Accéder au contenu principal
Les têtes d'affiches de Denise Epoté

André Frédéric Balma-Ide Rosine Deumaga-Timité Bassori

Publié le :

L’Afrique en marche, les têtes d’affiche de Denise Epoté de TV5Monde, comme chaque dimanche sur RFI, avec Assane Diop. Au menu de cette édition, André Frédéric Balma, ingénieur informatique créateur d'un système permettant de s'éclairer et d'accéder à internet en même temps. Ide Rosine Deumaga, fondatrice d'une association offrant gratuitement des livres aux jeunes villageois. Et Timité Bassori qui vient de publier un recueil de nouvelles, «autour d'un plat d'atchéké»,  édité par Fraternité Matin.

Denise Epoté.
Denise Epoté. © RFI/Pierre René-Worms
Publicité

Assane Diop : Denise Epote, votre premier sélectionné de la semaine est un ingénieur «informatique et réseaux». André Frédéric Balma a inventé un système qui permet à la fois de s’éclairer et d’accéder à internet. Le promoteur de Lifi Led veut avec son invention apporter un peu plus de modernité aux ruraux africains.

La devise d’André Frédéric Balma pourrait être « au commencement était la lumière et la lumière peut produire internet ». Son innovation Lifi Led pour light fidelity a changé la vie des 5000 habitants du petit village de Dronguiné situé à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. L’ingénieur qu’il est avait du mal à concevoir que des populations puissent être privées d’électricité et d’internet et n’aient pas accès à l’information tout simplement parce qu’elles ne vivent pas dans un centre urbain. A partir d’une ampoule de 2 watt, chaque maison a accès à trois services: la connectivité d’une puissance de 20 mégabit soit l’équivalent de la fibre. A cela s’ajoute, l’éclairage et la télévision. Une révolution qui lui a valu en 2017 le prix d’excellence de la meilleure innovation, décerné par Alassane Ouattara. Après avoir investi toutes ses économies dans son entreprise, André Frederic Balma croule aujourd’hui sous les commandes: 2000 villages ivoiriens seront équipés d’ici 2020. A Madagascar, au Mali, en Guinée au Sénégal et au Burkina Faso le patron de Lifi led est attendu. Mais c’est en RCA qu’il va réaliser son plus grand chantier. Son entreprise a été retenue pour participer à la construction de la Grande Bangui. Première ville connectée en Afrique centrale qui à l’horizon 2033 comptera 15 millions d’habitants. Autant de succès qui valent à André Fréderic Balma d’être courtisé par des fonds d’investissement qui souhaitent racheter Lifi Led. Mais sa réponse est non. L’entreprise est et restera ivoirienne.

2/ Idé Rosine Deumaga, des livres dans les villages

Assane Diop : votre deuxième tête d’affiche s’active aussi en faveur du monde rural. Ide Rosine Deumaga a fondé au Cameroun une association qui fournit gratuitement des livres aux jeunes villageois de l’arrière pays. En l’espace de sept ans, elle a distribué 5000 livres dans sept villages et compte bien étendre sa diffusion du livre.

Ide Rosine Deumaga et son frère sont pour les jeunes des villages de Bamé, Nkotouotou, Bankambé, Kompia, Bangopé et Dibombari des samaritains grâce auxquels ils ont accès aux livres. Fini les travaux champêtres après les cours, désormais ils peuvent découvrir le monde en se plongeant dans des livres auxquels plusieurs d’entre eux n’espéraient pas avoir accès. Même à l’école, pour seul matériel ils n’avaient qu’un cahier et un crayon. La création de bibliothèques rurales permet aujourd’hui de lutter en milieu rural contre l’illettrisme, la sous scolarisation et l’obscurantisme. D’autres pays comme la RCA sont intéressés par les actions que mène l’association. Grâce aux dons collectés à l’occasion de petits déjeuners littéraires, Ide Rosine Deumaga espère multiplier les espaces de lecture et organiser des safaris littéraires en créant un lien émotionnel entre les auteurs et les élèves.

3/ Timité Bassori, manie caméra et plume

Assane Diop : la dernière figure des têtes d’affiche est le père du 7ème art ivoirien. Timité Bassori qui vient de fêter ses 84 ans a troqué sa caméra pour la plume. Il vient de publier à Abidjan « Autour d’un plat d’atchéké » . Un recueil de nouvelles édité par Fraternité Matin.

Timité Bassori, c’est en fait un retour à l’écriture. En 1972 déjà, le jeune diplômé de l’Institut des hautes études cinématographiques avait -le temps d’une nouvelle- rangé sa caméra. Nouvelle qui lui avait valu le Grand Prix de nouvelle du concours radiophoniques organisé par l’ORTF. Autour d’un plat d’atcheke, le titre de ce recueil de nouvelles pourrait laisser penser de prime abord qu’il s’agit d’un livre de recettes. L’atcheke étant la semoule de manioc dont raffolent les Ivoiriens. Il n’en est rien. A travers huit nouvelles, Timité Bassori nous conte les vies de personnages qui luttent en vain pour échapper à leur triste sort. Il est aussi question de politique lorsqu’il évoque les drames du continent. Notamment ces dirigeants qui s’accrochent au pouvoir. A bon entendeur ! À 84 ans, on peut douter que Timité Bassori reprenne sa caméra. Son premier court métrage Sur la dune de la solitude date de 1964 et son unique long métrage La femme au couteau de 1968. A la différence des réalisateurs de sa génération, tel Sembène Ousmane qui signait des films engagés, lui avait opté pour le psychodrame.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.