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Aujourd'hui l'économie

Donald Trump promet des «routes étincelantes» à l’Amérique

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Dans son discours sur l'Etat de l'Union Donald Trump a joué la partition du président rassembleur, et optimiste sur l'économie des Etats-Unis.

Donald Trump lors de son premier discours sur l'état de l'Union, le 30 janvier 2018.
Donald Trump lors de son premier discours sur l'état de l'Union, le 30 janvier 2018. REUTERS/Win McNamee
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« Il n’y a jamais eu un meilleur moment pour commencer à vivre le rêve américain » selon Donald Trump qui a pris soin d’énumérer tous les bons chiffres de l’économie américaine. La croissance à plus de 2%, le chômage au plus bas, et l’euphorie de Wall Street. Comme si toutes ces performances étaient uniquement à porter à son crédit. Loin des excès de langage dont il est coutumier sur twitter Donald Trump le président s’est appliqué à parler au plus grand nombre, rappelant qu’il voulait restaurer la grandeur de l’Amérique pour tous les Américains. Trois millions d’Américains ont reçu des bonus à la fin de l’année, a-t-il souligné au passage, grâce à sa réforme fiscale !

Fidèle à ses promesses de campagne

Il dit vouloir construire des « routes étincelantes » et aussi « des ponts, des autoroutes, des voies ferrées et des voies navigables à travers le pays ». En revanche pas un mot sur la 5G, un projet qui a été évoqué ces derniers jours, mais finalement totalement occulté dans ce discours sur l’état de la Nation. La promotion des infrastructures, c’est le grand chantier de l’année pour la Maison Blanche. Le seul sujet qui donne lieu à un engagement concret du président. Il parle de 1 500 milliards de dollars. Ce chiffre laisse dubitatif : dans les faits, son administration n’aurait prévu que 200 milliards de dollars. Le congrès devra donc trouver d’autres sources pour financer ce grand plan d’investissement.

Des mots chaleureux pour l’industrie du pétrole et du charbon

Donald Trump a félicité Exxon, la compagnie pétrolière, parce qu’elle va investir 50 milliards de dollars sur le sol américain dans les prochaines années. Célébrant le retour de l’Amérique dans une industrie qui a propulsé la croissance au XXe siècle. Le président a aussi déclaré que les Etats-Unis étaient devenus exportateurs de pétrole. C’est vrai que les exportations américaines de brut sont en train de décoller. Et que la production américaine d’hydrocarbures est en forte hausse, cette année les Etats-Unis pourraient même devenir les premiers producteurs de pétrole au monde. Enfin il a voulu rassurer ses électeurs des bassins miniers, répétant que la guerre au charbon, à ce charbon qu’il trouve beau et propre, est maintenant terminée.

Peu d’ambition internationale

On s’attendait à un nouveau coup de semonce contre le libre échange. Et bien il est resté sobre et finalement un peu court sur le sujet. Il n’a consacré que quelques minutes à peine au commerce international sur un discours qui a duré une heure vingt. Quelques mots pour rappeler comment il entend protéger les intérêts américains : on veut désormais des accords justes et réciproques, on renégociera ceux qui ne le sont pas. Mais pas d’attaques frontales. A Pékin comme à Bruxelles, on respire sans doute, mais attention, cela ne veut pas encore dire qu’il a renoncé à la guerre commerciale, son administration aurait dans ses tiroirs une plainte contre la Chine sur les transferts de technologie.

EN BREF

Aux Etats-Unis, Amazon fait son entrée sur le marché de l’assurance santé. Les concurrents redoutaient son arrivée sur le segment du médicament, le géant de la distribution en ligne a finalement choisi de se lancer dans l’assurance. Il s’associe à la banque JP Morgan et à Berkshire pour proposer une assurance d’abord aux salariés des trois entreprises. Cette nouvelle entité n’a pas vocation à dégager des profits pour le moment. Mais à abaisser les coûts. Car aux Etats-Unis les dépenses de santé sont beaucoup plus élevées que dans les autres pays occidentaux.

En France, Bercy prépare une grande réforme fiscale pour les entreprises. Il est question de revoir de fond en comble l’assiette sur laquelle est basé l’impôt sur les sociétés. Des niches très avantageuses et condamnées à Bruxelles pourraient être supprimées. Un dossier très technique, mais avec un impact très important pour plus de 100 000 entreprises. Des discussions ont commencé avec le Medef, le projet, s’il aboutit, fera des perdants et des gagnants, et le trésor espère bien faire partie du deuxième groupe.

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