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Revue de presse Afrique

A la Une: Sassou, le Samaritain

Publié le :

Le président congolais Denis Sassou-Nguesso lors de son arrivée à Alger, le 27 mars 2017.
Le président congolais Denis Sassou-Nguesso lors de son arrivée à Alger, le 27 mars 2017. STRINGER / AFP
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Sommet des chefs d’Etats d’Afrique centrale la semaine prochaine à Brazzaville consacré à la situation sécuritaire dans la région. Cameroun, Gabon, Centrafrique et RDC, c’est à cette « réunion stratégique autour de Sassou à Brazzaville » que le quotidien congolais Le Potentiel consacre sa manchette ce matin, la qualifiant au passage de « messe noire » et même de « complot contre les peuples de l’Afrique centrale ».

Sauf imprévu, jeudi 19 octobre, Joseph Kabila pour la RDC, Paul Biya pour le Cameroun, Ali Bongo pour le Gabon et Faustin-Archange Touadéra pour la République centrafricaine sont attendus chez Denis Sassou-Nguesso, « doyen d’Afrique centrale », souligne ce journal kinois, et qui, via cette « ultime action de sauvetage », se « positionne » ainsi comme le « patron du syndicat de ses pairs » ou encore leur « secouriste », soupire encore ce journal congolais.

Cela veut bien dire, remarque encore Le Potentiel, qu’en matière de démocratie, « l’Afrique centrale n’est pas un bel exemple. L’alternance démocratique n’est pas dans l’agenda de ses dirigeants. Et ils s’en fichent ». Pour Le Potentiel, pas de doute, ces grands chefs vont se réunir « au nom du rôle messianique, salvateur et prophétique que leur reconnaît la tradition africaine ! ».  

A l’inverse, de l’autre côté du fleuve Congo, à Brazzaville même, les commentaires, on s’en doute, sont d’un tout autre tonneau. « Alors que la tension grandit en République Démocratique du Congo et en Centrafrique, (…) la République du Congo, notre Congo, est un havre de paix dans une région du monde que dévastent, ou menacent les pires violences, souligne ainsi le journal Les Dépêches de Brazzaville. (…) Le Congo (…) s’emploie à aider ses voisins à surmonter leurs propres divisions internes ». L’occasion pour le quotidien brazzavillois de lancer un appel à la communauté internationale pour qu’elle prenne la « juste mesure de l’aide » que le Congo lui apporte « dans sa quête de la paix », énonce-t-il.

Bassolé : le paria

Au Burkina-Faso, l’ex-ministre du régime Compaoré Djibrill Bassolé a été remis en liberté provisoire. Une mesure contestée sur place. Il était à l’ombre, il reçoit en sa résidence… Mais à Ouagadougou, il n’est pas du goût de tout le monde, cet élargissement provisoire de Djibrill Bassolé… Des organisations de la société civile « dans la rue pour protester », relève le journal Le Pays. Un rassemblement de ces organisations « a marché pour dénoncer ce qu’il considère comme une liberté accordée “sous la pression des parents politiques ou familiaux du prévenu” et a exigé le retour de Djibrill Bassolé en prison, en attendant un procès en bonne et due forme », constate ce quotidien ouagalais. Les marcheurs craignent que « de par son implication dans les dossiers de l’insurrection et du putsch manqué, la libération de Djibrill peut entraîner d’autres libérations comme celle du Général Gilbert Diendéré par exemple ». Les protestataires disent « comprendre la manœuvre qu’ils ne laisseront pas passer », énonce Le Pays.

Depuis qu’elle a été rendue publique, la nouvelle de la mise en liberté provisoire de Djibrill Bassolé « fait couler beaucoup d’encre et de salive, confirme L’Observateur Paalga. Les commentaires et les réactions vont bon train sur ce sujet qui divise l’opinion », admet ce quotidien ouagalais.

Le moins que l’on puisse dire, puisqu’au Sénégal, le site Internet Dakar Actu compare cette mise en liberté provisoire de Bassolé à une « victoire d’étape » pour ses défenseurs. Et ce journal sénégalais ligne rappelle l’affaire de l’enregistrement de la fameuse conversation présumée entre Djibril Bassolé et le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro au moment du putsch manqué au Burkina-Faso.

Soro : le marginal

Guillaume Soro, justement, avec cette histoire de présumée « réunion secrète » pour l’évincer, et qui, elle aussi, commence à faire couler de l’encre, même en Europe. Témoin la Deutsche Welle qui croit savoir qu’en Côte d’Ivoire « une réunion restreinte de haut niveau du RDR (le parti d’Alassane Ouattara) s’est tenue pour destituer le président de l’Assemblée Nationale ». Dans un entretien avec nos confrères de la radio allemande, le député RDR Adama Bictogo dément pourtant cette information. « On a jamais fait de réunion secrète », dit ce proche du président ivoirien à la Deutsche Welle, « Guillaume Soro est président de l’Assemblée Nationale, il a tous les droits d’être dans son pays ». A suivre…

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