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Aujourd'hui l'économie

Croissance: 2018 amplifiera l’élan de 2017

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2017 s’est achevé sur un bilan économique plutôt satisfaisant avec une croissance mondiale de 3,6%. Cela va durer en 2018 ?

D'après le FMI, la croissance prévue pour 2018 sera de 3,7 %.
D'après le FMI, la croissance prévue pour 2018 sera de 3,7 %. REUTERS/Yuri Gripas
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Le rythme de la croissance mondiale va s’amplifier, il frôlera même les 4 % cette année, 3,7 % exactement selon le FMI. Ce vent porteur souffle très fort d’est en ouest. Selon les prévisions de l’hebdomadaire The Economist, 5 des 10 pays qui connaitront la plus forte croissance en 2018 sont asiatiques.

La Chine le numéro deux mondial prolonge sa phase de freinage contrôlé et espère limiter sa croissance à 6 %. Son grand rival, l’Inde, met au contraire le pied sur l’accélérateur. Avec une croissance à 7,8 %, New Delhi poursuit son ascension vers le 5e rang mondial des grandes puissances, ce qui ferait retomber la France à la 6e place.

En 2018, le champion toute catégorie de la croissance sera le Bhoutan

Avec une croissance supérieure à 9 %. Ce royaume de l’Himalaya coincé entre le dragon chinois et l’éléphant indien, où le bonheur national brut a été décrété plus important que le produit intérieur brut, cherche cependant à développer son économie. Et compte pour cela sur la valorisation écologique de ses ressources naturelles. L’eau des torrents qui en fait un pays déjà autosuffisant en énergie va alimenter cette année de nouvelles centrales hydroélectriques destinées aux consommateurs indiens. Petits ou grands, avancés ou encore en développement, de nombreux pays vont être portés par cette vague de croissance.

Le continent africain va-t-il lui aussi profiter de cette embellie mondiale ?

Une partie du continent sera effectivement incluse dans cette dynamique, parmi les dix pays qui connaitront la plus forte croissance en 2018 dans le classement établi par The Economist, on retrouve cinq africains, dont la Côte d’Ivoire, le Ghana, ou encore Djibouti. L’Éthiopie, l’Égypte devraient également connaitre des taux de croissance très élevés. Pour les deux géants du continent, l’Afrique du Sud et le Nigeria, la reprise est manifeste, tout comme pour les pays pétroliers qui espèrent profiter de la stabilisation voire du rebond des cours du brut.

Mais il y a aussi en Afrique beaucoup de pays en grande difficulté économique. C’est souvent lié à la situation politique, c’est le cas de la Centrafrique, du Burundi, du Zimbabwe, ou encore du tout jeune Soudan du Sud, toujours paralysé par le conflit.

2 % de croissance pour les États-Unis et pour l’Europe

C’est moins impressionnant que ce que réalisent les pays émergents, mais c’est une tendance solidement installée. En 2017, ces deux régions ont déjoué les pronostics pessimistes des économistes en réalisant de très belles performances.

L’Europe longtemps poussive a enfin retrouvé de l’allant. Et les États-Unis qui auraient pu basculer dans la crise avec l’élection de Donald Trump ont continué à connaitre un rythme de croissance soutenu. Avec un chômage toujours plus bas et des marchés toujours plus hauts. Le Dow Jones, l’indice phare de la bourse américaine a grimpé de 25 % l’an dernier. Ces résultats aussi inattendus que stupéfiants obligent les analystes à la plus grande prudence. Tous parient donc sur une nouvelle année de prospérité pour l’Occident, reportant leurs craintes sur 2019.

Qu’est-ce qui pourrait faire dérailler ce scénario optimiste ?

Il y a d’abord des risques financiers à prendre en compte. On a beaucoup parlé ces derniers temps de la bulle du bitcoin, mais ce n’est peut-être pas ce qui représente le plus grand danger pour l’économie mondiale. Bien d’autres bulles se sont formées sur les marchés dopés depuis des années par l’argent injecté par les banques centrales.

Ces banques commencent à relever les taux, c’est déjà le cas de la Fed, et l’on ne sait pas vraiment comment les marchés vont réagir au sevrage de l’argent facile. L’autre grand risque qui pèse sur l’économie, c’est celui de la guerre commerciale. Donald Trump a multiplié les attaques contre Pékin. La réaction voire les représailles de la Chine pourraient très vite casser le joli scénario de la croissance partagée.

EN BREF

L’américain Tesla va-t-il ou non réussir son pari et sortir 200 000 véhicules électriques de ses chaines de montage ? S’il échoue, cela pourrait bien sonner le glas de cette entreprise soumise à une rude concurrence, car il y a de plus en plus de constructeurs de voitures électriques et à des prix bien moindres que les voitures de luxe conçues par Elon Musk.

On suivra avec intérêt l’introduction en bourse de Saudi Aramco. La société pétrolière nationale du royaume saoudien. L’opération est une étape cruciale dans la diversification de l’économie de la pétromonarchie.

En France, on regardera de près l’évolution de la SNCF et d’EDF. Deux grandes sociétés publiques, plombées par des dettes et des avaries en série en 2017.

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