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Les têtes d'affiches de Denise Epoté

Fohla Moufatou-Startup coliba-Laye Camara

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Afrique en marche, les têtes d’affiche de Denise Epoté, de TV5MONDE, comme chaque dimanche, avec Assane Diop. Trois têtes d’affiche ce dimanche: le docteur béninois Fohla Moufatou qui prône des solutions pour réduire notamment la pollution industrielle dans le cadre du projet Green Keeper Africa. La startup Coliba de 4 jeunes Africains qui militent pour un développement durable et notamment le recyclage des déchets plastiques. Enfin, le Guinéen Laye Camara, inventeur d'une machine produisant des briques en terre.

Denise Epoté.
Denise Epoté. © RFI
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1/FOHLA MOUFTAOU, UNE SOLUTION CONTRE LA POLLUTION INDUSTRIELLE

Assane Diop : Bonjour Denise Epoté. Votre première tête d’affiche est un médecin béninois. Soucieux des conséquences du réchauffement climatique sur les générations futures le Docteur Fohla Mouftaou prône des solutions pour réduire la pollution industrielle. Et c’est dans le cadre du projet  Green keeper Africa qu’il a co initié.

Denise Epoté : Green Keeper Afrika se propose d’offrir aux industriels des solutions biologiques et responsables pour le contrôle des pollutions industrielles. Dans un continent ou malgré le faible niveau d’industrialisation l’application des législations environnementales deviendra de plus en plus contraignant. Les fondateurs de Green Keeper Africa ont développé un procédé qui utilise comme matière première des jacinthes d’eau, plantes envahissantes et représentant une nuisance écologique. Récoltée par les femmes, la nuisance des jacinthes d’eau s’est transformée en une formidable opportunité économique pour des communautés entières. C’est un double pari que viennent de gagner les produits Green Keeper Africa. En amont assainir  les cours d’eau tout en garantissant une autonomie financière aux femmes qui récoltent les plantes. Et en aval proposer aux industriels des produits dépolluants. Aujourd’hui la solution GKA est testée au Bénin au Togo, en Côte d’Ivoire et au Gabon. Une innovation récemment récompensée au forum Rebranding Africa qui s’est tenu à Bruxelles le 6 octobre dernier.

2/COLIBA, LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DU RECYCLAGE DES DÉCHETS PLASTIQUES

Vous avez dévolu la deuxième place de vos têtes d’affiche à 4 jeunes africains. Ils sont mordus de nouvelles technologies et militent pour un développement durable. Leur startup COLIBA veut éliminer la prolifération des déchets plastiques en AFRIQUE à l’horizon 2022. Leur credo : recycler, valoriser.

À ce jour Assane une dizaine de pays africains ont interdit l’utilisation des sacs plastiques. Pour autant 90 % des déchets plastiques ne sont pas recyclés. Pour Yaya Koné, Genesis Ehimegbe, Fawaz Adisa et Lamine Azinakou, l’objectif zéro déchet est possible. Un pays comme le Rwanda a gagné ce pari. Avant l’interdiction des sacs en plastique des unités produisant des sacs recyclables ont été installées. L’Afrique pourrait à l’horizon 2022 devenir un continent sans déchets plastiques. La solution COLIBA c’est la maîtrise de toute la filière qui va de la collecte au recyclage en passant par le tri. Une fois encore, les femmes font partie de la solution. Dans les foyers huit femmes sur dix jouent un rôle économique majeur. Mais un rôle souvent sous-estimé puisqu’elles travaillent majoritairement dans l’informel et dans des secteurs peu valorisants. Grâce au projet COLIBA elles pourraient être formées dans la gestion des déchets plastiques ainsi que dans leur transformation. En matière de prévision   nos quatre écologistes voient grand. En cinq ans ils envisagent  de recycler 30 000 tonnes de déchets plastiques dans six pays en Côte d’Ivoire, au Ghana au Nigeria au Burkina Faso au Togo et au Bénin avec un chiffre d’affaires estimé à  7 millions de dollars. Les prix prestigieux remportés par cette jeune startup en l’espace de deux ans sont la preuve que leur pari peut être gagné.

3/LAYE CAMARA, PROMOTEUR DE LA BRIQUE DE TERRE

La dernière figure de votre sélection cette semaine nous vient de Guinée Conakry. Laye Camara est l’inventeur d’une machine qui permet de produire à moindre coût des briques en terr. Son pari est de contribuer à redonner à nos villes africaines leur visage d’antan.

Pour Laye Camara l’image que renvoient les  villes de son pays    dans lesquelles le béton  prédomine est triste. Pour lui rien n’est plus beau et écologique que la brique de terre. Mais parce que les presses pour fabriquer ces briques stabilisées ou compressées  sont prohibitifs, Laye Camara a conçu  une machine baptisée LT pour Laye Technologie. Même si les composants de la presse sont importés Laye Camara affirme que c’est pour garantir leur qualité, mais l’assemblage sera local. La robustesse des machines permet une utilisation en milieu isolé. Par ailleurs elles tiennent compte d’une main d’œuvre locale peu qualifiée. Au sein d’une PME, la machine garanti la création d’une trentaine d’emplois.

A la tête de sa petite entreprise, Laye Camara ne regrette pas d’avoir quitté le monde de l’exploitation minière responsable selon lui des dégradations environnementales dans le nord est de son pays.

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