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L'Afrique en marche

Vanleles, premier joaillier de luxe africain

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L'Afrique en marche, c'est aussi celle des créateurs de luxe, Vania Leles, jeune femme originaire de Guinée-Bissau a lancé il y a quatre ans une joaillerie de luxe sous la marque Vanleles. Un première pour une femme africaine. 

Des diamants taillés pour la joaillerie.
Des diamants taillés pour la joaillerie. Getty Images/Phillip Hayson/Photolibrary
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L’Afrique produit la majorité des pierres précieuses de la planète, mais les joailliers sont occidentaux. Vania Leles est l’exception qui confirme la règle. Née en Guinée-Bissau, cet ancien top model a lancé il y a plus de quatre ans une marque de joaillerie de luxe : Vanleles.

« Le siège social, les bureaux et la boutique sont à Londres, mais j’achète mes pierres un peu partout en Afrique », explique Vania Leles. Elle se fournit en pierres « principalement au Mozambique pour les rubis, la Zambie pour les émeraudes, le Botswana et l’Afrique du Sud pour les diamants. Un peu en Namibie aussi. Et mon atelier de taille est en Italie. »

Dix ans pour réaliser son rêve

La joaillerie de luxe est métier qui ne s’improvise pas et Vania Leles a mis plus de dix ans à concrétiser son rêve. « J’ai étudié à la GIA, la Gemelogical Institute of America. J’ai étudié la gemmologie, mais aussi le commerce des pierres précieuses et la conception des bijoux », dit-elle. « Après mon diplôme, j’ai travaillé pour le bijoutier Graff, j’y ai travaillé trois ans et demi. Ensuite je suis entrée chez De Beers, et après j’ai travaillé chez Sotheby’s au département des pierres précieuses. J’ai donc de l’expérience, ça m’a pris dix ans ! », s’exclame l’ancien top model.

Elle se souvient de ses débuts, quand elle a souhaité se lancer seule dans l’aventure. « Pour ce qui est du capital, j’ai vendu mon appartement. Au début je me suis appuyée sur le réseau de gens que j’avais rencontrés au cours de ma carrière. Les fournisseurs de diamants, les gens de l’atelier de fabrication que je connaissais en Italie et qui travaillent pour les grandes maisons de la place Vendôme. J’ai commencé à dessiner mes collections. D’abord une petite, de six pièces... C’est une aventure qui dure depuis plus de quatre ans. Et je suis toujours là ! », dit-elle, enthousiaste.

Fierté de représenter l’Afrique

La jeune femme ne cache pas sa fierté à représenter l’Afrique dans une industrie du luxe en plein essor. Son rêve serait de voir cette industrie produire directement sur le continent africain. « J’aimerais qu’un jour l’Afrique possède sa propre bourse de négoce de diamants, des ateliers de taille et de polissage, en Angola ou au Botswana. Le Botswana a déjà des ateliers, mais je voudrais qu’ils soient plus gros ! »

Visionnaire, elle imagine un essor de l’industrie en Afrique. « J’aimerais que les emplois que génère l’industrie du diamant viennent en Afrique. C’est mon rêve ! Nous devrions être capables de dire aux vieilles maisons de négoce "si vous ne créez pas d’emploi en Afrique, vous n’aurez plus accès à nos pierres". Et les bourses de New York, Anvers et d’Israël fermeraient, car elles n’auraient plus de pierre à vendre ».

L’industrie du luxe en Afrique est encore balbutiante, mais elle existe. Avec l’ambition dans les années à venir de prendre toute sa place sur la carte mondiale du luxe. Après tout le géant du luxe Richmont qui possède notamment les marques Cartier et Van Cleef and Arpels, a été fondé par un Sud-Africain.

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