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Aujourd'hui l'économie

Le Royaume-Uni post-Brexit bientôt sous l’aile de la Chine?

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Le Royaume-Uni regarde de plus en plus du côté de la Chine pour préparer l'après-Brexit. Le ministre des Finances Philip Hammond était à Pékin le week-end dernier pour consolider la relation entre les deux pays.

Le Premier ministre chinois Li Keqian (D) rencontre le chancelier de l'Echiquier britannique Philip Hammonds (G) au Grand Palais du peuple à Pékin, en Chine, le 15 décembre 2017.
Le Premier ministre chinois Li Keqian (D) rencontre le chancelier de l'Echiquier britannique Philip Hammonds (G) au Grand Palais du peuple à Pékin, en Chine, le 15 décembre 2017. REUTERS / Fred Dufour/Pool
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L'ancien Premier ministre David Cameron était du voyage et il est revenu à Londres avec un nouveau job : il va diriger un fonds sino-britannique. Doté de 1 milliard de dollars, ce fonds servira à financer des projets labellisés « nouvelle route de la soie ». Ou encore dénommé « Obor », « One belt one road », c'est le vaste plan chinois pour développer des infrastructures d'est en ouest afin de faciliter les échanges, c’est-à-dire fournir de nouveaux débouchés aux produits chinois et des contrats aux entreprises chinoises. Cette nomination est l'annonce la plus médiatique faite à l'issue de cette réunion bilatérale, et ce n’est pas la seule, un autre grand serviteur de la couronne a été nommé représentant spécial du Royaume Uni pour les investissements britanniques liés à la route de la soie.

Il s’agit de Douglas Flint, l’ancien PDG de la banque HSBC

Cette banque plus que centenaire créée à Hong Kong pour faciliter les transactions des trafiquants d’opium joue toujours un rôle prépondérant dans les grands accords passés entre la Chine et la Grande Bretagne. La centrale nucléaire d’Hinkley Point par exemple qu’EDF va construire au Royaume Uni avec un partenaire chinois a été financé par des capitaux chinois transitant par HSBC. Cette banque géante souvent critiquée pour son rôle opaque dans l'évasion fiscale est la plus grande banque étrangère présente sur le sol chinois. C’est l’un des acteurs clé de l’internationalisation du renminbi.

La City rêve de devenir la tête de pont de la devise chinoise

Une ambition à la hauteur de ses états de service. En volume Londres est déjà le premier centre financier des échanges en renminbi. C’est aussi la place financière qui capte la plus grande partie de l’activité du Forex, le marché des changes, 40% des transactions sont réalisées à Londres. La cotation future du renminbi dans la capitale britannique semble donc bien partie. Si la city perd son passeport européen, elle pourrait se refaire une santé en ouvrant ses portes à la finance chinoise. Les bourses de Londres et de Shangaï ont signé en 2015 un accord pour connecter leurs activités, les investisseurs inscrits à Shangaï pourront bientôt intervenir sur la bourse de Londres et vice versa. Des études techniques sont en cours pour accélérer cette liaison directe.

La Chine est-elle l’avenir du Royaume Uni post-brexit ?

Le rapprochement entre Londres et Pékin a été amorcé avant le référendum. En 2015, quand Xi Jinping effectue sa première visite, leur relation entre dans un nouvel « âge d'or », c'est comme ça qu'ils ont baptisé la renaissance de leurs échanges. Avec le Brexit, Londres compte plus que jamais sur ce tout-puissant partenaire. Les investissements chinois au Royaume-Uni n’ont pas été interrompus par le résultat du référendum. Ils ont même doublé par rapport à 2015. De là à imaginer que la Chine supplante rapidement l’Europe ou les Etats-Unis, c'est aller trop vite en besogne. Même si ces investissements chinois étaient multipliés par 100, ils resteraient bien inférieurs à ceux des alliés historiques de Londres, et puis pour le moment hormis les capitaux, les Chinois n’ont pas grand-chose à mettre dans la corbeille, en comparaison des savoir-faire des grandes entreprises occidentales.

⇒ En bref,

Le patron de Ryanair déjà contraint d'accepter des syndicats dans sa compagnie, devra aussi répondre aux questions des parlementaires britanniques.

Interpellés par les conditions de travail pratiquées par la compagnie irlandaise, la présidente de la commission sociale et celui de la commission patronale de Westminster ont tous deux écrit à Michael O'Leary pour lui demander des explications. Sur le niveau des salaires ou encore sur l'obligation faite aux employés d'acheter eux-mêmes leur uniforme.

La France renoue avec les records de fréquentation touristique

D'après les chiffres fournis par la région Île-de-France, la fréquentation a retrouvé son niveau d'avant les attentats de 2015. Les visiteurs étrangers sont de retour. Notamment les Japonais et les Américains.

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