Accéder au contenu principal
Aujourd'hui l'économie

Egypte: l’économie exsangue en quête d’investisseurs étrangers

Publié le :

Début de la visite officielle en France du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. L'occasion de faire le point sur une économie exsangue. Malgré la mise en place des réformes saluées par le FMI, le pays peine à attirer les investisseurs étrangers.

Le président égyptien  Abdel Fattah al-Sissi, au Caire, le 2 mars 2017.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, au Caire, le 2 mars 2017. KHALED DESOUKI / AFP
Publicité

La lutte contre le terrorisme est l'une des priorités du gouvernement égyptien. Et le sujet sera au cœur des entretiens d'al-Sissi en France. A cette occasion d'importants contrats militaires devraient être signés. La France était le sixième investisseur en Egypte en 2016.

De nouvelles commandes de Rafale en vue

L'armée égyptienne a besoin de se moderniser. Depuis 2015, l'Egypte a conclu avec la France des contrats d'armement pour plus de 6 milliards d'euros. Avec l'achat d’une frégate, de deux porte-hélicoptères Mistral, des missiles et surtout, de onze Rafale livrés en plusieurs fois. Le Caire pourrait passer une nouvelle commande pour ces avions de combat. Des achats financés grâce au soutien de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.

Le nombre de visiteurs divisé par trois

Deuxième PIB d’Afrique en 2015 avec 281 milliards d'euros, l’économie égyptienne est pourtant en crise, malgré un marché intérieur très dynamique. Traditionnellement l'économie égyptienne profite de quatre rentes, qui sont : les transferts de la diaspora, le tourisme, les redevances du Canal de Suez et les ventes d’hydrocarbures. L'Egypte a d'abord été touchée par la crise financière de 2008, l'instabilité politique a ensuite conduit à la chute du président Moubarak, en 2011. Le pays a vu ses revenus publics et externes fondre et sa croissance ralentir. Le manque de sécurité a fait baisser les investissements étrangers, mais aussi les revenus du tourisme. En 2010, l'Egypte avait accueilli 15 millions de visiteurs. Ce chiffre a été divisé par trois, l'année dernière. Ces derniers mois, les touristes ont entamé un timide retour. Mais on est encore très loin des 10 milliards d'euros de recettes enregistrés par le secteur avant la révolution.

L’importation d’hydrocarbures

Longtemps pays exportateur, l'Egypte est devenue importatrice d’hydrocarbures en 2012. Elle devrait le rester à moyen terme et jusqu’au développement du champ gazier Zohr, prévu en 2019. Le gouvernement espère rembourser une partie de sa dette auprès des compagnies pétrolières internationales. Une dette qui s'élève à près de 2 milliards d'euros.

Entre dettes et manque à gagner, le pays reste sous perfusion financière du FMI. Plus de 10 milliards d'euros ont été accordés par le Fond monétaire international pour permettre aux autorités de relancer une économie en berne. Cette relance passe, notamment, par des projets d'infrastructures. Parmi les plus emblématiques, le dédoublement du Canal de Suez, entrepris, il y a deux ans. Les autorités espèrent accroître les revenus qu'elles tirent des droits de passage de près de 5 milliards d'euros en 2015 à près de 12 milliards, en 2023.

Les entreprises françaises bien ancrées dans le pays

Au cours de sa visite, Abdel Fattah al-Sissi va tenter de séduire les entreprises françaises. Les relations franco-égyptiennes reposent aussi sur la présence bien ancrée d'entreprises françaises en Egypte. Elles sont plus de 160 présentes dans des secteurs très variés : agro-alimentaire, services bancaires, télécoms, tourisme, BTP, énergie ou encore transport.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.