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Afrique économie

La 1ère société cotonnière du Burkina Faso boucle le financement de sa campagne

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La Sofitex, la Société des fibres et textiles du Burkina Faso vient de boucler le financement de sa campagne cotonnière 2017/2018. Elle a signé, le 12 janvier 2018 à Paris, une convention avec un pool bancaire international constitué de 2 banques françaises, Société générale et BNP Paribas, ainsi que de la SFI, la Société financière internationale, une filiale de la Banque mondiale.

La filière cotonnière emploie 20% de la population active au Burkina Faso.
La filière cotonnière emploie 20% de la population active au Burkina Faso. ©GEORGES GOBET/AFP
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C’est la 27e convention de financement que la Sofitex vient de signer avec le pool bancaire international : 65 millions d’euros au lieu de 90 millions lors de la campagne 2016/2017. Après avoir interrompu sa participation, BNP Paribas est revenu dans le pool international depuis 2 ans, précise Pascale Derouet, cadre de la banque française. « La Sofitex n’était pas du tout inconnue chez nous. En fait, comme depuis Genève nous finançons les négociants en coton et qu’on a commencé à se développer aussi sur le Mali, c’était dans une logique pour nous de poursuivre et de participer au financement international au profit de la Sofitex. »

Pour financer ses campagnes, la Sofitex fait appel chaque fois à 2 pools bancaires : un pool international et un pool national, qui regroupe 13 des 14 banques du Burkina Faso.

Des prêts remboursables sur un an

Piloté par Ecobank, le pool national prête à la Sofitex pour cette campagne 70 milliards de francs CFA, soit environ 107 millions d'euros remboursables sur un an, comme d'ailleurs les 65 millions d'euros prêtés par le pool bancaire international au taux d’intérêt de 3,70% au lieu de 3,75% pour la campagne précédente. Ce taux est largement inférieur à celui exigé par le pool bancaire national. Cheikh Travaly, Directeur général d’Ecobank Burkina. « Ça ne peut pas être le même taux, parce que le loyer de l’argent est différent en zone euro et en zone CFA. Le taux pratiqué par les banques locales est de 6%, ce qui est un excellent taux, vu le coût des ressources dans notre espace [UEMOA, Union économique et monétaire]. Du fait essentiellement de la performance de la Sofitex, dont le profil de risque s’améliore, ce taux est passé de 8,75% à 6% en l’espace de 2 campagnes. »

Peu de transformations avant exportation

La Sofitex est la plus importante des 3 sociétés de la filière coton dans le pays. Elle va acheter aux cotonculteurs 563 000 tonnes sur une production nationale estimée à 731 000 tonnes pour cette campagne. Une production presque entièrement exportée brute. La transformation industrielle fait partie des projets, selon Wilfried Yaméogo, Directeur général de la Sofitex. « La question de la transformation industrielle du coton a toujours été une question fondamentale. La transformation artisanale a pris de l’avance sur la transformation industrielle. Le défi aujourd’hui, c’est de pouvoir aller en partenariat avec des investisseurs, pour pouvoir implanter des plateformes de transformation textile industrielle au Burkina Faso. »

Deuxième pourvoyeur de devises du pays après l’or, la filière cotonnière emploie 20% de la population active au Burkina Faso.

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