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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: «l’affaire Hulot»

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Nicolas Hulot, ministre français de la Transition écologique et solidaire
Nicolas Hulot, ministre français de la Transition écologique et solidaire AFP/Fabrice Coffrini
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Cette « affaire », du nom du ministre français de la Transition écologique
et solidaire défraie la chronique :

C’est le magazine Ebdo qui lance ce matin ce qu’il appelle lui-même en Une « l’affaire Hulot », la présentant comme « un secret enfoui depuis vingt ans ». Il s’agit de dénonciations de présumés harcèlement sexuels.

Cet hebdomadaire fait état de deux cas, celui d’une « jeune femme de 31 ans, ancienne salariée de la Fondation Hulot et aujourd’hui chargée de mission à l’Assemblée nationale ». Cas que nous nous garderons de développer davantage, car hier, ladite jeune femme a démenti le journal.

Mais aussi et surtout celui d’une autre femme issue d’une « grande famille française ». Selon Ebdo, « Nicolas Hulot aurait abusé d’elle durant l’été 1997. La scène s’est déroulée dans une des maisons du ministre. Sans témoin. » affirme ce journal.

En août 2008, soit onze ans après les faits, lesquels étaient donc prescrits, « la jeune femme déposera une main courante dans une gendarmerie de Bretagne, dans l’ouest de la France, avec l’intention, non-pas d’aller en justice, afin de ne pas éclabousser le nom de son illustre famille, explique Ebdo, mais pour laisser une déposition sur procès-verbal qui resterait comme " une épée de Damoclès " au-dessus de la tête de Nicolas Hulot », souligne cet hebdomadaire.  

Ce qui est en tout cas avéré est que Nicolas Hulot a bien été « interrogé à son tour par les gendarmes », l’affaire étant « classée sans suite le 3 novembre » 2008.

Car, comme il se doit, Ebdo a interrogé le ministre, qui reconnait avoir déféré à la convocation de la gendarmerie, mais qui dénonce des  propos « mensongers et gravement diffamatoires (…) mettant en cause (son) honneur ».  

Nicolas Hulot « conteste tout comportement répréhensible, énonce ce journal. Les deux récits sont là : d’un côté l’honneur d’un homme et sa conscience, de l’autre la douleur d’une femme et de sa famille. Parole contre parole », lance Ebdo, qui se demande si Nicolas Hulot a « renoncé à se présenter à la dernière présidentielle à cause » de cette présumée « affaire ».

Ce journal, en tout cas, se garde bien de révéler le nom de la jeune femme. Mais le site Internet du magazine Le Point en a décidé autrement puisqu’il affirme qu’« il s'agit de l'une des petites-filles de François Mitterrand », l’ancien président de la République.

Hulot : la bombe

Et ce matin, la presse quotidienne française s’interroge. Car si elle est médiatique, cette « affaire », qu’on le veuille ou non, est en passe de devenir aussi une affaire politique.

On assiste à un « emballement jusqu’au malaise », estime Libération. Après avoir pris connaissance de l’article d’Ebdo, ce quotidien avoue être sorti de sa lecture « avec plus de questions que de réponses. Comme si le magazine avait allumé la mèche et comptait feuilletonner », étant précisé que, par « feuilletonner », ce journal fait évidemment référence à un feuilleton, autrement dit à de prochains épisodes de cette présumée « affaire Hulot ».

« Effaré » par les accusations portées contre ses collègues Darmanin et Hulot, un ministre en exercice confie à Libération son inquiétude : « On a tous dans notre histoire intime des moments dont on n’est pas fiers. Ont-ils tous vocation à être portés sur la place publique ? Je ne sais pas répondre. Mais dès lors qu’ils le sont, le mal est fait. Quelles que soient les suites juridiques de l’affaire. »

Autre réaction, celle de Jean Garrigues. Dans le journal L’Opinion, cet historien dénonce ce « lynchage médiatique », lequel a d’autant plus de résonance que l’opinion publique est « à cran » sur ces sujets depuis l’affaire Weinstein. « Le danger, c’est que l’on glisse sur le terrain de la morale, en ne tenant pas compte de la réalité judiciaire », dit Jean Garrigues à L’Opinion. Lequel journal soupire : « Dans un monde de rumeurs et de dénonciations, le doute profite désormais à l'accusation », déplore-t-il.

« La dérangeante affaire Hulot », lance Le Parisien en Une. Ce journal estime que ce déballage « n’est pas une bonne nouvelle pour la démocratie ». Et il accuse « une période où la rumeur devient information et la dénonciation se confond avec la preuve ».

Le Figaro n’écrit pas autre chose, qui souligne que cette « bombe (est) potentiellement ravageuse pour Emmanuel Macron et son gouvernement. Nicolas Hulot en est le numéro trois. Il est une des personnalités préférées des Français. Il arrime une partie de la gauche écologiste au chef de l'État », souligne Le Figaro.

Attention, martèle le journal Paris-Normandie, « information ne doit pas rimer avec inquisition ».

JO : Kim Jong-un médaille d’or

L’ouverture aujourd’hui des jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang à présent, avec du sport, bien sûr, mais pas que… C’est en effet sous le même drapeau que vont défiler les délégations olympiques des deux Corées. Ce dont se réjouit « en Une » le journal L’Humanité. « La flamme olympique réchauffe le climat entre les deux Corées », lance le quotidien communiste, « Ce sera du sport, sans doute, mais, d'un coup, la grande machine des JO, avec ses sponsors et ses milliards, n'apparaît plus seulement comme un spectacle, mais comme un jeu sérieux, voire utile », espère L’Huma.

A ce jeu - plus diplomatique qu’olympique – le gagnant est… Kim Jong-un ! Tout sourire, tout en grâce sur des patins à glace, le dictateur nord-coréen glisse sur la Une de Libération, qui le présente comme « le maître des jeux ».

Corse : les Français approuvent Macron

En visite en Corse cette semaine, le président Macron s’est montré ferme face aux nationalistes. Les Français approuvent. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info, six Français sur dix ne souhaitent pas que la Corse ait un « statut de région autonome » et que la loi crée un « statut de résident » pour la Corse, et huit sur dix qu’Emmanuel Macron a eu raison de rejeter « l'amnistie de certains prisonniers ». Comme le souligne Le Figaro, « les Français approuvent Macron ».

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