Accéder au contenu principal
Chronique des matières premières

2017: la revanche des métaux

Publié le :

Cuivre, zinc, nickel, cobalt... Les métaux ont pris leur revanche en 2017. Sortis des excédents et propulsés par le succès de la voiture électrique, ils devraient conserver des prix élevés en 2018.

Une mine de cuivre à ciel ouvert (photo d'illustration).
Une mine de cuivre à ciel ouvert (photo d'illustration). Photo: Eric Guinther, source: Wikipédia
Publicité

Les métaux ont particulièrement brillé en 2017. Ce sont les stars de l'année.  Les prix du pétrole n'ont progressé que de 10%, le cuivre et le zinc ont, eux, gagné 27% (à près de 7000 dollars et 3220 dollars la tonne respectivement), le nickel a gagné 19% (à 11 995 dollars). Quant au cobalt, son prix a plus que doublé (à 32 300 dollars). Les efforts des groupes miniers pour réduire la production qui était en excédent depuis 2014 ont payé. L'offre s'est ajustée à la demande, certains métaux comme le cuivre et le zinc se sont même retrouvés en déficit de production, ce qui a fait rebondir les cours.

Un fonds d’investissement dédié au cobalt

Entre temps, l'économie mondiale s'est redressée. Et grâce à la voiture électrique, les métaux sont redevenus « tendance ». A supposer que la voiture électrique représente moins d'un tiers des nouveaux véhicules en 2030, il faudra, pour fabriquer les batteries et les câblages, extraire 18% de plus de cuivre, moitié plus de nickel et 4 fois plus de cobalt, selon le géant des mines Glencore. Des perspectives qui tournent la tête aux spéculateurs, ils se ruent sur un nouveau fonds d'investissement totalement dédié au cobalt, Cobalt 27.

Katanga Mining relancé en RDC

2018 devrait donc rester une belle année pour les métaux parce que la remise en route des projets miniers est très calculée. Glencore va certes quadrupler sa production de cobalt associé au cuivre en relançant Katanga Mining, en RDC. Mais il va beaucoup plus doucement avec ses mines de zinc australiennes. En 2018, la production de cuivre sera par ailleurs perturbée par la renégociation des conditions salariales dans les grandes mines du Chili et du Pérou, ces conflits sociaux seront d'autant plus durs que les prix du cuivre sont élevés.

Quid des subventions au véhicule électrique en Chine ?

Mais l'arbitre de tous ces marchés restera la Chine. Elle absorbe la moitié des exportations de métaux. Avec sa lutte contre la pollution qui la pousse à fermer les mines et les raffineries les plus sales du pays, la Chine devrait importer encore plus de minerais et métaux. Cependant Pékin prévoit aussi de mettre fin aux subventions sur les véhicules électriques pour imposer un quota aux constructeurs chinois. Cela pourrait freiner la progression du véhicule électrique en Chine, et in fine ralentir un peu la course folle des métaux.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.