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Bonjour l'Europe

Réfugiés: succès modéré pour le programme européen des relocalisations

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Mercredi matin, 231 réfugiés ont pris l’avion depuis Athènes. Ils se sont envolés vers Lyon. Il s’agit du dernier départ groupé vers la France dans le cadre du programme européen des relocalisations.

Camp d'accueil de la Croix Rouge en Italie, près de Vintimille, le 3 octobre 2016. (Photo d'illustration)
Camp d'accueil de la Croix Rouge en Italie, près de Vintimille, le 3 octobre 2016. (Photo d'illustration) REUTERS/Eric Gaillard
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Les réfugiés sont arrivés très tôt, vers 6h00, dans des bus affrétés par l'Organisation internationale pour les migrations. Dans la file d'attente, de nombreuses familles et beaucoup d'enfants en bas âge. La plupart des gens présents étaient soulagés de partir enfin en France après deux ans d'attente sur le sol grec.

Un programme de deux ans

Ce programme avait été lancé par l'Union européenne en plein coeur de la crise des réfugiés à l'automne 2015. A l'époque, ils arrivaient par millier sur les côtes grecques et italiennes. Or, le règlement de Dublin prévoit qu'ils fassent leur demande d'asile dans le premier pays par lequel ils entrent dans l'Union européenne. Pour soulager la Grèce et l'Italie, l'Union européenne a donc créé cette solution légale. Elle devait permettre de gérer la situation de 160 000 personnes en deux ans. Ce chiffre a ensuite été ramené à 100 000.

Un programme qui ne tient pas ses promesses

Certains pays, comme la France, accueillent leurs dernières personnes. Mais en tout, seuls 30 % des réfugiés prévus auraient été relocalisés. C'est un peu plus de 30 000 personnes au début du mois d'octobre.Cela s'explique notamment par le fait que le programme ne concernait que les nationalités dont le taux de reconnaissance des demandes d'asile dépasse les 75 % en moyenne, en Europe. Les Syriens sont donc concernés mais pas les Afghans. Les Irakiens, qui en faisaient partie depuis le début ont été exclus du programme car leur taux avait changé.

Ainsi, avec ces restrictions, il a parfois été difficile pour certains pays de trouver assez de candidats, notamment en France. Le ministre gec de l'Immigration Iannis Mouzalas a appelé à élargir ce pourcentage et à inclure tous les mineurs non accompagnés sans condition de nationalité.

La solidarité européenne qui peine à s'appliquer

Certains pays comme la Grande-Bretagne et le Danemark ou encore l'Irlande, on fait valoir leur droit à ne pas appliquer certains mesures et n'ont donc pas été inclus. La Hongrie, la Pologne et la République tchèque se sont vues assigner des quotas, mais elles n'ont accueilli personne. En juin dernier, la Commission européenne a donc engagé des procédures d'infractions à leur encontre, avec un risque de sanction financière.

De plus, le programme n'inclut pas les réfugiés arrivés après la mise en place de l'accord entre l'Union européenne et la Turquie en mars 2016. Ils seraient plus de 14 000 actuellement coincés sur les îles grecques de l'est de la mer Egée. S'ils ne sont pas renvoyés en Turquie, ils devront demander l'asile en Grèce. Il y aurait à l'heure actuelle plus de 42 900 demandeurs de protection internationale en Grèce selon le service d'asile.

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