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Un monde de tech

RoboBee, le mini-robot qui sait nager et sauter hors de l'eau

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RoboBee est le drone le plus petit et le plus léger du monde. Développé par des roboticiens américains, ce micro-robot sert avant tout de plateforme de recherche. Un appareil aux propriétés étonnantes qui adopte tous les comportements des insectes volants dont il s’inspire. Ses dernières améliorations lui confèrent de nouveaux pouvoirs, il sait maintenant plonger, nager et se propulser hors de l'eau pour reprendre tranquillement son vol.

Des RoboBees.
Des RoboBees. Getty Images/Thierry Falise / Contributeur
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Parmi la multitude des innovations technologiques qualifiées par les grands manitous de la high-tech de « disruptives », c’est-à-dire celles qui font des étincelles dans le langage des électroniciens, les robots équipés d’hélices et communément appelés des drones, virevoltent allégrement au-dessus du panier. Normal, pour ces chevaliers du ciel qui sont en train de conquérir tous les espaces aériens de la planète en se rendant utiles, voire indispensables, dans la plupart des activités humaines !

Le domaine de la science n’échappe pas au phénomène comme nous le prouvent les chercheurs de l’université Harvard aux États-Unis qui ont mis au point le plus petit et léger drone au monde. Il s’agit de RoboBee et il porte bien son nom ! Les roboticiens se sont inspirés pour réaliser leur micromachine du vol des insectes et en particulier celui des abeilles.

Ils ont conçu des muscles artificiels spécifiques capables de faire battre sa paire d’ailes 120 fois par seconde. Ce Lilliputien mécatronique qui pèse 175 mg pour trois centimètres d’envergure atterrit, vole et se pose sur n’importe quelle surface en s’accrochant au plafond, par exemple, à l’aide de l’électricité statique que génère ses pattes. La dernière version du minuscule engin présente bien d’autres prouesses, RoboBee est maintenant capable de plonger et de nager sur l’eau, puis de redécoller.

Pas de commercialisation prévue, mais...

Ce passage de l’eau vers l’air a posé de nombreux problèmes aux roboticiens avec ces deux environnements présentant des densités et des propriétés physiques très différentes. Le micro-robot, vu sa taille, étant incapable de transporter le moindre carburant, les ingénieurs ont développé un système d’électrolyse qui décompose l’eau en gaz d’oxyhydrogène. C’est ce mélange détonant à la moindre étincelle électrique et diffusée dans une chambre à combustion qui permet à l’insecte mécanique de s’arracher d’un milieu liquide pour à nouveau rejoindre les airs.

Inutile de rêver ! Cet appareil ne sera jamais commercialisé. RoboBee reste pour l’instant un prototype réservé à l’étude et à la recherche dans le domaine de la micro-robotique. Ses concepteurs imaginent pourtant utiliser des essaims de leurs micro-drones pour réaliser des opérations de secours, de surveillance de l’environnement ou assurer la pollinisation des cultures quand les abeilles biologiques empoisonnées par nos insecticides finiront peut-être un jour prochain par disparaître.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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