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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: la Corée du Nord, Etat nucléaire

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Un homme regardant une télévision diffusant les images du tir de missile effectué par la Corée du Nord, ce mardi 28 novembre, à Tokyo.
Un homme regardant une télévision diffusant les images du tir de missile effectué par la Corée du Nord, ce mardi 28 novembre, à Tokyo. REUTERS/Toru Hanai
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La Corée du Nord est désormais capable de frapper quasiment partout dans le monde, du moins aux Etats-Unis ou encore en Europe…

« La nouvelle a été annoncée hier par la présentatrice vedette de la télévision d’Etat nord-coréenne, pointe Le Parisien : Pyongyang a réussi le test d’un nouveau type de missile balistique d’une portée de 13.000 kilomètres. (…) Ce tir est une démonstration de force de Pyongyang, s’exclame le journal. Lancé en cloche, son engin a atteint l’altitude de 4.475 kilomètres avant de s’abîmer en mer à 950 kilomètres du site de lancement. Expédié normalement, le missile intercontinental Hwasong-15 peut frapper n’importe quelle ville des Etats-Unis selon les spécialistes interrogés. 'La technologie du missile est acquise par les Coréens, c’est une certitude, souligne Jean-Vincent Brisset, expert des questions de défense et stratégiques en Asie. Ils sont sur une progression constante de leur dispositif'. Une compétence également reconnue par les Etats-Unis, relève encore Le Parisien. Interrogé après ce test, le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis, a estimé que Pyongyang pouvait frapper 'partout dans le monde'. »

Rien ne bougera ?

Alors, maintenant, que faire ? « Faut-il laisser la bombe à Kim ?, s’interroge Le Figaro. Donald Trump a menacé 'l’homme-fusée' de pulvériser son pays. Mais l’option militaire s’annonce hasardeuse et son prix élevé. Reste donc la voie diplomatique, raisonnable, estime le journal, mais comportant l’inconvénient de reconnaître de facto la dimension nucléaire de la Corée du Nord. Cruel dilemme… Les optimistes avanceront que le fait nucléaire peut être stabilisateur, comme dans le cas de l’Inde et du Pakistan. Et que maintenant qu’il a son assurance-vie - pour ne pas finir comme Kadhafi -, Kim Jong-un va se calmer. Les pessimistes, eux, redoutent que, devenu intouchable, il ne se lance dans d’autres dangereuses aventures. »

« On pourrait se rassurer, soupire L’Union, en considérant que, si chacun reste tranquille, rien ne bougera. Sauf que l’exemple de Kim est un très mauvais exemple pour tous les autres dictateurs. Car, si lui y est arrivé, pourquoi pas les autres. Et, plus il y aura de puissances nucléaires sur cette planète, plus le risque sera grand qu’elle soit détruite avant que le réchauffement climatique ait fait son œuvre. »

On n’en est pas encore là, heureusement, la seule solution est de négocier… « En première ligne, la Corée du Sud pousse en ce sens, note Sud-Ouest, mais seule la Chine peut jouer ce rôle de médiateur. Et c’est là que l’on retrouve la version optimiste de cette crise : peut-être Kim Jong-un a-t-il voulu adresser un message à Pékin, pour que les dirigeants chinois persuadent Washington d’ouvrir le dialogue avec Pyongyang ? »

Fous ?

En attendant, c’est donc l’équilibre de la terreur. Cet « essai démontre que Pyongyang progresse vite dans le perfectionnement de son programme balistique, relève Libération. Malgré les menaces de Donald Trump, Kim Jong-un aligne les tirs réussis. Quant au vote d’un nouveau régime de sanctions, y compris celles beaucoup plus contraignantes mises en place l’an passé, il semble avoir conduit le régime nord-coréen à accélérer ses tests tous azimuts : nucléaire, balistique, sous-marin… Désormais, pour parachever sa maîtrise des missiles, Kim Jong-un pourrait être tenté de s’essayer à un lancement de missile intercontinental selon une trajectoire normale. Jusqu’à présent, il n’a jamais été stoppé dans ses projets. »

Inquiétant… Surtout que l’on peut s’interroger sur l’état mental du leader nord-coréen. Et on revient au Figaro qui pointe que la « question suivante est de savoir si Kim Jong-un est fou ou pas. L’autre inconnue reste la réaction de Trump, note encore Le Figaro, Trump qui avait promis que ce qui est en train de se produire n’arriverait jamais. Et une erreur de calcul entre les deux dirigeants ne peut être exclue. »

Le Pape va rencontrer les Rohingyas

A la Une également, la visite du pape François en Birmanie. Après trois jours passés dans le pays, le Pape doit s’envoler ce jeudi à la rencontre des réfugiés rohingyas du Bangladesh pour apporter un message de paix.

On reste avec Le Figaro : « beaucoup, dans l’opinion internationale, reprochent au Pape, au jour de son départ, de ne pas avoir explicitement parlé des Rohingyas en Birmanie, pointe le journal, même s’il a fait des mentions très précises au 'respect de tout groupe ethnique et de son identité'. Savent-ils que, faute de pouvoir se rendre - pour des raisons de sécurité -, comme ce fut un temps en projet, dans un camp de Rohingyas au Bangladesh, François rencontrera leurs représentants, demain vendredi, à Dacca ? L’histoire de ce périple papal tendu n’est donc pas finie. »

Indésirables…

Libération, pour sa part, s’intéresse aux réfugiés rohingyas installés en Birmanie depuis plusieurs décennies. Car la récente vague de réfugiés n’est que la dernière d’une longue série… « Ces quelques dizaines de milliers de musulmans birmans officiellement enregistrés par les autorités sont accusés d’être des profiteurs, rapporte Libération, aussi bien par la population locale que par les nouveaux réfugiés. Pourtant, le gouvernement fait tout pour empêcher leur intégration. » En effet, précise le journal, « le Bangladesh, pauvre et surpeuplé, qui n’a pas signé la convention internationale sur les réfugiés de 1951, les considère comme 'des personnes déplacées de force depuis la Birmanie', et ne souhaite ni leur intégration ni leur assimilation. Ils n’ont en théorie pas le droit de travailler, et dépendent des aides gouvernementales et internationales. Une situation difficile, mais privilégiée aux yeux des 200.000 réfugiés non enregistrés, qui se sont installés ces dernières années dans des camps de fortune ou chez l’habitant. Et surtout face aux 620.000 personnes qui ont fui, ces trois derniers mois, la dernière campagne de violences menée par les forces de l’ordre birmanes, et qui s’entassent tout autour des camps historiques. »

Comment s’en sortir dans ces conditions ? La seule solution, relève Libération, est de cacher ses origines, d’acheter de faux-papiers pour pouvoir travailler, étudier et voyager. Dépossédés de leurs terres, certains Rohingyas rêvent de s’installer, loin, très loin, en Australie, aux Etats-Unis ou encore au Canada.

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