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Un monde de tech

Une batterie «vertébrée»

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Des ingénieurs de la Columbia University aux Etats-Unis ont développé une batterie au lithium-ion flexible qui prend la forme d’une colonne vertébrale humaine. Cette innovation permettrait à nos smartphones, tablettes, écrans de télé et autres gadgets électroniques de pouvoir changer de forme sans couper leur alimentation en électricité !

La batterie flexible du chercheur Yuan Yang de l'université de Columbia, aux Etats-Unis.
La batterie flexible du chercheur Yuan Yang de l'université de Columbia, aux Etats-Unis. ©YouTube/université Columbia
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Bon c’est l’heure de la gym ! Alors touchez les pieds, les jambes tendues, en équilibre sur des rondins, dix moulinets avec les bras, décompressez et on remet ça ! Interprétait l’artiste et comédien Tom Novembre, dans l’une de ses chansons intitulée Parcours santé.

De sages paroles, nous invitant à pratiquer une activité physique régulière, afin de dégourdir énergiquement nos jointures. Et surtout d’assouplir notre dos pour dérouiller nos vertèbres, a constaté un professeur de science des matériaux et d'ingénierie à l'université de Columbia aux États-Unis, en plein milieu d’une séance de yoga.

Pour Yuan Yang, notre chercheur contorsionniste, ce fut une révélation ! Il décide illico de s'inspirer de la colonne vertébrale humaine pour créer un nouveau prototype de batterie lithium-ion complètement flexible. Cette pile rechargeable « vertébrée » est constituée de composants solides assemblés entre eux.

Pour schématiser le concept, nous trouvons des électrodes qui sont formées de fines lamelles en cuivre superposées correspondant en quelque sorte à nos vertèbres. Des cathodes en graphite intègrent chaque bloc avec comme moelle épinière énergétique du système, des anodes constituées de dioxyde de cobalt et de lithium. En revanche, la composition exacte des matériaux qui maintiennent ces vertèbres énergétiques entre elles, comme peuvent le faire les disques et les ligaments de nos colonnes vertébrales, est gardée au secret par les scientifiques de l'université de Columbia, en plein dépôt de brevet. « En raison de la forte proportion de matériaux actifs dans l’ensemble de la structure, notre batterie offre une densité d’énergie très élevée, supérieure à toutes celles que nous connaissons », indique le professeur Yuan Yang dans ses publications.

Les tests menés en laboratoire sur un prototype de très petite dimension consistaient à infliger de multiples torsions au dispositif articulé afin de l’introduire dans une montre connectée. Après une centaine de cycles de charge et de décharge, la batterie vertébrée conservait encore 94% de sa capacité initiale. « Nous sommes encore très loin de sa commercialisation » indiquent les ingénieurs de Columbia qui prévoient cependant que leur innovation permettra de rendre enfin « les Smartphones, les tablettes et les écrans de télévision entièrement flexibles », sans oublier d’alimenter en électricité, tout en souplesse, nos vêtements connectés ainsi que d’autres objets super High Tech aux propriétés polymorphes, qui changeront de forme à volonté et sans aucun doute, notre manière de les utiliser.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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