Accéder au contenu principal
Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Johnny, le giga-hommage

Publié le :

Plusieurs centaines de milliers de fans de Johnny Hallyday se sont rassemblés à Paris, le 9 décembre 2017, pour rendre hommage au chanteur disparu.
Plusieurs centaines de milliers de fans de Johnny Hallyday se sont rassemblés à Paris, le 9 décembre 2017, pour rendre hommage au chanteur disparu. REUTERS/Thibault Camus/Pool
Publicité

Combien étaient-ils, les fans de l’idole massés hier des Champs-Elysées à l’église de la Madeleine à Paris pour cet hommage ? « Près d’un million », estime Le Journal du Dimanche. « Une idole et son peuple », lance Le JDD. « Entre 800 000 et 1 million de personnes », dénombre également Le Parisien Dimanche !

La foule, donc, mais aussi les personnalités du monde du spectacle et de la politique, toutes tendances confondues. A l’exception de Marine Le Pen, « persona non grata à la cérémonie » et qui, hier, a « été informée que la famille du rockeur défunt ne voulait pas de sa présence », énonce Le Parisien Dimanche. Dans ce journal, la présidente du Front national souligne que ses électeurs « sont nombreux à faire partie du public qui a soutenu Hallyday tout au long de sa carrière ».

Johnny Hallyday – Jean d’Ormesson : quand la presse se décarcasse

Pour la mort de Johnny Hallyday et de Jean d’Ormesson, la presse française a… redoublé d’efforts, puisqu’en plus de leurs éditions habituelles, les magazines et nombre de quotidiens ont publié des numéros spéciaux consacrés à la disparition du rockeur et de l’écrivain. Alors, sur ce sujet, une fois n’est pas coutume, qu’il nous soit permis d’évoquer non pas le contenu mais le contenant, car la réactivité de la presse française aura été une vraie prouesse industrielle, avec des hommages collector comme s’il en pleuvait. Et même si, avouons-le, ces hors-séries étaient manifestement déjà en grande part montés, l’ampleur de la vague médiatique impressionne.

Passage en revue, donc. L'hebdomadaire Paris Match a d’abord retardé son bouclage pour hisser Jean d'Ormesson à sa Une et consacrer dix pages spéciales à la mort de cet écrivain, académicien et homme de presse. Puis en fin de semaine, Paris Match publiait un numéro spécial de 86 pages dédié à Johnny Hallyday. Et sauf coup de théâtre, la Une de son prochain numéro sera probablement consacrée aux obsèques du chanteur, indique le groupe qui édite cet hebdomadaire.

Le magazine Le Point a également sorti deux éditions. Dès jeudi à Paris, il a mis en place dans les kiosques un numéro entièrement consacré à Johnny Hallyday, en vis-à-vis de son édition habituelle dédiée, elle, à Jean d'Ormesson.

Contraint par ses délais de bouclage, L'Express s’est aussi dédoublé en fin de semaine avec un numéro spécial Johnny Hallyday. En dernière minute, L'Obs a quant à lui inséré dans ses pages un hommage à Jean d'Ormesson, avant de sortir hier un numéro spécial consacré au rockeur disparu.

Jean d'Ormesson est aussi à la Une de l’hebdomadaire Le Figaro Magazine, qui rend ainsi hommage à l’ancien directeur général du groupe de presse qui l’édite. Mais Le Fig Mag a également sorti en milieu de semaine un hors-série de cent pages consacré à Johnny Hallyday.

Paraissant en fin de semaine, l’hebdomadaire Marianne a eu le temps de monter son numéro, à la Une duquel Johnny Hallyday et Jean d’Ormesson sont qualifiés « d’immortels ».

Mercredi matin, Jean d'Ormesson était à la Une de la quasi-totalité des quotidiens nationaux comme régionaux. Le lendemain, c’était au tour de Johnny Hallyday d’y être hissé et plusieurs journaux lui dédiaient des cahiers spéciaux d’une dizaine de pages, tels que Le Figaro, Le Monde ou encore Le Parisien. Un autre hors-série, cette fois-ci consacré à Jean d’Ormesson, a été édité par Le Figaro.

Johnny : l’idole des doyennes

Bien entendu, la presse people n’était pas en reste. L’hebdomadaire Voici s'est mué en quotidien pour l’occasion, en publiant un numéro spécial de 32 pages. Gala a sorti un hors-série de 80 pages. France Dimanche affirme que son numéro spécial Johnny Halliday a été tiré à 800 000 exemplaires. Le Nouveau Détective a sorti hier une édition collector. Sans oublier Ici Paris.

Plus insolite, le magazine Nous Deux a exhumé de ses archives son numéro daté du 8 mai 1964 avec, à la Une, un Johnny Hallyday juvénile photographié par Jean-Marie Périer. Cinquante-trois ans plus tard, les lectrices de Nous Deux peuvent relire un roman-photo intitulé « La belle aventure de Johnny », et dans lequel l’idole de ces toujours jeunes de cœur tient son propre rôle, dans une version romancée, comme il se doit, étant précisé que Johnny Hallyday fut la première « vedette » héros d’un roman-photo, souligne Nous Deux.

Johnny Hallyday se prêtera de nouveau au jeu en 1972, mais dans Télé Poche cette fois-ci, avec un roman-photo intitulé « Jolies vacances pour Johnny ».

Voilà ! Alors, sauf erreur ou omission, c’est, me semble-t-il, la première fois qu’une même revue de presse de RFI cite Nous Deux, Télé Poche, Gala, Voici, Le Nouveau détective et Ici Paris, dont le réflexe nous a semblé relever du même professionnalisme que celui dont ont su faire montre les autres journaux couramment cités ici. Star système oblige, certes, mais coup de chapeau quand même !

LR : une pure formalité

En politique, c’est aujourd’hui que le parti de droite Les Républicains se choisit un nouveau chef en France. Grand favori, Laurent Wauquiez. Pour Le Journal du Dimanche, le résultat de ce scrutin interne réservé aux adhérents de ce parti ne fait guère de doute. Après une « passation de pouvoir symbolique » prévue demain avec l’actuel secrétaire général Bernard Accoyer, Laurent Wauquiez sera l’invité « d’un 20 Heures sur TF1 », énonce Le JDD.

Corse : la République au défi de l’identité

Autre scrutin ce dimanche, en Corse, pour des élections territoriales. Et, là-encore, de grands favoris, les nationalistes. Le second tour n’est qu’une « formalité », prédit Le Figaro Magazine. Une victoire promise aux nationalistes corses qui n’est « pas un vote nationaliste ni autonomiste, mais identitaire », estime cet hebdomadaire.

Les nationalistes réclament toujours, en effet, la reconnaissance du peuple corse. « Si les mots ont un sens, l’existence d’un peuple corse attesterait que les Corses ne font pas partie du peuple français », remarque Le Fig Mag.

Certes, « à Paris, on se rassure comme on peut », constate cet hebdomadaire. « On se dit qu’au contraire de la Catalogne, la Corse est plus pauvre que le reste du pays ; et qu’elle dépend largement de la solidarité de cette nation dont elle ne pourrait se détacher. Les esprits trop rationnels devraient se méfier. L’économisme rend myope. Comme nous l’a montré le vote sur le Brexit, un peuple peut accepter délibérément un sacrifice matériel s’il croit son identité en jeu », prévient Le Fig Mag.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:15
  • 05:09
  • 05:22
  • 05:30
  • 05:15
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.