Au Sénégal, le président français a précisé les contours de la relation qu’il veut entre Paris et l’Afrique. Et comme le souligne Le Parisien Dimanche, Emmanuel Macron « veut faire du Sénégal le laboratoire de la relation renouvelée qu’il promet à l’Afrique ». Macron « s’est démarqué de la Françafrique », énonce ce journal.
« C'est un changement de méthode profond, explique le président au Journal du Dimanche. Nous avons défini des priorités : éducation, santé, environnement, français et culture. Il s'agit désormais de travailler sur des projets concrets qui correspondent dans ce cadre à la stratégie des gouvernements ou des sociétés civiles. Il s'agit aussi d'assurer un suivi dans la durée. »
Se voulant encore plus précis, le président français déclare auJDD que la France « ne doit plus être une sorte de pays rêvé, dans lequel tout le monde peut s'imaginer un avenir rêvé, mais elle doit agir sur le terrain. La jeunesse africaine a à se construire un avenir choisi », dit Emmanuel Macron au Journal du Dimanche.
Djouhri : dans l’ombre de la Françafrique
La Françafrique justement, avec Alexandre Djouhri. Le sulfureux intermédiaire a été arrêté à Londres il y a quatre semaines. En attendant sa possible remise aux autorités françaises, on en sait un peu plus sur ses relations haut placées. « Fin de partie pour l’intermédiaire de la Sarkozye », lance Marianne. Aujourd’hui âgé de 58 ans, Alexandre Djouhri, en « semi-cavale » depuis deux ans et demi, a été « cueilli » le 7 janvier à Londres « comme un vulgaire délinquant », souligne cet hebdomadaire. De quoi gâcher le sommeil de plus d’un dans l’entourage des anciens présidents Sarkozy et Chirac, car « l’homme connait tous les secrets de la République depuis bientôt trente ans », énonce Marianne étant rappelé que la justice française veut l’entendre dans l’enquête sur le supposé financement libyen de la campagne électorale de Sarkozy en 2007.
Dans l’inventaire que ce journal expose des tribulations de Djouhri, il est surtout question d’Afrique (et de Françafrique), et notamment du Gabon et de ses relations avec Maixent Accrombessi, « bras droit » des « frères Bongo », mais aussi de l’Algérie, où Alexandre Djouhri « bénéficie du soutien du patron des patrons, Ali Haddad », énonce encore le magazine.
L’Algérie, justement. Lors de la dernière visite à Alger du président Macron, l’hebdomadaire Le Canard enchainé avait révélé qu’Alexandre Djouhri avait été invité à la réception donné par l’ambassadeur Xavier Driencourt à la résidence de France. Mais « qui avait invité Djouhri à l’ambassade ? » L’hebdomadaire L’Obs pose la question. Et fournit la réponse. Il s’agirait, selon L’Obs, de « Maurice Gourdault-Montagne », secrétaire général du Quai d’Orsay, le ministère français des Affaires étrangères, qui « aurait demandé » à l’ambassadeur de France en Algérie « d’envoyer le carton d’invitation » à Djouhri, dont la présence à cette soirée « avait provoqué la colère d’Emmanuel Macron », énonce L’Obs. Qui présente Maurice Gourdault-Montagne comme un « ami de très longue date de "Monsieur Alexandre", qu’il a croisé sous la présidence Chirac et introduit dans les cercles du pouvoir. »
Audiovisuel public : mutualisation et reconquête de la jeunesse
Les contours de la réforme de l’audiovisuel en France se précisent. « La démarche est inédite, souligne la ministre de la Culture Françoise Nyssen dans un entretien au Journal du Dimanche. Pour la première fois, les dirigeants (de l’audiovisuel public) cosignent des propositions pour bâtir des offres communes ». Autre « chantier prioritaire : la reconquête de la jeunesse, des enfants, mais aussi la cible particulière des 13-30 ans », dit la ministre au JDD. Interrogée sur la constitution ou non d’une société holding de tête de l’audiovisuel public, François Nyssen assure que « rien n’est arrêté » mais elle se veut rassurante en déclarant que cette réforme ne débouchera pas sur un « Meccano industriel ».
Maths : pour que le compte soit bon
Autre réforme attendue en France, celle de l’enseignement des mathématiques. En orfèvre, le mathématicien et député de La République en marche Cédric Vilani va bientôt faire des propositions innovantes. Et Le Journal du Dimanche en dévoilent certaines.
« Cultiver le sens des quatre opérations (addition, soustraction, multiplication et division) dès le CP », le cours préparatoire, avec l’organisation de « rituels chaque matin pour s’entrainer au calcul dans le primaire et le secondaire », mais aussi « définir des repères annuels (en maths) testés trois fois l’année, par exemple en octobre, décembre et février » ; mieux former les futurs enseignants, avec la création d’une « licence » qui leur serait dédiée ; ou encore nommer un « référent mathématique dans chaque circonscription » et créer des « laboratoires de maths dans 200 collèges et lycées pilotes ».
Enseignement : le lycée de la honte
Le lycée, justement. C’est un vrai pavé dans la mare de l’éducation nationale qui a été lancé cette semaine par un hebdomadaire français. A Toulouse, un lycée est « en état de guerre ». C’est le titre-choc de la Une de L’Express. Dans ce magazine, les enseignants du lycée polyvalent Joseph Gallieni de Toulouse, dans le centre-sud de la France, ville où sont assemblés les avions Airbus, tirent la « sonnette d’alarme », pour dénoncer une « violence endémique inouïe qui met en danger élèves et personnels ». Le quotidien de cet établissement scolaire ? « Des départs de feu chroniques, des agressions de professeurs, d’élèves, des menaces de mort, des armes en circulation et des filles priées de raser les murs », résume L’Express.
Lequel journal incrimine rien moins que « la République », qui serait, selon lui, en situation de « faute lourde ». On y soupçonne également la présence de « quelques cas de radicalisation ou de candidats au jihad », complète-t-il, étant précisé que, sitôt cette enquête de L’Express publiée, un nouveau proviseur « de choc » a été nommé au lycée Gallieni de Toulouse. Il sera épaulé par un proviseur adjoint en charge de la sécurité.
Robots : sentiments 2.0 pour doyens en mal d’amour
Retour vers le futur à présent. Les robots sont à nos portes ! Et la presse ne s’en lasse pas. Mais comme il faut bien illustrer le sujet, quoi de plus parlant que les exemples d’utilisation des robots dans la vie quotidienne ? C’est ce que fait Marianne cette semaine.
Exemple, les services à la personne. « Les robots sont de plus en plus utilisés dans les établissements de santé pour assister des personnes âgées. » Et ce journal montre « le petit robot franco-belge Nao équipés du logiciel Zora, déjà en service dans une maison de retraite d’Issy-les-Moulineaux », c'est-à-dire dans les parages de RFI. Au secours, les robots sont parmi nous !
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