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Chronique des matières premières

Durant la fête juive de Souccot, les cours du cédrat s’envolent

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C’est un fruit en temps normal très bon marché et sans grand intérêt. Mais une fois par an, les cours du cédrat s’envolent : c’est à l’occasion de la fête juive de Souccot qui vient de s’achever.

Cédrat.
Cédrat. © REUTERS/Ronen Zvulun
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Son amertume, son manque de jus pour certaines espèces limitent les utilisations possibles du cédrat. Cet agrume se retrouve dans certains cosmétiques, quelques confitures ou des boissons. Mais il n’est, en temps normal, que peu recherché et ses cours sont bas : autour de 1.70 € la livre.

Une période de l’année fait cependant exception : lors de la fête juive de Souccot, les prix s’envolent. Le cédrat est l’une des quatre espèces que les pratiquants doivent rassembler pour les rituels religieux menés durant cette semaine de célébration. En Israël, le prix moyen du cédrat est alors d’une dizaine d’euros l’unité. Mais certains se négocient à plusieurs centaines d’euros.

Israël, aujourd’hui, est l’un des principaux producteurs au monde de ce fruit. Mais une grande partie des cédrats cultivés ne se retrouvent jamais sur le marché. Car du point de vue religieux, ce sont des aspects esthétiques qui font leur valeur. Certains producteurs jettent ainsi plus de la moitié de leur récolte.

Avec une demande forte qu’une seule fois par an, la production du cédrat reste limitée : selon le ministère israélien de l’Agriculture, un million de cédrats sont produits chaque année. Deux tiers d’entre eux sont vendus sur le marché national. Mais 300 000 cédrats sont aussi expédiés vers une trentaine de pays : en premier lieu vers les Etats-Unis qui comptent la plus importante communauté juive hors d’Israël.

Pays exportateur, Israël importe aussi une partie de sa consommation de cédrats. En 2013, à la demande de communautés juives venues d’Afrique du Nord, le pays a ouvert son marché à des cédrats marocains. Une communauté ultra-orthodoxe, elle, préfère les cédrats italiens validés par ses rabbins. Mais cette année, ces importations-là ont été plus réduites. Un gel hivernal a tué 90% de la production italienne, entraînant une envolée des cours : certains cédrats ont atteint la somme faramineuse de 500 dollars, 420 euros, l’unité.

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