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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Notre-Dame-des-Landes, bientôt l’épilogue

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Un militant colle une affiche contre l'aéroport, le 13 juin 2016, à Notre-Dame-des-Landes.
Un militant colle une affiche contre l'aéroport, le 13 juin 2016, à Notre-Dame-des-Landes. LOIC VENANCE / AFP
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Cela fait près de 50 ans que ça dure… C’est le projet de chantier le plus controversé de France : il s’agit bien sûr de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, dans l’ouest de la France.

« Le plus dur, c’est l’atterrissage, s’exclame Libération. L’heure de la décision approche pour le gouvernement dans l’explosif dossier Notre-Dame-des-Landes. Un aéroport flambant neuf doit-il recouvrir ce bocage de Loire-Atlantique, à 25 kilomètres de Nantes ? À peine installé, le nouvel exécutif s’était offert un peu de répit, chargeant trois médiateurs d’étudier le projet et ses alternatives. Six mois ont passé, et le sursis touche à sa fin. Remis ce mercredi matin à Édouard Philippe, un rapport doit fournir tous les éléments nécessaires à une décision éclairée. Le verdict présidentiel devrait intervenir rapidement après ce rendu. »

Emmanuel Macron devra donc trancher et vite. Libération, pour sa part, a fait son choix et s’interroge : « le président français, en passe de gagner ses galons d’ambassadeur mondial de la lutte contre le réchauffement climatique, peut-il se permettre d’endosser la cuirasse du productiviste à front bas, qui matraque sans discernement les défenseurs de la planète ? Quand on se réclame du "Nouveau Monde", peut-on arrimer son destin politique à un équipement qui sort tout droit de l’ancien ? Qu’il choisisse l’une ou l’autre solution, Emmanuel Macron en paiera le prix politique, pointe Libération. Dans ces conditions, la raison écologique, c’est-à-dire celle du siècle qui vient, doit l’emporter sur celle du siècle passé. »

L’autorité de l’État mise à mal

De son côté, Le Figaro refuse de prendre parti, mais s’agace de ce feuilleton qui n’a que trop duré et qui a sérieusement mis à mal l’autorité de l’État : « cette affaire est simplement scandaleuse, s’indigne en effet Le Figaro. On ne se prononcera pas sur la pertinence du projet tant les arguments, pour et contre, ne semblent tenir aujourd'hui qu’à un cheveu. On déplorera en revanche que, faute d’avoir assumé leur responsabilité et leurs engagements, les pouvoirs successifs aient mis à mal l’autorité de l’État. François Hollande notamment, qui pensait avoir trouvé la solution en organisant un référendum local en juin 2016. La consultation donna une large majorité à la construction de l’aéroport, mais, par un coupable déni de démocratie, le résultat resta lettre morte. Les grands vainqueurs sont, de toute manière, fulmine Le Figaro, les fameux zadistes qui occupent les terrains de Notre-Dame-des-Landes, depuis des années. Ces soi-disant écologistes sont surtout des activistes violents de la contestation permanente. Depuis la mort d’un jeune manifestant sur le barrage de Sivens, en 2014, les pouvoirs publics sont tétanisés. Hors l’aéroport, les zadistes ont en ligne de mire nombre de projets qu’ils jugent indésirables partout en France. On n’a pas fini d’entendre parler d’eux. Quelle que soit sa décision, Emmanuel Macron devra les expulser de Notre-Dame-des-Landes et, pour l'avenir, les mettre hors d’état de nuire. »

Climat : une vision commune ?

Il est grand temps d’agir... Cela fait presque 20 ans qu’Al Gore, alors candidat à la présidence américaine, le clamait. Depuis, peu de réalisations concrètes, mais les esprits changent. « Au total, souligne Ouest-France, dirigeants politiques, financiers, assureurs, investisseurs institutionnels, villes ont annoncé, hier, douze engagements, comme autant de travaux d’Hercule. […] C’est non seulement l’environnement qui est en jeu ainsi que les répercussions humanitaires et économiques provoquées par le dérèglement climatique. Mais c’est aussi, veut croire Ouest France, une occasion unique de redonner du sens à l’action collective, un chantier à la mesure des idéaux d’une nouvelle génération, un gisement d’emplois et d’innovations dont nos économies souffreteuses ont le plus grand besoin. »

« La clé est là, insiste Le Midi Libre, dans l’économie, dans les marchés que pourront générer les investissements "verts". Certes, les sommes annoncées restent encore faibles comparées à l’ampleur de la tâche. Mais le premier bénéfice est d’avoir initié enfin une vision commune. »

« La vérité est que plus personne n’a le choix, soupire La Charente Libre. Les financeurs ont des enfants et aucune planète B dans laquelle investir. Ce "One planet summit" déroule le tapis rouge pour les billets verts (…). C’est la dernière arme disponible et le nerf d’une guerre qu’il est temps de déclarer au-delà des intentions. »

Star Wars opus 8

Enfin, impossible d’y échapper ce mercredi : le 8e épisode de Star Wars sort en salle en France, avant le reste du monde. « Dans la légende Star Wars, tu replongeras », prédit Le Parisien. Le journal ne prend pas trop de risques… Les Derniers Jedi sort sur pas moins de 1 000 écrans. Il y a deux ans, Le Réveil de la Force avait fait plus de 10 millions d’entrées en France, deux milliards de dollars de recettes cumulées dans le monde pour un budget de 245 millions. Et l’attente est énorme : comme il y a deux ans, certaines salles parisiennes, où l’on pouvait préréserver sa place, affichent complet pour les trois prochains jours. »

Alors et le film ? « Sabre laser, humour et tragédie grecque », résume Le Parisien. « Avec de nouveaux liens de parenté. D’autres que l’on soupçonnait se révèlent finalement faux. Un personnage phare de la première trilogie réapparaît. »

Et puis surtout, pointe Libération, le réalisateur « Rian Johnson fait souffler in extremis un vent de dégagisme inhabituel sur Les Derniers Jedi, huitième épisode qui se renouvelle en faisant mourir ses idoles. » Libération n’en dira pas plus… En tout cas, le quotidien poursuit « le compositeur John Williams (85 ans) et le producteur-créateur original George Lucas (73 ans) doivent contempler ce nettoyage de la génération pionnière comme un étrange commentaire à leur propre esprit fondateur, dans une guerre de succession où la table rase et l’injonction à survivre coûte que coûte s’entrelacent thématiquement aux virevoltantes facéties du scénario. »

En effet, renchérit Le Figaro, avec ce nouvel opus, « la force ne sait plus où donner de la tête. […] C’est du songe. C’est du spectacle. Du cinéma, quoi. »

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