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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: la chute de Raqqa

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Les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) font le signe du V en guise de victoire contre l'EI. Raqqa, le 17 octobre 2017.
Les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) font le signe du V en guise de victoire contre l'EI. Raqqa, le 17 octobre 2017. REUTERS/Rodi Said
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Libération nous raconte ce matin « le dernier mois de Raqqa, capitale brisée du califat. »

« Dévastée, la ville dans laquelle avait été proclamé l’Etat islamique en 2014 est donc tombée hier aux mains des Forces démocratiques syriennes. Après des années de tyrannie et d’intenses bombardements, les morts se comptent par milliers. Il aura fallu presque un an pour déloger l’Etat islamique de Raqqa, pointe Libération, la 'capitale' des djihadistes en Syrie, son centre de commandement 'des opérations extérieures', 'la ville modèle' de son califat autoproclamé. Plus de 30.000 hommes, environ 25.000 Kurdes et 5.000 Arabes, ont été mobilisés dans les Forces démocratiques syriennes, soutenues par la coalition internationale. »

Alors, commente Libération, « le califat disparaîtra. Mais pas l’Etat islamique, qui n’a pas attendu de reculer pour muter. 'L’EI est loin d’être mort. En Syrie et en Irak, il profitera des failles sécuritaires pour se reconstituer. Il pourra aussi se réimplanter dans des zones désertiques. Au niveau international, il peut compter sur ses implantations au Yémen, en Libye ou en Afghanistan', explique Arthur Quesnay, chercheur dans le collectif Noria. » En fait, poursuit Libération, « les dirigeants de Daech avaient anticipé leur défaite territoriale. A la différence d’Al-Qaeda, ils avaient choisi de créer leur proto-Etat dès que possible, en juin 2014. Mais ils savaient qu’il ne résisterait pas aux offensives de leurs ennemis, plus ou moins coordonnées, mais appuyées par les avions et les forces spéciales de la coalition internationale. »

Il reste le « califat virtuel »

Qui plus est, relève encore Libération, « la fin annoncée du califat ne signifie pas plus celle des attentats en Europe. 'Nous estimons que l’EI a toujours l’intention et les capacités de diriger, faciliter, soutenir et inspirer des attaques transnationales', affirmait en mai dernier le directeur du renseignement intérieur américain, Daniel Coats. De fait, alors que le 'califat' recule depuis 2015, les attaques n’ont pas cessé. Ces derniers mois, des djihadistes ont frappé à Marseille, Barcelone, Londres ou Manchester. »

En effet, complète La Croix, « il est impossible de considérer la page comme tournée. L’organisation terroriste avait réussi à s’établir sur un territoire réel. Sa défaite militaire l’affaiblit grandement mais il lui reste un 'califat' virtuel, son emprise sur de nombreux esprits via Internet, ce qui maintient la menace terroriste à un niveau élevé. Le pouvoir de Daech, dans la clandestinité, restera grand. »

Car, « le terrorisme est un mal protéiforme, renchérit L’Alsace, pouvant être incarné par un groupe organisé voulant frapper à grande échelle comme par un individu seul et inconnu des forces de police tuant au moyen d’un couteau ou fonçant au hasard dans une foule avec sa voiture, voire un camion. Ces actions, difficilement prévisibles car ne nécessitant pas de soutien logistique, sont de plus en plus fréquentes et vont continuer à l’être. Cela nécessite une vigilance collective. Raqqa est tombée mais la haine prônée par Daech est loin d’être anéantie, conclut L’Alsace. Via les réseaux sociaux, le fanatisme islamiste est plus que jamais vivant. Réduire la vigilance collective serait une grave erreur. »

Xi Jinping : le dirigeant le plus puissant depuis Mao

A la Une également, Xi Jinping renforce son pouvoir…

« Xi Jinping en route vers le pouvoir absolu », s’exclame Le Figaro en première page. A l’occasion du 19e congrès du Parti communiste chinois qui débute ce mercredi, « l'objectif de l’homme fort de Pékin, déjà considéré par certains comme le dirigeant le plus puissant depuis Mao Tsé-toung, est de consolider encore davantage son pouvoir. Il compte placer ses proches en position majoritaire au sein du Politburo (qui compte 25 membres) et surtout du Comité permanent du bureau politique, l’échelon suprême, dont cinq membres sur sept sont censés être renouvelés. »

En fait, analyse Le Figaro, « Xi Jinping ne veut à aucun prix être le Gorbatchev chinois. Qu’il soit rassuré, il n’en prend pas le chemin. Au cours de ses cinq premières années de règne, sa main n’a cessé de se renforcer. Et ce nouveau congrès du Parti parachèvera l’ouvrage. (…) Xi a tout verrouillé, le champ politique comme la société. Concentration des pouvoirs, nettoyage implacable des rivaux, étouffement des voix dissonantes… Le cheminement absolutiste est implacable. Le tout cimenté par un regain de l’idéologie, syncrétisme de crypto-maoïsme et de vieilles philosophies chinoises. »

« Reste à savoir, complètent Les Echos, quel usage fera Xi Jinping de cette superpuissance. Après avoir consolidé son pouvoir et placé ses hommes, va-t-il infléchir sa politique et se poser enfin en réformateur ? Ce dernier doit profiter de l’ouverture du Congrès pour dicter un certain nombre de priorités pour les prochaines années. (…) En effet, le développement effréné de la Chine a fait émerger de nombreux défis (financier, environnementaux…). Et le pays doit maintenant gérer un ralentissement de son économie. »

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