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Afrique économie

Les espaces de coworking en vogue à Kampala

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Le concept de bureaux partagés se développe partout dans le monde en Europe, mais aussi en Afrique. En Ouganda, c'est d'autant plus vrai que le pays est connu pour son dynamisme entrepreneurial. Mais les loyers et les charges sont élevés pour les jeunes entrepreneurs. Les bureaux partagés se développent donc rapidement et apportent une solution pratique tout en favorisant l'émulation des jeunes entrepreneurs.

Innovation Village, espace de coworking situé à Kampala.
Innovation Village, espace de coworking situé à Kampala. RFI/Charlotte Cosset
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Au 3e étage d’un immeuble moderne, cet espace est nommé Innovation Village. Ici, des couleurs chatoyantes, des espaces limités par des vitres transparentes. Dans certains bureaux, on trouve de gros poufs. Un espace cosy qui n’a rien à envier aux bureaux partagés branchés des capitales européennes.

C’est samedi, et les bureaux sont calmes. Seuls quelques irréductibles travaillent. Parmi eux Daniel Okalanyi. Il est le président de Kola Studio, une start-up qui développe des applications pour téléphone. Pour lui, les espaces de travail partagés ont un réel avantage économique, car il ne pourrait pas louer un bureau indépendant. « Cela ne serait certainement même pas viable », dit-il. « Un bureau de la taille du nôtre coûterait certainement environ 700 000 shillings ougandais, seulement pour le loyer sans les meubles, Internet, l’électricité, le gardien... Sans rien, simplement le local. Tout inclus, à Innovation Village, cela revient à environ 1 million de shillings. Ce qui est moins cher », explique David.

« Partager des idées et se connaître entre nous »

Andrew est assis dans la salle commune. Il est programmeur pour une start-up qui loue aussi un bureau dans cet espace partagé.

« C’est plutôt une question d’environnement technologique. C’est en général un endroit stratégique pour une start-up. Il s’agit surtout de partager des idées, de se connaître entre nous. Et puis la motivation : si vous êtes tout seul et si vous êtes situés dans une zone isolée, cela peut parfois un peu démotiver », explique Andrew. Puis il ajoute : « Je préfère être dans un environnement où il y a d’autres start-ups qui font des choses en lien avec mes activités. Je ne pense pas qu’il y ait de compétition ici parce que chaque entreprise fait quelque chose de différent. »

« Liberté d’interaction »

Même pour Joseph Kaizzi qui a décroché le prix de la start-up africaine de l’année avec son projet Tambula, il est avantageux de travailler en espace de coworking.

« Le fait d’avoir d’autres acteurs dans le même lieu, d’autres entreprises et vous savez cette liberté d’interaction. Nous apprenons beaucoup les uns des autres. À savoir, comment améliorer un produit ou comment les autres peuvent améliorer notre produit », détaille-t-il. « Donc, oui c’est une sorte d’expérience instructive. Et il y a un phénomène d’accélération en passant par ce genre de centres technologiques. »

Il n’y a pas de statistiques disponibles sur ce phénomène à Kampala. Mais le coworking s’impose naturellement aux jeunes entrepreneurs.

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