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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: le cauchemar d’Halloween

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Deux policiers regardent la scène de crime à Manhattan, le 31 octobre 2017.
Deux policiers regardent la scène de crime à Manhattan, le 31 octobre 2017. REUTERS/Andrew Kelly
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Celui auquel tout le monde pense, sans vouloir y croire. Celui qui a frappé Nice ou Barcelone. Celui qui a endeuillé hier New York. 8 morts. 8 vies fauchées sur une piste cyclable du sud de Manhattan.

« Bloodbath ». « Bain de sang », titre ce matin le Daily News, tabloïd new-yorkais qui met à sa Une la photo du véhicule utilisé pour semer la terreur. Tôle froissée. Trace de sang. Tout y est. Mais pour ceux dont les penchants morbides n’auraient pas été assouvis par les images figées, les vidéos, et les enregistrements audios sont également à retrouver sur la totalité des médias américains en ligne.

L’enquête ne fait que commencer, mais Donald Trump a donné le ton très vite dès hier soir en affirmant (Allah Akbar à l’appui d’après les témoins du drame) que l'organisation Etat islamique était impliqué. « Isis loving », version anglaise pour dire l’allégeance à l’organisation, partout vous retrouvez ces mots ce matin sous ce visage devenu viral en une nuit. Celui du suspect présumé qui s’affiche sur la première page du Daily News, comme sur tous les sites d’information. Le crâne rasé, l’énorme barbe noire. Agé de 29 ans, l’homme aurait des origines ouzbèkes et une adresse dans le New Jersey. Arrivé en 2010.

Le New York Times nous dresse un premier portrait. « Mon père me l'a présenté en me disant : il est nouveau aux Etats-Unis, il va rester avec nous », raconte Bekhzod Abdusalatov, 22 ans qui se souvient de cet homme débarquant avec peu de mots d’anglais dans ses valises. C’était un couche-tard explique t-il. Il cherchait un travail et essayait d’améliorer son anglais. Une autre connaissance raconte qu’elle avait rencontré le suspect en Floride quand il était alors routier. C’était avant son départ pour le New jersey et son nouveau job de chauffeur Uber. « C’était une bonne personne (…) il n’avait pas l’air d’un terroriste (…) mais bon, je ne le connaissais pas vraiment de l’intérieur », dit cet homme au New York Times.

Etonnamment sur la côte ouest américaine, les articles liés à cet évènement sont noyés dans le flot de l’actualité. LeLos Angeles Times par exemple ne classe qu’en 5e place son papier.

Cette attaque fait aussi la Une des sites des journaux argentins

Et pour cause : 5 des 8 victimes étaient argentines, originaires de la ville de Rosario, partis fêter à New York les 30 ans de leur diplôme d’ingénieur. Bras dessus bras dessous, le quotidien argentin Clarin affiche une photo de groupe prise avant le départ. Pour l’occasion, tous ont revêtu un t-shirt blanc sur lequel est écrit en grosses lettres noires : Libres. « Ils avaient prévu ce voyage comme une grande fête », écrit Clarin qui précise que les victimes faisaient partie d’un groupe de 10. « Les survivants sont en état de choc », explique au quotidien le consul argentin à New York.

Et puis la Belgique a elle aussi été touchée par ce drame. Une victime est belge. Une femme. C'est le gros titre ce matin sur le site du quotidien Le Soir.

Les journaux français bien sûr eux aussi se font largement l'écho de l'évènement

Les Unes n’ont pas été bousculées. Pas le temps sans doute en raison du décalage horaire et des heures de bouclage. Le Figaro, tout de même, met l’information en première page. « Sous un beau soleil d’automne en ce jour d’Halloween, New York été frappée », écrit le quotidien qui nous rappelle qu’après les attaques similaires de Nice, Londres et Barcelone, « des parpaings de béton ont été disposés sur les trottoirs de certaines avenues, Broadway notamment », mais que toutes ne peuvent pas en être pourvues.

Et c’est à proximité du World Trade Center « symbole du terrorisme » à New York comme l’écrit Le Monde, que l’horreur s’est produite hier. 2 996 morts le 11 septembre 2001. La dernière attaque jihadiste en date à New York remonte au 17 septembre 2016, lorsqu’un jeune Américain d’origine afghane a posé deux bombes dans le quartier huppé de Chelsea faisant une trentaine de blessés légers.

Ainsi, « à quelques jours des élections municipales, conclu Libé, cet incident devrait remettre au centre du débat la question de la menace terroriste, à New York comme dans le reste du pays ». D’ailleurs, Donald Trump ne s’y est pas trompé en criant au terrorisme alors que la police ne s’était pas encore exprimée.

Trump empêtré dans le Russiagate

Les éditorialistes s'en donnent à cœur joie ce matin sur le sujet. « L'heure n'est plus à s'esclaffer », écrit Le Journal de la Haute-Marne pour lequel, cette affaire des ingérences russes peut faire « craindre le pire quant au degré d'irresponsabilité du personnage, qui a l'air de considérer son mandat comme un jeu de Monopoly géant ». Et trop « occupé à parer les coups sur ce dossier », estime pour sa part Sud-Ouest, Trump élu il y a quasiment un an, « n'a pas adopté le style calme et rassembleur qu'on attend de lui ». Seule certitude, écrit pour sa part Le Figaro, « cette affaire le hantera jusqu'au bout de son mandat... À condition qu'il aille à son terme. »

Le Figaro qui nous raconte l’histoire d’un bus syrien

Rouge, blanc et vert. Pas de siège à l’intérieur, mais des étagères remplies de livres. Une bibliothèque itinérante qui parcourt depuis cet été la province rebelle d’Idleb. Rare lueur d’espoir pour les habitants pris en étau entre le régime et les jihadistes de l’ex-Front al-Nosra. Braver l’idéologie par la lecture.

« Hier, nous défions Assad, aujourd’hui nous combattons les islamistes », explique celui qui conduit dans tous les sens du terme ce projet, Ahmad, 25 ans, héros anonyme dont la Syrie est féconde. Le livre le plus lu ? Du moins, celui qui a le plus de succès explique-t-il : Les sept habitudes de Stephen Covey, ouvrage de self-help, ceux censés aidés les lecteurs. Celui-ci en l’occurrence permet de mieux aborder les difficultés au quotidien.

Enfin, la ruée dans les cimetières en ce 1er novembre

Car même si le jour des morts n’est que demain, vous serez nombreux à aller fleurir les tombes de vos proches le jour ferié de la Toussaint. Une tradition qui perdure explique Le Parisien. Toutefois, l’éloignement géographique de plus en plus fréquent, le manque de temps aussi bousculent les habitudes et font naître de nouveaux commerces.

Ainsi, raconte Le Parisien : des sociétés se proposent d’aller au cimetière à votre place. Des sociétés aux noms dont l’inventivité aurait de quoi rendre jaloux certains coiffeurs pourtant réputés en matière de jeu de mots : Tombissime, En sa mémoire ou Dans nos cœurs.

Bref, tout est bon pour entretenir les traditions.

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