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Chronique des médias

Menace sur les magazines d’info de France Télévisions

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Cette semaine dans la Chronique des médias, il est question de France Télévisions dont la rédaction se mobilise à la suite de l’annonce de coupes budgétaires par le gouvernement.

Le siège de France télévisions, dans le XVe arrondissement.
Le siège de France télévisions, dans le XVe arrondissement. (cc) Wikimédia/Sebjarod
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C’est par une vidéo de soutien à Complément d’enquête et Envoyé spécial qu’Annick Cojean, la présidente du prix Albert Londres, a apporté jeudi son soutien aux deux émissions d’information de France 2. Il faut dire que Complément d’enquête, qui a obtenu cette année le prestigieux prix journalistique pour une enquête sur Vincent Bolloré, est menacé, tout comme Envoyé spécial.

Il est envisagé de ne diffuser qu’un numéro par mois de chacun des deux magazines contre trois par mois actuellement, en échange d’une meilleure exposition le soir. La direction de l’information du groupe public se justifie en disant qu’il lui faut bien faire des économies dans les programmes, qu’il lui faut supprimer l’équivalent de 66 postes à l’information, car le gouvernement a décidé de raboter 50 millions d’euros dans son budget par rapport à ce qui était prévu, soit à peu près 2 % sur les 2,8 milliards de France Télévisions.

L'inquiétude des journalistes de la rédaction de France 2

Jeudi 23 novembre, plus de 150 journalistes de la rédaction de France 2 se sont réunis pour exprimer leur inquiétude. Ils ont voté le principe d’une motion de défiance, si le projet reste en l’état, à l’encontre de Delphine Ernotte et du directeur de l’information Yannick Letranchant. Celui-ci insiste sur le fait qu’il n’est pas question de s’attaquer à ces « marques fortes » que sont Envoyé spécial et Complément d’enquête, qu’il s’agit de répartir équitablement les économies.

Il n’empêche que tout se passe comme si deux émissions d’investigation, symboles de l’information de service public, hier portées aux nues par Delphine Ernotte, étaient devenues embarrassantes. Une réunion est toutefois prévue lundi et pourrait aboutir à quelques concessions de la part de la présidence.

Climat compliqué pour Delphine Ernotte

Il est vrai que cette menace, qui a suscité une certaine émotion sur les réseaux sociaux, intervient dans un climat compliqué pour Delphine Ernotte. Le gouvernement doit fixer prochainement au groupe sa feuille de route en disant jusqu’où ira son rapprochement avec les autres entreprises publiques de médias. On parle de regrouper géographiquement les locales des radios France Bleu et les stations France 3.

Une note interne dévoilée par Le Monde évoquait même la piste d’une suppression de France Ô, la chaîne de l’Outre-mer, ce qui a été démenti. Enfin, le projet de service de vidéo à la demande par abonnement, qui demanderait 15 millions d’euros, et permettrait de consulter des séries ou des films à volonté, a été retardé d’un an. Il n’est plus attendu que pour le printemps 2018, ce qui pourrait coïncider avec une loi, car on attend encore de Macron qu’il fixe le cap de l’audiovisuel public.

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