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Afrique économie

La Guinée est à Paris pour financer son développement

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Plus de trois cents investisseurs publics et privés sont réunis à Paris ces jeudi 16 et vendredi 17 novembre, pour aider la Guinée à financer son plan de développement national. La Guinée a besoin de 13 milliards de dollars ces trois prochaines années pour financer ses grands travaux et rendre le pays plus attractif. D'ores et déjà les bailleurs de fonds internationaux ont mis sur la table près de 4,5 milliards de dollars, la France va contribuer à hauteur de 500 millions d'euros sur trois ans. Alpha Condé accompagné d'hommes d'affaires guinéens est venu présenter les réformes engagées depuis 2010.

Le président guinéen, Alpha Condé lors de son allocution à Paris, le 16 novembre 2017.
Le président guinéen, Alpha Condé lors de son allocution à Paris, le 16 novembre 2017. © Sébastien Gracco de Lay
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La Guinée veut devenir un pays émergent et pour cela elle s'est lancée dans un plan de modernisation et de diversification de son économie. Le plan s'appuie sur une cinquantaine de projets qui vont remodeler de fond en comble le pays. La Guinée attire en raison de son potentiel minier et agricole, mais elle manque cruellement d'infrastructures. Et les hommes d'affaires guinéens sont venus à Paris expliquer leurs besoins.

Youssouf Diallo par exemple dirige TRANSMAR, une société de logistique de transports.
« Personnellement, dans notre secteur d’activité, nous attendons un bon développement des infrastructures portuaires, de transport et toutes les infrastructures annexes qui sont celles de la logistique : surtout réhabiliter la voie ferrée, le chemin de fer guinéen. Le peu de voies ferrées qui existent aujourd’hui sont liées essentiellement au transport minier. Il serait important que ce chemin de fer soit mutualisé aussi bien pour l’agriculture, l’industrie que pour les ressources minérales »

Mais la Guinée est aussi un pays qui doit se débarrasser d'une image négative. Corruption, spoliation, tracasseries administratives, Conakry avait autrefois la réputation d'être pire que le far West américain. Aujourd'hui la réalité est tout autre selon Eric Benjamin Collé, le directeur général du groupe TOPAZ, spécialisé dans les plastiques.

« On ne peut plus tomber sur un opérateur économique en Guinée, et le spolier contre rien : non. L’Etat est justiciable comme l’opérateur privé l’est. »

Depuis quatre ans, la Guinée gagne des places dans les indices de performances économiques. Le climat des affaires s'assainit et le président Alpha Condé y veille. Une loi anticorruption, une réforme de la magistrature et un nouveau code des investissements ont vu le jour ces dernières années.

« Beaucoup de gens investissent aujourd’hui en Guinée parce qu’ils savent que les investissements sont protégés et que la Guinée respecte ses engagements. Nous avons fait des lois, nous sommes en train de réformer la justice, tout n’est pas encore parfait mais nous évoluons progressivement vers une garantie pour les investissements étrangers mais également pour les investissements locaux. Comment voulez-vous attirer les investisseurs, si vous ne créez pas des conditions attractives. »

Les résultats sont déjà là. La croissance atteint 6,6% cette année. De plus le directeur général de l'Agence de promotion des investissements privés a enregistré 20 000 nouvelles entreprises en trois ans. Reste désormais à passer à la vitesse supérieure. Car le chômage et la pauvreté sont toujours des fléaux quotidiens en Guinée.

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