite est « donnée favorite aux élections », souligne Le Figaro, a indiqué qu'en cas de victoire le premier geste de ladite coalition serait d'expulser « plus de 600 000 étrangers ».

Que va-t-il se passer aujourd’hui à Macerata ? Hier soir, des militants d’un groupuscule néofasciste ont « tenté d’entrer en force » dans cette ville. La police les a contenus. Aujourd’hui, des groupuscules d'extrême droite entendent lancer des « contre-manifestations », prévient Le Figaro.

Israël : la valise ou la prison

En Israël, près de 40 000 Africains, Erythréens et Soudanais installés dans l’Etat hébreu devront choisir. Se faire expulser vers l’Ouganda ou le Rwanda ou bien aller en prison. Depuis fin décembre, les 38 000 migrants africains présents en Israël sont confrontés à un « impitoyable ultimatum qui expire le 1er avril : le départ ou la prison », explique Libération. « Dimanche dernier, le ministère de l’Intérieur a envoyé ses premiers avis d’expulsion aux hommes célibataires, soit la majorité des cas, précise Libé. Leurs options ? Récupérer 3 500 dollars (2 800 euros) à l’aéroport avec un ticket d’avion pour un pays tiers africain, ou bien la détention, d’une durée indéfinie, en Israël. »

Pourtant, les migrants africains « ne présentent pas de " menace démographique ", éternelle crainte israélienne » souligne ce quotidien. Mais le président israélien Reuven Rivlin, l’a dit tout net : « Nous avons dû prendre le taureau par les cornes et décidé que nos pauvres passent avant les pauvres des autres (…) même si ces décisions peuvent parfois être perçues difficilement ». Avec une exception toutefois, celle qui concerne les quelques 5 000 enfants de migrants qui ne parlent que l’hébreu et qui « rêvent » d’un jour intégrer l’armée israélienne, et pour lesquels « une solution » pourra être trouvée, a promis le chef de l’Etat hébreu.

35 heures : vingt ans de lassitude

C’était il y a vingt ans jour pour jour. La première des lois sur la réduction du temps de travail en France, les fameuses « 35 heures », était votée. La loi sur les 35 heures ? Le Figaro lui fait ce matin une place « toute particulière » dans ce qu’il appelle le « musée français des horreurs économiques » ! Car pour ce quotidien conservateur, cette loi - toujours en vigueur - symbolise « ce qu'un gouvernement peut produire de plus destructeur, lorsque l'idéologie guide la politique économique ».

Parmi les nombreux reproches adressés par Le Figaro aux concepteurs des 35 heures, celui, bien connu, d’avoir aggravé le chômage alors que la réduction du temps de travail devait à l’inverse le réduire. Mais pas seulement. Ce journal reproche à l’Etat d’avoir, à coups de milliards, financé les déficits provoqués par cette réforme. « On est chez les fous ! », lance Le Figaro. Et comme cette loi est un « totem » et que, dans la fonction publique, elle continue de distiller son « poison », comme l’énonce ce confrère, Le Figaro se demande « jusqu'à quand ? ».

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