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Bonjour l'Europe

Bientôt un statut pour la mer Caspienne?

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Après 21 ans de négociations, le statut de la mer Caspienne serait sur le point d’être décidé entre ses cinq pays riverains : la Russie, l’Iran, l’Azerbaïdjan, le Turkménistan et le Kazakhstan. Jusqu’à présent, Moscou et Téhéran avaient bloqué l’adoption d’un statut, refusant de décider quel régime juridique doit s’y appliquer entre celui d’une mer et celui d’un lac.

La mer Caspienne vue de l'espace.
La mer Caspienne vue de l'espace. NASA MODIS/Aqua satellite
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Ces derniers temps, on ne comprend pas en quoi les raisons qui ont empêché, depuis plus de vingt ans, l’adoption d’un statut pour la mer Caspienne, ont changé aujourd’hui. L’optimisme vient d’une réunion des ministres des pays riverains des 4-5 décembre 2017 au terme de laquelle le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré que des solutions à toutes les questions clés en suspens avaient été trouvées et que le texte de la convention était « pratiquement prêt ». La signature est annoncée courant 2018.

Les autres pays de la Caspienne n’ont pas démenti, mais se sont contentés de déclarations vagues. Des sources parlent d’un statut ad hoc qui ne serait ni celui d’une mer, ni celui d’un lac. L’enjeu étant de savoir quelle portion de la mer Caspienne revient à chacun, avec en arrière-plan, la question du droit d’exploiter les gisements de gaz et de pétrole qu’elle recèle.

Des hydrocarbures qui posent problème

Pour les questions de navigations ou militaires, les pays concernés seraient plus ou moins d’accords sur ces sujets. Mais pour le gaz, dont le Turkménistan détient par exemple la quatrième réserve du monde, le sujet est plus délicat. Il faudrait construire un gazoduc transcaspien, traversant la mer Caspienne, qui permettrait au gaz turkmène, mais aussi kazakh, d’être acheminé vers l’Europe. C’est ce dont rêve cette dernière, qui souhaiterait moins dépendre des exportations russes.

Mais Moscou n’y tient pas. Notamment parce que le marché européen est extrêmement juteux. Gazprom vend 48% de sa production de gaz naturel en Europe, Turquie incluse, et cela lui rapporte 65% de ses revenus. Pas question de laisser les ex-colonies « soviétiques » venir lui prendre des parts d’un tel marché. Pour l’heure, personne n’explique pourquoi tout d’un coup, Moscou laisserait les Turkmènes ou les Kazakhs venir la concurrencer sur le marché européen.

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