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Aujourd'hui l'économie

La nouvelle guerre de Donald Trump est économique

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Donald Trump a prononcé hier à Washington son premier discours présentant sa stratégie de sécurité nationale. Un discours où il a beaucoup été question de guerre économique.

Le président des États-Unis Donald Trump arrive pour faire des remarques au sujet de la stratégie de sécurité nationale de l'administration, dans un discours à Washington, le 18 décembre 2017.
Le président des États-Unis Donald Trump arrive pour faire des remarques au sujet de la stratégie de sécurité nationale de l'administration, dans un discours à Washington, le 18 décembre 2017. REUTERS/Carlos Barria
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Une guerre, parce que le président américain a employé un vocabulaire sans équivoque en nommant les nouveaux ennemis de l'Amérique. La Chine et la Russie. Et économique parce que c'est sur ce terrain-là que la rivalité entre grandes puissances devient dangereuse pour les Etats-Unis selon Donald Trump. La Chine est désormais « un concurrent stratégique, qui œuvre au détriment des intérêts américains ». Un discours qui rompt avec celui des précédents présidents. Barack Obama comme George Bush considéraient « l'empire du milieu » comme un partenaire économique et non un concurrent. Ce discours très agressif tranche aussi avec le comportement de Donald Trump. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, il a lui aussi privilégié des bonnes relations avec Xi Jinping et Vladimir Poutine.

Quelle est la portée de ce discours qui parait décalé avec ses actes ?

Les rapports de la Maison Blanche sur la sécurité nationale relèvent des passages obligés pour les présidents américains. Un rituel. Mais ce sont aussi des repaires qui sont souvent utilisés a posteriori pour justifier une décision politique. Donald Trump qui a largement repris les thèmes de sa campagne dans ce rapport de 67 pages écrit par ses conseillers a donc donné un cadre à des relations commerciales plus tendues qu'il pourrait avoir à l'avenir avec Pékin ou Moscou. On a vu la semaine dernière à l'Organisation mondiale du commerce que « l'Amérique d'abord » est le nouveau mantra de la Maison Blanche.

Cela veut dire que la politique économique menée par Donald Trump devient une arme de guerre ?

Sa réforme fiscale, qui devrait être adoptée cette semaine par le Congrès, fait effectivement partie de son arsenal, il l'a cité dans son discours. Donald Trump veut aussi faire de la dérégulation, et de la défense de la proprieté intellectuelle des outils pour renforcer l'Amérique. La législation bloquant les investissements étrangers indésirables perçus comme contraires aux intérêts américains pourrait être également musclée. Donald Trump a aussi réaffirmé son rejet de l'accord sur le climat dont il s'est désengagé. Toute politique mise en place pour lutter contre le réchauffement climatique est considérée à Washington comme néfaste à la croissance.

Préserver la prospérité de l'Amérique relève dorénavant de la sécurité nationale

C'est l'un des quatre piliers de la stratégie présentée par le chef de la Maison Blanche. C'est nouveau. C'est la première fois qu'un lien direct est établi entre la sécurité économique et la sécurité nationale. Donald Trump a délivré hier un message dans le droit fil de sa campagne qui a tant plu à l'Amérique blanche désenchantée, il devra en 2018 concrétiser les promesses. Car si l'économie américaine est en pleine euphorie - au troisième trimestre la croissance a été de 3,2 % -, cela profite surtout aux grandes entreprises et aux investisseurs. En revanche, les électeurs de Trump, eux, n'en ressentent pas encore les effets puisque les salaires ont du mal à repartir.

⇒ En bref,

Le géant minier BHP Billiton veut quitter l'Association mondiale du charbon

Cela fait partie de sa stratégie de désengagement dans les lobbys favorables aux hydrocarbures. Mais dans ses activités, le charbon métallurgique utilisé pour produire du fer dont il est l'un des grands producteurs demeure vital, il représente encore 20 % de son chiffre d'affaires.

En France, malgré la reprise très nette de l'activité, le secteur agricole continue à décliner

Les défaillances des exploitations agricoles ont encore beaucoup augmenté cette année. Plus 6,7 % sur un an alors que sur l'ensemble des entreprises les défaillances reculent de 7 %. Les agriculteurs sont en première ligne tandis que les entreprises de l’agro-alimentaire, les défaillances sont quasiment au point mort.

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