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Revue de presse Afrique

A la Une: Tchad, la grogne sociale

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Des jeunes manifestent au lycée Walia de N’Djamena au Tchad pour protester contre l'absence de cours, le 13 décembre 2016. Les enseignants sont en grève depuis trois mois pour protester contre les retards de paiement de leurs salaires.
Des jeunes manifestent au lycée Walia de N’Djamena au Tchad pour protester contre l'absence de cours, le 13 décembre 2016. Les enseignants sont en grève depuis trois mois pour protester contre les retards de paiement de leurs salaires. Collectif 'ça doit changer'/AFP
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La marche à N’Djamena contre le coût élevé de la vie à l'appel de plusieurs organisations de la société civile avait été interdite par les autorités. Le Tchad vit « dans une tension sociale palpable », souligne L’Observateur Paalga, la manif d’hier a été « cassée par un impressionnant dispositif de sécurité qui a quadrillé tout N’Djamena durant la journée ». Mais ce quotidien ouagalais « se demande pendant combien de temps encore le pouvoir de Deby pourra contenir la grogne des Tchadiens (…) Temps difficile donc pour le Tchad et l’on s’interroge sur les turpitudes du gouvernement Deby qui, durant la période des vaches grasses, où un baril de pétrole était vendu à plus de 150 dollars, n’a su anticiper une chute des cours de l’or noir. Et voici venue la période des vaches maigres pour le Tchad et l’on se demande où sont passées les réserves de fonds qui devraient être constituées pour les générations futures », s’interroge encore l’Observateur Paalga.

« Ainsi va l’Afrique des pouvoirs sclérosés, soupire en conséquence ce journal burkinabè, à force de perdurer aux affaires. Ils ne manquent pas seulement d’initiatives novatrices ; ils manquent jusqu’au bon sens qu’enseigne l’adage : « gouverner, c’est prévoir »…

Côte d’Ivoire : fins de mois difficiles

En Côte d’Ivoire, ces « nouvelles révélations » sur une présumée aide la France pour payer en partie les traitements des fonctionnaires ivoiriens fin 2017. C’est le quotidien indépendant l’Inter qui présente ses informations comme de « nouvelles révélations », en faisant état d’une « note confidentielle » qui « explique que les divers chocs enregistrés en Côte d'Ivoire en début d’année 2017, notamment la forte baisse des cours du cacao qui ont entraîné une baissedes recettes, ont nécessité des ajustements budgétaires ».

Selon cette note citée par L’Inter, la Côte d'Ivoire a eu « recours à des concours extérieurs additionnels auprès de partenaires au développement, notamment la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, la Banque africaine de développement et la France à travers l’Agence française de développement ». Toujours selon ce quotidien, « c’est dans ce cadre qu'intervient l’appui de 100 millions d’euros de la France, dont les négociations avaient débuté bien avant le mois de décembre ».

Sénégal : bruit de bottes en Casamance

Au Sénégal, selon le procureur de la République du tribunal de Ziguinchor, en Casamance, une faction rebelle pourrait être impliquée dans l’assassinat de 14 hommes dans le sud du pays le 6 janvier dernier. Après le massacre de ces 14 jeunes venus chercher du bois en Casamance, le MFDC est « dans la gueule du bois », lance « en Une » le quotidien EnQuête. Dans ce journal, le chercheur Jean-Claude Marut, du CNRS, affirme que « la rébellion n’a plus la capacité ou la volonté de poursuivre la lutte armée » et que l’implication de « rebelles » dans cette affaire « n’engage pas forcément la responsabilité du Mouvement des forces démocratiques de Casamance et de ses chefs ».

Mais quoi qu’il en soit, les « démons » de la rébellion ont décidément « la peau dure » au Sénégal, lance Wakat Séra ! Ce journal panafricain en ligne se demande si « les 14 âmes en errance » dans la forêt de Boffa Bayotte en Casamance vont « finir par réveiller les vieux démons de la guerre civile qui a, pendant longtemps endeuillé le Sénégal ». Car, constate Wakat Séra, « l’armée sénégalaise a sorti l’artillerie lourde pour la chasse aux assassins (…) Visiblement, le calumet de la paix est sur le point de se briser ». Voilà pourquoi, selon ce confrère « il urge de trouver la colle miracle pour reboucher les interstices qui risquent de fendiller plus profondément, voire briser la jarre sénégalaise. Car les ingrédients sont progressivement en train de se mettre en place pour replonger le pays de la Téranga dans une guerre dont il n’a point besoin ».

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