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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: un homme peut-il être féministe?

Publié le :

AFP
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« Oui, mais ce n’est pas gagné », si l’on veut résumer très vite, trop vite, les trois pages consacrées au sujet par le grand « quotidien du soir ». Premièrement, il s’agit de poser les bases de ce qu’est « être féministe » ; selon le sociologue américain Michael Kimmel, interrogé dans l’un des articles, si vous êtes d’accord avec la phrase « Les femmes et les hommes ne sont pas égaux aujourd’hui mais ils devraient l’être », c’est un bon début.

Sa collègue australienne Raewyn Connell précise les choses : « Il faut parler de ce sujet avec les femmes, mais aussi prendre une part réelle et pas simplement symbolique au travail domestique et parental, refuser et dénoncer les blagues sexistes et le harcèlement au travail ou dans la rue, se désolidariser des actions et des paroles qui caricaturent les femmes. »

Ce n’est en effet pas gagné quand on voit par exemple le traitement réservé à la journaliste Nadia Daam après une chronique sur la radio Europe 1 cette semaine. Libération revient sur l’affaire : Nadia Daam a donc dénoncé dans sa chronique le sabotage par des internautes d’une initiative pour lutter contre le harcèlement sexuel. Depuis, elle est elle-même harcelée sur les réseaux sociaux, victimes de menaces de violences, de viol et même de mort. Sa famille est également visée. Libération relaie par ailleurs une tribune prenant la défense de la journaliste et signé par de nombreuses personnalités…

Le « masculinisme » fait de la résistance

Le Monde apporte quelques explications à travers l’entretien réalisé avec l’anthropologue Mélanie Gourarier, auteure d’un livre sur le mouvement « masculiniste ». Des hommes qui estiment que le féminisme est devenue hégémonique dans les sociétés occidentales, des hommes qui par exemple protestent contre le hashtag Twitter #balancetonporc. Rien de bien nouveau selon l’universitaire, qui explique que ces comportements sont récurrents dès lors que les femmes demandent davantage d’égalité. Ce fut le cas notamment lors des revendications pour obtenir le droit de vote.

L’une des manifestations de ce « masculinisme », c’est la mode des cours de séduction, souvent très macho. Un moyen, explique Mélanie Gourarier, de maintenir le rapport de force dans la relation homme-femme. Un rapport de force toujours très largement au désavantage des femmes. Un exemple que L’Humanité met en avant sur son site internet : depuis hier, 11h44 et jusqu’à la fin de l’année, les femmes françaises vont travailler bénévolement. En moyenne, en France, une femme gagne environ 15 % de moins qu’un homme. Ramené à l’année calendaire, c’est comme si les femmes travaillaient 58 jours gratuitement. Depuis hier, donc, à 11h44.

Donald Trump fête la semaine prochaine l’anniversaire de sa victoire

« Un an, que c’est dur » titre Libération, avec un peu d’avance, puisque la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle date du 8 novembre 2016. Une « presque année » de couacs et de communication hasardeuse du pensionnaire de la Maison Blanche. Une presque année moins 11 minutes, la durée pendant laquelle le « président twitto », tel que l’appelle Libération, a vu son compte désactivé sur le réseau social cette semaine, résultat d’un pari ou d’un coup de colère d’un employé de Twitter sur le départ.

Les réactions à cet incident sont très représentatives, selon le quotidien, entre joie des opposants au président américain et indignation de ses très nombreux partisans. Dans un long reportage en Pennsylvanie, Libération illustre ce clivage. Marqué par la désindustrialisation, cet Etat traditionnellement démocrate a basculé en faveur du milliardaire républicain, et beaucoup d’électeurs ne regrettent pas leur choix même si leur situation ne s’est guère améliorée depuis un an. Une illustration des divisions de l’Amérique, entre le « eux », habitants des grandes villes, personnes de couleur ou entrepreneurs de la Silicon Valley, et le « nous », cols bleus, résidents des petites villes et des grandes banlieues, blancs dans leur immense majorité.

Les géants du Net irritent de plus en plus les Etats occidentaux

Les GAFAM - Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft - agacent, explique Le Figaro qui en fait sa Une. Ils agacent en Europe, pour leur propension à ne payer leurs impôts. Ils agacent aussi de plus en plus aux Etats-Unis, note le quotidien. Pratiques monopolistiques, droit du travail bafoué, problème des données personnelles, porosité aux influences politiques extérieures... la liste des récriminations est longue. « Tout ceci est encore très ténu », modère toutefois Le Figaro dans son éditorial. « Mais au nom des règles de la concurrence, de la souveraineté des Etats, et tout simplement de la démocratie, il serait temps de se réveiller » face au pouvoir démesuré que sont en train d’accumuler ces entreprises.

Patrice Evra dans la tourmente

Le défenseur international français de l’Olympique de Marseille est dans la tourmente depuis son geste de kung-fu sur un des supporters du club jeudi. « Un pétage de plombs », selon Le journal de la Haute Marne, « qui en dit long sur le monde particulier qu’est le football professionnel ». Univers d’ego et de pression, le geste condamne l’ancien capitaine de Manchester United à une sortie « par la petite porte, celle du déshonneur », poursuit le quotidien. L’Equipe revient également largement sur l’affaire et rappelle que de nombreux joueurs de l’OM ont déjà dû faire face au fil des années à des insultes répétées de la part de supporters.

Selon le quotidien sportif, ce nouvel incident pourrait pousser la direction du club à demander aux associations de supporters de faire le ménage dans leurs rangs… alors que du côté des fans, et bien certains demandent des poursuites pénales à l’encontre de Patrice Evra, qui a été mis à pied, l’expression est adaptée. Le site d’information du magazine So Foot a pour sa part choisi d’en rire et a demandé à un champion de karaté son analyse sur le coup de pied à la tête, le high kick de Patrice Evra, surnommé « Tonton Pat ». Verdict : « Techniquement parfait. » Je précise évidemment que ce n’est pas un encouragement à le faire.

Soixante-dix ans et toutes ses dents (en or) pour l’Oncle Picsou

Le personnage de Disney fête ses 70 ans, et Le Parisien consacre une double page au canard le plus riche et le plus avare de la planète. Le quotidien s’est notamment interrogé sur la valeur exacte de ce que contient la maison en forme de coffre-fort d’Onkel Dagobert (c’est son nom en Allemagne). Selon le site américain Live Science, le magot attendrait 4 000 milliards de dollars, soit environ 40 fois plus que l’actuel homme le plus riche du monde, le patron d’Amazon Jeff Bezos. Pas mal pour un canard écossais parti de rien en 1867, son année de naissance dans la bande dessinée (ce qui en fait également le doyen de tous les anatidés, famille d’oiseaux qui outre les canards comprend aussi les oies et les cygnes). La revue de presse, c'est aussi l’occasion de se cultiver…

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