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Aujourd'hui l'économie

Boeing éclipse Airbus… et enterre son A380 ?

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Le salon aéronautique de Dubaï a mal commencé pour Airbus. Son rival Boeing a signé le premier gros contrat du salon avec la compagnie Emirates.

Un Airbus A380 décolle de l'aéroport de Toulouse-Blagnac pour un vol test , le 19 avril 2010.
Un Airbus A380 décolle de l'aéroport de Toulouse-Blagnac pour un vol test , le 19 avril 2010. Reuters / J-P Arles
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La toute puissante compagnie du Golfe a signé un chèque de 15 milliards de dollars pour une quarantaine de Dreamliner 787. Elle avait pourtant laissé miroiter à Airbus une commande équivalente pour l’A380. Ce gros porteur a aujourd’hui dix ans et il n’a toujours pas tenu ces promesses commerciales. Le consortium européen rêvait d'en vendre plus d'un millier. Pour le moment seulement 217 ont été vendus et livrés. L'avionneur doit absolument en fabriquer au moins 300 pour que son programme soit rentable.

Pourquoi Airbus a tant besoin d'Emirates?

Parce qu'il n'y a pas aujourd'hui 36 000 compagnies capables d'acquérir un tel appareil. Avec une flotte d'une centaine d'A380 Emirates Airlines est aujourd'hui de loin le premier acheteur, et on ne voit pas vraiment les autres se presser au portillon. En partie à cause du trou d'air qu'a connu le trafic aérien en 2016. Mais aussi parce que ce quadrimoteur est trop glouton et ses 500 sièges une machine à perdre de l'argent quand on n’arrive pas à remplir l'avion. Hasard du calendrier, le premier A380 mis en service par la Singapour Airlines sous contrat de leasing devrait rejoindre le tarmac de Tarbes cette semaine, où il attendra un éventuel repreneur, ou bien ce sera le démantèlement. Car pour le moment il n'y a pas vraiment de marché secondaire pour cet appareil. Neuf ou d'occasion il peine à convaincre.

L'A380 est déjà sur une voie de garage?

Airbus ralentit les cadences de montage, histoire de prolonger le plus longtemps possible la vie de ce gros porteur. Il est encore trop tôt pour parler d'échec commercial. Avec ce gros porteur Airbus a voulu dupliquer le succès du Boeing 747 lancé dans les années 70. Mais depuis les conditions du transport aérien se sont radicalement transformées. Les compagnies à bas coût privilégient des appareils pas trop gros et bien remplis pour des liaisons directes. L'A380 étant plutôt adapté aux hubs entre grands aéroports. Le constructeur américain a décliné son 747 en 8 versions différentes pour en vendre 1500, si Airbus aménage son appareil, il peut connaître un sursaut et séduire de nouveaux clients.

Car le trafic aérien est toujours en pleine expansion.

Malgré les turbulences de 2016. On va passer de 4 milliards de passagers transportés en 2017 à 7 milliards dans les dix prochaines années. Il faudra donc encore construire beaucoup d'avions pour satisfaire la demande. Et pourquoi pas des A380? Les négociateurs européens présents à Dubaï y croient encore, ils sont même prêts à reprendre des anciens A380 à Emirates pour engranger de nouvelles commandes avant la fin du salon.

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PSA arrive enfin en Algérie

Après deux ans de négociations le constructeur français a signé hier à Alger un contrat de co-entreprise pour produire des véhicules sur place dès l'an prochain, dans une usine située à Oran. Renault, Hyundai, et Volkswagen sont déjà là. L'Algérie a besoin de ces partenariats pour diversifier son économie. Peugeot comme les autres marques a besoin de gagner de nouvelles parts de marché sur le continent africain.

Le Qatar a-t-il été victime d'une attaque sur le marché des changes?

Les soupçons ont commencé dès le début de la crise diplomatique qui l'oppose à ses voisins du Golfe. Dans les jours suivant l'embargo prononcé contre l'émirat, il était impossible d'échanger des riyals qataris à Londres comme en Asie. Doha lance donc une enquête a annoncé hier, dimanche 12 novembre, le porte-parole du gouvernement.

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