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Revue de presse Afrique

A la Une: le G5 Sahel à petits pas

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Le président du Niger Mahamadou Issoufou a pris la présidence du G5 Sahel lors d'un sommet des chefs d'Etat à Niamey, le 6 février 2018.
Le président du Niger Mahamadou Issoufou a pris la présidence du G5 Sahel lors d'un sommet des chefs d'Etat à Niamey, le 6 février 2018. BOUREIMA HAMA / AFP
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Nouvelle réunion des pays du G5 Sahel, mardi à Niamey au Niger. Objectif : la mise en marche effective de cette force conjointe destinée à combattre le terrorisme et la recherche de financements complémentaires.

Autant de défis exposés par le quotidien Le Sahel à Niamey : « pour cette année 2018, ces défis s’articuleront, essentiellement, autour de la pleine opérationnalisation de la Force cnjointe G5 Sahel, prévue en mars ; la tenue de la Conférence internationale sur la Sécurité et le Développement au Sahel destinée à boucler le financement de la Force conjointe, afin que l’action militaire des pays du G5 s’inscrive dans le temps et de manière autonome (ce sera fin février) ; et enfin l’accélération de l’accompagnement des opérations militaires et sécuritaires par des projets socioéconomiques intégrateurs. »

Le Sahel se veut optimiste… « Nul doute qu’avec la volonté politique affirmée des autres chefs d’Etat des pays membres du G5 Sahel, la conjugaison des efforts de nos cinq pays, et le soutien indispensable de la communauté internationale, notamment l’appui constant du président français, Emmanuel Macron, tous ces défis seront relevés, pour faire du Sahel une zone prospère et exempte de toute insécurité. »

Du temps à se mettre en place…

Ledjely en Guinée ne partage pas cet avis… « A priori, les promoteurs de la force du G5 Sahel et leurs partenaires, réunis une fois nouvelle hier à Niamey, ne manquent pas de volonté, relève le site d’information guinéen. Ils pourraient même être animés des meilleures intentions. Cependant, le machin met du temps à se mettre en place, s’exclame Ledjely. Les sommets se succèdent aux rencontres, les engagements sont toujours fermes et les ambitions, grandes. Mais les donneurs de fric ne se bousculant point, c’est l’ennemi que la force est censée combattre et éradiquer qui fait davantage parler de lui. En effet, pointe encore le site guinéen, pendant que les dirigeants du G5 Sahel et leurs partenaires notamment français continuent à palabrer et à se perdre en conjectures, les terroristes sèment désolation et terreur, endeuillent des familles et répandent du sang des innocents. Pour l’instant, c’est cela le bilan de cette force à l’enfantement décidément laborieux. »

Autre écueil : les dissensions au sein même des pays du G5 Sahel sur l’organisation de la force conjointe…

C’est ce que pointe L’Indicateur du Renouveau à Bamako : « ce qui ne sonne pas bien dans la démarche des pays membres du G5-Sahel, écrit le journal, c’est le manque de communication. Le constat est que chaque chef d’Etat a sa propre démarche qui ne cadre pas avec l’ensemble. » Ainsi, précise L’Indicateur du Renouveau, « le Niger et la Mauritanie veulent d’une force à l’image de la Monusco en RDC (avec sa brigade d’intervention rapide) », alors que le Mali et le Burkina Faso ne le souhaitent pas. Mais « une certitude », relève le quotidien bamakois, « tout le monde s’accorde à la nécessité de voir la force G5 Sahel en marche le plus rapidement possible. »

156 millions d’euros à trouver

Enfin L’Observateur Paalga au Burkina insiste sur le nécessaire financement de la force, qui est loin d’être bouclé…

« Les chefs d’Etat du G5 Sahel ont encore ressorti les calculettes hier à Niamey, mais la réalité reste la même, relève L’Observateur Paalga : on est encore loin du compte. Sur les 450 millions d’euros nécessaires à l’opérationnalisation de la force commune, seulement 294 ont pu être, pour l’instant, rassemblés. Il en manque donc encore 156 dans la cagnotte pour boucler le budget. (…) Dernière chance pour remplir enfin l’imposante gamelle, la conférence des donateurs prévue le 23 février à Bruxelles, pointe le quotidien ouagalais, dont on espère que le tour de table sera bénéfique, et qui sait, ira peut-être au-delà des espérances. Et c’est au président nigérien, Mahamadou Issoufou, qui vient de prendre la présidence tournante du G5, que reviendra la lourde mission de conduire les troupes sahéliennes dans la capitale européenne. »

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